Mercredi 22 janvier, la majorité LREM a adopté en seconde lecture la proposition de loi Avia visant soi-disant à lutter contre la haine sur internet. En juillet dernier, j’avais défendu une motion de rejet contre ce texte. En effet, derrière des intentions apparement louables, il ouvre la possibilité de pratiques dangereuses sur les réseaux sociaux, notamment la censure privée. Déjà, l’intervention des multinationales du numérique dans la vie politique est une réalité. En 2019, Facebook avait coupé la canal WhatsApp de Podemos en pleines élections générales en Espagne. En 2018, un changement dans l’algorithme de recherche de Google aux Etats-Unis avait pénalisé grossièrement les sites internet de gauche et anti-impérialistes.
Mais la seconde version de ce texte comporte une disposition plus grave encore. Le gouvernement a utilisé ce texte pour donner à la police un pouvoir arbitraire et absolu de censure sur internet. Et cela sans crier gare et en dernière minute ; il a proposé un amendement incroyable. Celui-ci oblige les plateformes numériques à retirer un contenu en moins d’une heure si la police française le demande au nom de la lutte anti-terroriste. Si elle ne le fait pas, la plateforme pourra être fermée administrativement. Evidemment, il revient entièrement à la police de déterminer ce qui est inclus dans la définition du « terrorisme ». On a l’habitude maintenant que ce prétexte soit utilisé pour réprimer des opposants sociaux et politiques. Les dispositions de l’état d’urgence avaient par exemple été largement utilisées pour maintenir assignés à résidence des militants écologistes et syndicalistes.
Avec cette nouvelle disposition adoptée en catimini, la police pourra très facilement faire fermer des sites internets alternatifs. En effet, pour pouvoir répondre en moins d’une heure à ses injonctions à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, il faut une équipe de modérateurs importante. Ce n’est souvent pas le cas pour des petits sites qui n’ont pas de but lucratif. Le régime rétablit donc une forme de censure royale, à travers laquelle le monarque peut du jour au lendemain faire fermer un journal. Tout le monde sait désormais que de tels abus seront vite monnaie courante.
Car sous Macron, l’utilisation de la police à des fins de répression politique est devenu la norme. 10 000 gilets jaunes ont été placés en garde à vue en un an, le plus souvent de manière arbitraire. Des avocats et un bâtonnier ont été arrêtés à l’occasion du mouvement contre la réforme des retraites. Les leaders syndicaux sont harcelés par d’interminables procédures judiciaires.
Comme souvent, le gouvernement a présenté cet amendement en pleine nuit, et sans en avoir parlé à personne avant. Il n’avait pas dévoilé cette intention lors du passage du texte en commission. Heureusement, les députés insoumis Danièle Obono et Alexis Corbière, présents pour étudier le texte ont immédiatement compris et se sont opposés à cet amendement. Les quelques macronistes présents, comme d’habitude, ont adopté sans y réfléchir. La proposition de loi doit encore revenir à l’Assemblée nationale pour son adoption définitive. Elle doit être combattue avec encore plus de force qu’avant. C’est de la défense des libertés publiques fondatrice de la République dont il est question désormais.
A la recherche des surnoms
Posté le 6 juin 2006 dans Non classé | par Stéphane COSSON | Aucun commentaire
Le surnom peut être défini comme un mot ajouté au patronyme d’un individu pour le différencier de ses homonymes. Sa fonction primordiale est donc l’identification. Son choix révèle une connivence culturelle, des comportements sociaux. Il permet de reconnaître celui qui appartient à la même communauté, de distinguer l’étranger.Le groupe choisit le surnom et sa désignation n’est jamais le fruit du hasard. Ainsi, il signifie l’acceptation dans le groupe. Quels surnoms un généalogiste peut-il rencontrer ? Tout d’abord, ce peut être le prénom du père, ou d’un ancêtre marquant, qui n’étant pas courant se fixe : Antoine dit Samuel par exemple. Ce prénom peut permettre aussi de différencier deux branches d’une même famille : Bouteille dit Louis et Bouteille dit Jacques, Louis et Jacques étant deux frères ayant donné chacun une branche. Le surnom peut être en rapport avec une fonction exercée : Hérail dit Cossoul (consul), Soulages dit Diagou (le jeune valet en occitan). Il peut mettre en évidence une particularité, physique ou morale : Montaut dit Chicane, Assié dit Redoundo (le potelé). Il peut enfin rappeler une alliance avec un autre oustal, que celle-ci soit récente ou pas. Le surnom peut même provenir d’un remariage d’un veuf ou d’une veuve avec quelqu’un appartenant à un oustal plus riche que la première alliance. Je m’explique : J’ai trouvé sur la commune de Cadix, dans le Tarn, à la fin du XVIIIe et tout le XIXe siècle le cas d’une famille qui s’appelait Lacroux dit Coutouly. Pas d’alliance entre un Lacroux et une Coutouly. Par contre, en 1711, je trouve le remariage de la veuve de Pierre Lacroux avec Barthélémy Coutouly. Le deuxième époux étant d’un oustal plus riche que le premier, son nom est resté comme surnom pour les enfants du premier lit. Où trouver ces surnoms ? Dans les registres paroissiaux et d’état civil bien sûr, mais pas seulement. Les actes notariés sont aussi une bonne source, de même que le cadastre. La recherche du surnom s’avère toujours compliquée mais, personnellement, je la trouve toujours intéressante et riche d’enseignement.
Avec le Patriot Act, puis le Cloud Act, la France a perdu une partie de sa souveraineté juridique, balayée par les lois extraterritoriales américaines. Mais une volonté de reconquête se fait désormais jour.
Le constat est implacable, la France a perdu depuis l'instauration par les États-Unis du Patriot Act en 2001 une partie de sa souveraineté juridique. La cause : les lois extraterritoriales américaines, qui ont contraint les entreprises françaises et du monde entier à se soumettre au droit américain grâce à des liens parfois très ténus (paiement en dollars par exemple) avec les États-Unis. En dépit de la loi Sapin 2 de décembre 2016, la France - tout comme l'Europe - n'a jusqu'ici rien pu faire pour s'y opposer vraiment... alors même que les États-Unis se sont servis du droit comme "d'une arme de destruction dans la guerre économique" qu'ils mènent contre le reste du monde, a affirmé le député Raphaël Gauvain, qui a remis en juin 2019 un rapport sur la reconquête de la souveraineté de la France au Premier ministre. Dans un entretien à La Tribune, le député LREM martèle qu'il y a une "véritable instrumentalisation de cette procédure au service de l'économie et des entreprises américaines".
Les entreprises en situation de très grande vulnérabilité
Cette arme juridique a servi à piller leurs alliés traditionnels, notamment en Europe, en ciblant plus particulièrement l'Allemagne et la France. Ainsi, plusieurs dizaines de milliards de dollars d'amendes ont été réclamées par la justice américaine à des entreprises françaises, européennes, asiatiques et sud-américaines au motif que leurs pratiques commerciales, leurs clients ou certains de leurs paiements ne respectaient pas le droit américain. Les entreprises françaises "sont dans une situation de très grande vulnérabilité, les autorités françaises donnant depuis de longues années le sentiment de la passivité et l'impression d'avoir renoncé", a d'ailleurs constaté le rapport Gauvain.
Elles le sont encore plus avec l'instauration du Cloud Act en mars 2018. Car les États-Unis sont passés à la vitesse supérieure en élargissant les prérogatives prévues par le Patriot Act. Le Cloud Act permet légalement aux autorités américaines d'accéder aux données de toute personne ou entreprise liée d'une façon ou d'une autre aux États-Unis, peu importe leur lieu de stockage.
Une atteinte à la souveraineté diplomatique de la France
Longtemps, les enquêtes en matière de corruption active d'agents publics étrangers ont constitué l'élément central qui justifiait l'action extraterritoriale du ministère de la Justice américaine (DoJ). En quelque sorte un paravent éthique. Ce n'est plus aujourd'hui totalement le cas avec la multiplication des sanctions internationales décrétées par Washington, instaurées sans aucune concertation au niveau mondial. Cet unilatéralisme en matière de sanctions économiques et financières a d'ailleurs crû indépendamment de la couleur politique de l'administration américaine. Ou comment soumettre un pays sans envoyer un seul GI risquer sa vie... Résultat, certaines amendes infligées par les États-Unis ont été astronomiques comme celle record de près de 9 milliards de dollars payée par BNP Paribas pour violation des sanctions internationales en contournant entre 2000 et 2010 les embargos imposés par les États-Unis à Cuba, à l'Iran, au Soudan ou à la Libye.
Résultat, d'année en année, la liste des pays coupés du monde augmente par la seule volonté des États-Unis. Au 1er décembre 2018, l'Ofac (Office of Foreign Assets Control), chargé de l'application des sanctions internationales américaines dans le domaine financier, infligeait 30 régimes ou programmes actifs de sanctions à presque autant de pays, régimes ou types d'organisations à travers le monde. Pourtant, les divergences stratégiques entre l'Europe et les États-Unis au sujet de la politique de sanctions internationales n'ont jamais été aussi grandes. C'est le cas notamment sur le dossier iranien bien avant l'assassinat ciblé du général iranien Qassem Soleimani par les Etats-Unis, qui a embrasé le Moyen Orient. Ainsi, le constructeur PSA, qui avait investi 350 millions d'euros en Iran, a été obligé de tirer un trait sur environ 450.000 voitures immatriculées par an. Soit quasiment 15% de ses volumes mondiaux. Une telle situation est intolérable pour un pays comme la France, qui souhaite - en principe - mener une politique internationale non alignée à celle des États-Unis en tant que membre permanent au Conseil de l'ONU, et va très clairement à l'encontre de sa souveraineté diplomatique.
La France réfléchit à casser les lois extraterritoriales américaines
Toutefois, ni la France ni l'Europe n'ont, pour l'heure, les moyens juridiques de réagir de manière efficace à des sanctions internationales prises par les États-Unis, qui n'iraient pas dans le sens de leurs intérêts. "Notre environnement juridique mérite d'être adapté au rapport de force qui s'engage actuellement avec certains de nos partenaires, tentés par une application extraterritoriale de leur droit", a d'ailleurs reconnu devant le Sénat la secrétaire générale de la défense et de la sécurité nationale Claire Landais. Mais comment la France peut-elle reconquérir sa souveraineté juridique ? Près de vingt ans après le Patriot Act et plusieurs rapports alarmistes tombés dans l'oubli par un incroyable manque de volonté politique (rapports Urvoas et Lellouche-Berger notamment), l'État français et l'Europe y travaillent enfin.
Le rapport Gauvain participe donc enfin à cette prise de conscience, qui devrait logiquement trouver un prolongement législatif en 2020. Avec un leitmotiv puissant, celui de laisser la naïveté des États au vestiaire face aux impératifs de souveraineté, comme le soulignait au Sénat en mai dernier Thierry Breton, alors encore PDG d'Atos et aujourd'hui commissaire européen.
Des avis juridiques trop peu protégés
Dans ce contexte, "le gouvernement et les administrations travaillent sur des textes", assure-t-on à La Tribune. Ainsi, sous l'impulsion de Matignon, un groupe interministériel (ministères de l'Économie, de la Justice et des Affaires étrangères) "a amorcé une réflexion sur la base du rapport de Raphaël Gauvain, afin d'actualiser la loi de 1968, dite de blocage", a précisé en septembre au Sénat la garde des Sceaux, Nicole Belloubet. Cette loi était censée imposer aux autorités administratives et judiciaires étrangères, souhaitant se faire remettre des informations stratégiques détenues par des entreprises situées en France, de passer par le canal de la coopération. Mais cette loi a été piétinée par les États-Unis.
La France réfléchit aussi à la création d'un statut particulier pour les avocats en entreprise afin de protéger les précieux avis juridiques. Car elle est l'une des rares grandes puissances économiques à ne pas préserver la confidentialité des avis juridiques en entreprise. Cette lacune fragilise les sociétés françaises et "contribue à faire de la France une cible de choix et un terrain de chasse privilégié pour les autorités judiciaires étrangères, notamment les autorités américaines", a fait valoir Raphaël Gauvain dans son rapport.
Face au Cloud Act, l'arme du RGPD
Pour le ministre de l'Intérieur, la reconquête de la souveraineté passe par la montée en puissance de l'euro : "La véritable solution, c'est notamment d'avoir une monnaie européenne suffisamment puissante pour que les entreprises européennes puissent travailler à travers le monde sans utiliser le dollar. Il faut raisonner de la même manière au sujet du cloud et, plus largement, pour l'ensemble de nos outils". Mais le chemin sera trop long pour imposer l'euro dans les transactions internationales.
Pour se faire respecter des États-Unis, la confrontation passe surtout par le strict respect du Règlement général sur la protection des données (RGPD) afin de contrer le Cloud Act. Car "l'Europe a réussi avec le RGPD à créer, sans le vouloir, un instrument à portée extraterritoriale qui défend nos valeurs", a souligné en juillet 2019 le président de la Fédération Syntec, Laurent Giovachini. "Le RGPD a instauré un cadre juridique ambitieux et puissant", a d'ailleurs fait observer en juillet dernier la présidente de la Cnil, Marie-Laure Denis. Le RGPD a vocation à s'appliquer à un marché économique de plus de 500 millions de personnes auquel les acteurs du numérique s'intéressent.
"Dans la perspective de tels conflits de normes, il est essentiel pour rester crédibles de pouvoir leur opposer des outils comme le RGPD ou une loi de blocage rénovée, a estimé Claire Landais. Ces textes normatifs auront, d'une part, un effet incitatif dans les négociations qui doivent s'engager entre États et, d'autre part, un effet dissuasif sur les sociétés étrangères concernées, exposées au risque d'être en infraction avec nos normes". Le RGPD interpelle déjà les entreprises américaines, comme s'en est aperçue Marie-Laure Denis : "J'ai pu constater à quel point les entreprises américaines étaient intéressées par l'affirmation européenne d'une législation extraterritoriale". Car quoi qu'il arrive, les États-Unis ne respecteront que l'épreuve de force. La France semble y être prête, mais l'Europe des 28 le veut-elle ?
Michel Cabirol
Selon cet automobiliste, ce ralentisseur est illégal et il souhaite que le département lui rembourse les 2.500 euros que lui ont coûté les réparations.
"Ce n’est pas normal que les règles ne soient pas respectées." Interrogé sur France Bleu Provence, qui révèle cette affaire, Kévin Marchal ne décolère pas. Cet automobiliste de 21 ans a abîmé sa Mercedes en passant sur un dos-d’âne à Hyères, dans le Var. De quoi lui occasionner 2.500 euros de réparation sur son véhicule. Mais il n’a pas l’intention de les payer lui-même : il a envoyé un courrier au Conseil départemental du Var en joignant la facture du garagiste. Pour lui, c’est à l’administration de régler la note (ou plutôt de lui rembourser ici), car elle est propriétaire de la voie où ce ralentisseur, qui serait hors-la-loi, se trouve.
Kevin Marchal a raconté son accident à France Bleu : "Vers 22h, j'emprunte la montée du Thouar en direction de l'avenue 83. Je vois le panneau "30", je ralentis mais je ne vois absolument pas le dos-d'âne. Les marquages au sol sont effacés, il n'est pas éclairé. Il y a un gros choc avec un gros bruit métallique puisque tout le soubassement de ma voiture frotte sur le ralentisseur", a-t-il expliqué, ajoutant que "le pare-chocs, le tube d'échappement a été arraché ainsi que le carter de boîte de vitesse". Selon lui, ce dos-d’âne serait illégal : il mesurerait 26 centimètres de haut, alors qu’un décret de 1994 fixe leur hauteur maximale à 10 centimètres.
Lire aussi - Une association d’automobilistes part en guerre contre les dos-d’âne
Ce n’est pas le premier à s’en prendre au Conseil départemental du Var concernant des ralentisseurs "hors-la-loi". L’association "Pour une mobilité sereine et durable" a décidé d’attaquer en justice l’administration ainsi que la ville de Toulon à ce sujet : 700 ralentisseurs ne respecteraient par la loi dans le département, tout comme 800 dans la métropole de Toulon. Les ralentisseurs de type dos-d’âne ne doivent pas faire plus de 10 centimètres de haut et 4 mètres de longueur, et ne peuvent être implantés que sur une route ponctuellement limitée à 30 km/h ou dans une zone 30, occuper toute la chaussée et être indiqués par trois triangles blancs sur la partie montante. Le Conseil départemental du Var n’aurait en tout cas pas encore répondu à cet automobiliste en colère.
Du fait de la bataille commerciale entre Washington et Pékin, Huawei ne peut pas proposer l'écosystème logiciel de Google dans ses nouveaux smartphones. Le groupe chinois a donc dû trouver une parade, en signant un accord avec la société néerlandaise TomTom pour remplacer Google Maps.
C’est un effet très visible de la guerre commerciale qui se joue entre les États-Unis et la Chine et dont Huawei est une victime indirecte. Parce que Washington a décrété que l’entreprise chinoise constitue une menace pour la sécurité nationale, ses homologues aux USA ne peuvent plus faire des affaires librement avec elle. Ainsi, les smartphones à venir de Huawei doivent composer sans les services de Google.
Concrètement, cela veut dire que les nouveaux modèles de Huawei ne peuvent plus avoir accès à des applications qui sont entrées dans les usages quotidiens d’un très grand nombre de mobinautes, qu’il s’agisse de Gmail pour le courrier électronique, YouTube pour le visionnage de vidéos ou bien Maps pour bénéficier d’une solution de cartographie pour se repérer dans l’espace.
Ayant perdu l’accès à l’écosystème logiciel de Google, le géant chinois des télécoms doit changer de fusil d’épaule. Une première réponse est arrivée l’an dernier, avec le souhait de Huawei de bâtir un environnement libéré de futurs coups du sort de ce genre. Signe de ce plan, certains terminaux récents de la marque n’intègrent plus aucun composant d’origine américaine.
Depuis, une autre réponse a émergé : celle des partenariats avec des fournisseurs tiers, qui ne sont pas américains. Le 17 janvier, Huawei a annoncé un partenariat avec TomTom, une société néerlandaise bien connue du grand public pour ses systèmes de navigation GPS, à accrocher à l’intérieur de la voiture ou à télécharger sur son smartphone, notamment sur ceux fonctionnant avec… Android.
Selon un porte-parole du groupe, le deal entre TomTom et Huawei n’est pas tout à fait récent — il était toutefois tenu secret, pour une raison qui n’a pas été donnée. Les détails financiers de cet accord ne sont pas non plus précisés, mais ils sont vraisemblablement favorables à TomTom, qui va de fait bénéficier de l’exposition de son partenaire — qui est l’un des principaux fabricants de smartphones — pour toucher davantage de clients.
Une alternative qu’aurait pu envisager Huawei, c’est OpenStreetMap. Il s’agit d’une sorte de Google Maps, mais reposant sur une base de données libre et coopérative. D’autant que Huawei a les moyens d’investir dans le développement du projet pour combler ses éventuels manques, en y déployant des ressources. Peut-être cela aurait-il été plus économique, d’ailleurs, qu’un deal avec TomTom.
Cela étant, peut-être que pour des questions évidentes de calendrier, Huawei avait surtout à cœur d’aller vite et la solution de TomTom s’avérait peut-être un choix plus judicieux pour pouvoir proposer tout de suite une alternative à Google Maps. Après tout, TomTom reste un outil de cartographie de bonne facture, en témoigne sa présence comme logiciel embarqué dans certains véhicules de premier plan.
Le dernier jour des portes ouvertes a été l’occasion d’un afflux de visiteurs (lecteurs ou pas) dans la nouvelle médiathèque. Quelque 2.200 nouveaux inscrits en un seul week-end!
Temps gris ou pas, les Varois se sont déplacés en masse à Chalucet pour découvrir la nouvelle médiathèque et la chapelle voisine qui constituent l’épicentre du nouveau écoquartier.
Il est vrai que c’est un cas unique en France. Lorsqu’on quitte l’autel préservé du lieu de culte, on peut accéder directement, par une porte située sur le côté, à l’intérieur de la médiathèque.
Là, des milliers de visiteurs se sont éparpillés entre le café culturel (au rez-de-chaussée), le coin enfants (avec bandes dessinées à foison), la bulle des contes (à l’abri de la foule) et les immenses allées des étages avec des livres et documents à perte de vue.
"Il y en a 70.000 au total, rassemblés en un même lieu. Dix mille ouvrages étaient entreposés à l’école des Beaux Arts et, compte tenu du déménagement de l’école à Chalucet, le fond a été rapatrié ici", explique Laurence, chargée du rayon, dans la plus belle aile du bâtiment.
Tout l’art contemporain est là mais seuls les élèves toulonnais peuvent emprunter les livres. Mais, sur place, tout le monde peut les consulter, installé sous les poutres en bois magnifiques de l’ancien site Chalucet. Les poutres ont été conservées et intégrées à leur nouvel environnement. Riche idée!
Les ouvrages sont classés par auteurs et par thèmes.
Partout ailleurs c’est une fourmilière et chacun cherche son support culturel préféré: livres (romans, fiction, histoire...), image et son (CD ou DVD à découvrir dans des fauteuils de visionnage), cinérama, salle de jeux vidéo et auditorium de 122 places.
On entre et on sort par différentes portes. Sans contraintes et en toute sécurité.
A noter que la médiathèque Chalucet sera ouverte du mardi au samedi toute la journée, le vendredi jusqu’à 21 heures... et même le dimanche, de 14 à 18 heures.
Ionity a décidé de changer les règles du jeu. Le réseau européen de recharges ultra-rapides, financé entre autres par Audi et Mercedes, va changer sa grille tarifaire. Et le prix du plein va exploser.
Exit le forfait fixe de 8 euros. Pour recharger sa voiture électrique sur autoroute, Il faudra désormais payer au kilowattheure consommé et la facture finale devrait être bien plus salée. Il en sera ainsi sur les bornes de recharge Ionity, sur l’ensemble du réseau européen. L’opérateur a décidé de changer ses prix à partir du 31 janvier prochain et facturera à l’énergie consommée, soit 0,79 euro par kilowattheure (kWh). Avec 202 bornes déployées à travers l’Europe et un objectif de 400 stations avant la fin 2020, Ionity est l’un des principaux acteurs de la recharge de voitures électriques. En France, le service, co-financé par certains constructeurs majeurs tels que Ford, BMW Mercedes ou encore le groupe Volkswagen, compte 40 stations, toutes sur des aires d’autoroute. À ce titre, il est l’un des principaux pourvoyeurs d’énergie pour les propriétaires de véhicules zéro émission et un passage obligé lorsqu’on souhaite entreprendre de longs trajets en voiture électrique. Cependant, la donne pourrait changer.
Ionity - Charger la batterie de 95 kW de l'Audi e-Tron coûtera 75 euros sur le réseau Ionity.
En effet, au lieu des 8 euros forfaitaires payés jusqu’ici, un automobiliste qui souhaiterait recharger 100 kWh devra s’acquitter d’un facture de près de 80€. Pour une voiture électrique consommant en moyenne 20 kWh/100 km, le prix du kilomètre parcouru passe à 0,16 euros alors qu’il oscille entre 2 et 3 centimes dans le cadre d’une recharge à domicile.
Rouler en Zoé coutera plus cher qu'en Clio
Prenons, par exemple, le cas d’une Renault Zoé, dont la consommation moyenne est estimée justement à 20 kWh/100 km. Si l’on applique les nouveaux tarifs de Ionity, il en coûtera 15,80 euros à son propriétaire pour parcourir 100 km. Le même trajet dans un véhicule thermique équivalent, une Clio par exemple, revient à moins de 10 euros pour 100 km si l’on prend pour référence un prix du carburant de 1,50 euro/l et une consommation théorique de 6,0l/100 km. C’est donc un fait, le plein d’électricité sur autoroute coûtera plus cher que le plein d’essence ou de diesel.
Cette augmentation pour le moins surprenante, Marcus Groll, vice-président de Ionity, la justifie par la qualité de « service unique » et la « puissance inédite » des bornes de recharge de son réseau. Et pour cause, les installation Ionity sont capables de délivrer jusqu’à 350 kW ou six véhicules simultanément à 200 kW. Conscient que l’annonce risque de troubler les consommateurs, le réseau indique également réfléchir à d’autres niveaux de tarification, comme un tarif préférentiel pour les utilisateurs réguliers. Le représentant du réseau conclut en affirmant avoir « voulu envoyer le message que la recharge à grande vitesse sera plus cher que les autres options ». C'est effectivement très clair.
e laboratoire Merck, producteur d’Euthyrox (le nom sous lequel est vendue l’ancienne formule du Levothyrox), ne fournira plus la France à partir de la rentrée 2020.
AFP
L'ancien Levothyrox disparaîtra des pharmacies en septembre (photo
Emmanuel Foudrot / Reuters
L'ancien Levothyrox disparaîtra des pharmacies en septembre (photo d'illustration)
SANTÉ - La fin de l’ancien Levothyrox a été repoussée à plusieurs reprises, mais cette fois semble être la bonne: cette version du médicament ne sera plus vendue en France à partir de septembre, après avoir été temporairement distribuée aux patients mécontents du changement de formule en 2017.
“Cela avait été reporté plusieurs fois, à fin 2018 puis à fin 2019, mais là, la date butoir semble bien actée”, a réagi auprès de l’AFP Beate Bartès, de l’association de patients Vivre sans thyroïde, qui a désormais “assez peu d’espoir”.
L’annonce a été faite par le ministère de la Santé après la septième réunion du comité de suivi sur ce médicament pour la thyroïde, dont le changement de formule avait été accusé par des milliers de patients de provoquer des effets indésirables (maux de tête, insomnies, vertiges...).
“Un arrêt définitif”
“Le laboratoire (Merck) producteur d’Euthyrox (nom sous lequel est vendue l’ancienne formule du Levothyrox, ndlr) a informé les autorités sanitaires de la fin de distribution de ce produit en France en septembre 2020”, a indiqué le ministère dans un communiqué.
“La décision a été prise conjointement avec le ministère”, a précisé à l’AFP Valérie Leto, pharmacien responsable de Merck France. Le laboratoire se dit incapable d’assurer l’approvisionnement au-delà: “C’est vraiment un arrêt définitif”.
Selon le ministère, “plus de 110.000 patients sont traités par Euthyrox, soit 3,7% des 3 millions de patients traités par lévothyroxine”, la substance active de ce médicament pour la thyroïde.
Mais selon Merck, ce chiffre, qui date du troisième trimestre 2019, est “obsolète”: “Selon les derniers chiffres en notre possession, environ 88.000 patients sont actuellement sous Euthyrox”.
Cinq concurrents disponibles
A l’inverse, Bartès juge que ce nombre pourrait monter à 150 voire 200.000 patients, en comptant ceux qui s’approvisionnent à l’étranger.
La polémique autour du Levothyrox a éclaté en 2017 après le changement de formule, qui concernait certains des excipients du médicament (et pas la substance active). Son objectif, selon le laboratoire: renforcer la stabilité du produit.
Les protestations des patients mécontents ont poussé le gouvernement à demander fin 2017 l’importation de l’ancienne formule (sous le nom d’Euthyrox), ainsi que l’arrivée sur le marché de produits concurrents du Levothyrox, jusque-là en situation de quasi-monopole.
Cinq sont disponibles à ce jour (L-thyroxin Henning, Thyrofix, L-thyroxine SERB, TCAPS et TSOLUDOSE, les deux derniers n’étant pas remboursés). Selon les chiffres officiels, le marché est dominé par la nouvelle formule du Levothyrox (76% des patients), suivie du L-thyroxin Henning (19%).
La liste des endroits où l’ancien Levothyrox est toujours disponible se réduit: en comptant la France, premier à avoir sauté le pas, quinze pays d’Europe sont aujourd’hui passés à la nouvelle formule, selon Merck. C’est pourquoi l’Euthyrox, précédemment importé d’Allemagne, l’a été de Russie fin 2019.
Pas de “problèmes de santé graves”
“A terme, il est prévu qu’au niveau mondial, l’ancienne formule soit remplacée par la nouvelle, en fonction des décisions et des autorisations que nous recevrons des autorités”, a souligné Mme Leto.
Le ministère de la Santé publiera en février des recommandations destinées aux médecins, pharmaciens et patients “pour les accompagner dans tout changement” de traitement.
Selon une étude menée sur plus de deux millions de patients, publiée en juin par l’Agence du médicament ANSM, le passage à la nouvelle formule du Levothyrox n’a pas engendré de “problèmes de santé graves”.
D’après les rapports de pharmacovigilance de l’ANSM, 31.000 signalements d’effets indésirables ont été déposés entre mars 2017 et avril 2018. Les associations assurent que davantage de malades sont concernés.
L’affaire fait en outre l’objet de procédures judiciaires. Au pénal, elle est instruite par le pôle santé du tribunal de Marseille.
Au civil, le procès en appel a eu lieu mardi à Lyon et la décision a été mise en délibéré au 9 avril. Ce procès oppose Merck à quelque 3.300 malades, qui l’accusent de les avoir mal informés lors du changement de formule. En première instance, les plaignants avaient été déboutés.
C'est la surprise au Sénat, la Commission spéciale sur la bioéthique a voté hier un amendement qui pourrait ouvrir la voie aux tests ADN généalogiques en France, alors même que l'Assemblée nationale avait rejeté cette idée après des débats assez vifs en octobre dernier.
L'amendement prévoit que "l'examen des caractéristiques génétiques d'une personne peut être entrepris à des fins de recherche généalogique, en vue de rechercher d'éventuelles proximités de parenté ou d'estimer des origines géographiques".
Les sénateurs ont assorti cette autorisation à plusieurs conditions : le consentement de la personne doit évidemment être recueilli préalablement, l'examen ne peut donner lieu à la délivrance d'informations à caractère médical et ne peut faire l'objet d'une prise en charge par l'assurance maladie.
Pour la Commission, ces examens génétiques entrepris à des fins de recherche généalogique doivent se conformer à un référentiel de qualité établi par l'Agence de la biomédecine. Une attestation de conformité devra être obtenue par les opérateurs selon une procédure digne de Kafka : un décret en Conseil d’État devra en préciser les modalités, selon l'avis de l'Agence de la biomédecine et de la Commission nationale de l’informatique et des libertés, avant que l'attestation de conformité ne soit transmise à l'Agence de la biomédecine...
Cette procédure est destinée à sécuriser le traitement des données et à s'assurer que les labos et opérateurs commerciaux respectent quelques engagements. Les clients devront "recevoir une information rédigée de manière loyale, claire et appropriée". On devra également leur expliquer "les limites et les risques associés à la révélation d'éventuelles proximités de parenté ou d'origines géographiques jusqu'alors inconnues".
Le client aura également la possibilité de révoquer son consentement à tout moment à la réalisation de l'examen, à la communication du résultat de l'examen, à la conservation de l'échantillon ainsi qu'au traitement, à l'utilisation et à la conservation des données issues de l'examen. Ses échantillons et données devront être détruits sur demande à l'opérateur "dans un délai raisonnable".
Les sénateurs ont voulu aussi encadrer l'exploitation des données génétiques des clients. Impossible qu'un opérateur exige la communication de ces données génétiques pour par exemple conclure un contrat d'assurance, souscrire à une mutuelle de santé, signer un crédit, un financement ou tout autre contrat.
Enfin, les données génétiques des généalogistes ne pourront pas servir à des actions "visant à établir ou infirmer un lien de filiation ou de parenté, ou à faire valoir un droit patrimonial ou extra-patrimonial". Méconnaître ces dispositions ferait encourir aux opérateurs un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.
Un autre amendement a également été voté, conséquence directe de l'adoption du premier : puisque les tests génétiques sont autorisés, il n'est plus nécessaire d'en interdire la publicité, comme l'avaient voté les députés lors du débat à l'Assemblée.
Quand à savoir si les tests ADN seront réellement autorisés en France, il est un peu tôt pour le dire. La Commission spéciale sur la bioéthique a voté certes deux amendements favorables, mais cela ne préjuge en rien des débats qui vont se tenir à partir de la semaine prochaine. Ils pourraient remettre en question cette autorisation.
Et puis le texte sera revu à l'Assemblée, mais pour revenir sur cette autorisation, dans le cas où le Sénat la confirmerait, il faudrait que les députés initient un nouvel amendement pour révoquer les amendements du Sénat. Le chemin avant l'autorisation des tests ADN en France est donc désormais tracé, mais il est semé d'embûches...
Jusqu'au 5 janvier 2020, les bénévoles de Wikipédia pouvaient exprimer leur opinion sur l'usage de l'écriture inclusive. Les résultats ne vont pas dans le sens de l'inclusivité.
La version française de Wikipédia devrait-elle laisser plus de place à l’écriture inclusive ? Et si oui, quelle forme faudrait-il lui donner, puisqu’il existe plusieurs manières de faire ? Ce sont sur ces questions que les bénévoles de l’encyclopédie en ligne étaient invités à se positionner au cours d’une consultation qui s’est ouverte le 1er décembre et achevée le 5 janvier.
Il ressort de cette enquête que les internautes contribuant régulièrement aux articles du site (seules les personnes ayant un compte comptabilisant au moins 50 éditions avant le 29 octobre 2019 étaient autorisées à participer, pour éviter des coups de force extérieurs dans un sens comme dans l’autre) sont globalement conservateurs sur les règles d’écriture.
La communauté active de Wikipédia France n’approuve majoritairement pas l’écriture inclusive. // Source : Pixabay
Six propositions d’écriture inclusive, ou épicène, étaient proposées :
Dans le détail toutefois, les propositions ont reçu un accueil très différent selon leur énoncé. Si les propositions les plus avancées (usage de la typographie dans les termes eux-mêmes ou utilisation de mots inventés non-binaires) ont reçu l’opposition la plus marquée, avec à chaque fois plus de 75 % de votes négatifs, d’autres qui ne bousculent pas les règles du français sont mieux acceptées.
Ainsi, il n’y a pas eu de majorité absolue contre la proposition des termes englobants. Seuls un peu moins de 44 % des votants l’ont refusée. Les autres se partagent entre les avis positifs (un peu plus de 34 %), les appels à la tolérance (17 % environ) et les votes neutres (un peu moins de 5 %). Ce sont à peu près ces ordres de grandeur que l’on retrouve pour la troisième proposition, à savoir la féminisation des noms et titres.
Il convient toutefois de signaler que même si une ou plusieurs propositions avaient été approuvées pendant cette consultation, cela n’aurait pas forcément changé grand-chose en pratique pour la version française de Wikipédia. Il s’agissait surtout de prendre la température de la communauté sur un sujet qui existe aussi bien dans l’encyclopédie que dans la société, y compris dans l’administration ou dans les rédactions.
Comme l’explique la page décrivant les sondages organisés sur Wikipédia, ceux-ci « ne sont pas des prises de décisions et sont juste là à titre indicatif ». Cela étant, s’il existe une forte tendance dans un sens ou dans un autre, la communauté peut estimer qu’il y a consensus et envisager alors de revoir ses règles de participation à l’encyclopédie en ligne. Cela veut dire aussi que l’écriture inclusive n’est pas interdite strico sensu.
Il est tout à fait possible de rédiger des articles en écriture inclusive, du moins si ce sont les formes les plus courantes qui sont utilisées, c’est-à-dire celles qui sont le mieux acceptées, comme les termes englobants, la double flexion et l’accord en genre des noms et titres de fonction. En revanche, les autres formes d’écriture, moins fréquentes et pouvant être vues comme plus radicales, risquent d’aboutir à des guerres d’édition si elles sont employées.
Quoiqu’instructif, le sondage conduit par Wikipédia souffre évidemment d’un biais : il est établi depuis longtemps que les hommes sont les premiers contributeurs, et de loin, sur Wikipédia. Les femmes représentent une minorité. En 2013, selon les chiffres fournis au Wall Street Journal par Jimmy Wales, le fondateur de l’encyclopédie libre et gratuite, on comptait 87 % d’hommes parmi les bénévoles.
Six ans plus tard, la situation n’a, selon les quelques recherches qui existent sur le sujet, pas franchement évolué. Fin 2019, Katherine Maher, la directrice de la fondation Wikimédia depuis 2016, structure qui encadre Wikipédia, indiquait au Guardian que selon les estimations de son équipe, les femmes représentent toujours à peine entre 15 et 20 % de la totalité des bénévoles du projet.
De façon mécanique, ce faible contingent féminin est moins susceptible de pouvoir faire valoir des projets qui le touche — ce qui est typiquement le cas de l’écriture inclusive, qui permet de rendre visibles les femmes au fil du texte –, et cela même si toutes les femmes ne sont pas forcément pour cette manière de rédiger, et les hommes forcément contre. Ce n’est en tout cas pas représentatif de la distribution démographique et les résultats tendent à montrer que les hommes ont voté contre.
En 2013, Sue Gardner, l’ancienne directrice de la fondation, avait émis une liste de pistes expliquant la rareté des femmes sur Wikipédia : atmosphère générale trop misogyne, fonctionnement trop conflictuel, comportements sexistes de certains internautes, froideur des rapports sociaux sur le site, manque de confiance en soi, crainte de voir ses éditions être rejetées, manque de temps, complexité de l’interface et difficulté à être interpellé en tant qu’homme, si le sexe n’est pas connu.
Si le lien de causalité n’est pas nécessairement établi, force est de remarquer que la faible présence des contributrices (ou la surreprésentation des hommes) a peut-être un rôle dans un certain nombre de constats qui ont été faits au fil des années, comme le fait que les biographies de personnalités féminines sont moins nombreuses (mais un projet tente de renverser la vapeur) et qu’elles sont plus souvent débattues.
Nous avons régulièrement des questions sur l'intérêt de participer à Geneanet en y contribuant ou en prenant l'abonnement Premium. En cette nouvelle année, il nous paraît important de rappeler les principes qui régissent le fonctionnement de Geneanet avec son modèle original et de répondre à certaines de vos interrogations.
Comment fonctionne Geneanet ?
Geneanet repose sur trois piliers : contributif, collaboratif et freemium.
Geneanet est la plus grande communauté francophone de généalogistes adeptes de l’entraide et du partage. C’est un site recensant près de sept milliards d’informations provenant des contributions de ses membres, de projets collaboratifs et de partenaires.
Le côté contributif concerne tous les arbres généalogiques et les documents associés (photos, actes, etc). Cela représente 1,1 million d’arbres généalogiques hébergés pour près d’1,3 milliard d’individus.
Le côté collaboratif concerne également les nombreux projets que Geneanet soutient, par exemple, les tombes (Sauvons nos Tombes), les relevés (Livres d’Or, tables de mariage du XIXe, Matricules Napoléoniens, recensements) ou encore les registres en ligne (Projet Notaires, Au delà de l’État-Civil). Ce sont également des projets originaux comme « Hier et aujourd’hui » et dernièrement « Mémoire des lieux ».
On peut actuellement consulter plus de 2,5 millions de tombes, 22 millions d’images sur les registres en ligne et plus de 96 millions d’individus indexés dans les relevés collaboratifs.
Le site supporte de fortes contraintes avec plus de 100 millions de requêtes par jour, 5 millions de visiteurs par mois, 260 To de stockage redondant sur une soixantaine de serveurs de haute capacité répartis sur plusieurs sites.
Tous ces services sont développés et maintenus grâce à une équipe d’une trentaine de passionnés basée à Paris.
Geneanet est un site « freemium »
Geneanet repose autour d’un modèle “freemium” qui combine un site gratuit avec une offre Premium.
Chaque utilisateur profite d’une offre gratuite très fournie. Cette offre donne la possibilité de construire son arbre, sans limitation du nombre d’individus, sans restriction dans sa consultation, sans aucune publicité et avec de nombreux outils de personnalisation, d’impression ou d’alertes. Contrairement à d’autres sites, vous n’êtes pas obligé de prendre un abonnement payant pour consulter les autres arbres et en contacter les auteurs. Cette offre comprend un moteur de recherche par nom/prénom/lieu.
L’offre gratuite comprend également l’accès à tous les contenus provenant de nos membres. Tout ce qui est mis en ligne de façon contributive par les membres reste accessible librement par l’ensemble des membres de Geneanet.
Geneanet propose également une offre Premium, qui comprend notamment des critères complémentaires de recherche (conjoint, parents, variantes orthographiques, autour d’un lieu géographique), un système de comparaison automatique entre son arbre et toute la base Geneanet (les correspondances et “Comparer mon arbre”), un système sophistiqué d’alertes par e-mail pour ne rien manquer des nouvelles informations arrivant chaque jour sur le site, une bibliothèque numérique indexant plus de 3 milliards d’individus dans des ouvrages variés, l’accès aux relevés des associations généalogiques partenaires de Geneanet et une assistance personnalisée.
Geneanet, un site collaboratif gratuit grâce au Premium
L’entraide, le partage et les projets collaboratifs font partie des fondamentaux de Geneanet. C’est ce qui constitue une grande partie de son attrait.
Quand vous prenez un abonnement Premium, ce n’est pas seulement pour les services et contenus réservés au Premium que vous souscrivez. Vous permettez également grâce à votre abonnement de développer la partie gratuite du site.
C’est assez paradoxal : les abonnés Premium payent pour que Geneanet reste un site ouvert et gratuit.
En prenant un abonnement sur Geneanet, il ne s’agit donc pas uniquement d’accéder aux fonctions Premium et aux contenus des partenaires, mais également de permettre l’existence du modèle original décrit ci-dessus.
L’ancêtre du service Premium s’appelait le “Club Privilège”. Nos premiers abonnés avaient au début très peu d’avantages. Ils l’ont fait principalement pour préserver la gratuité du site.
Il nous paraît important de rappeler ces racines. Depuis plus de 23 ans, nous sommes fiers d’avoir réussi à préserver cet équilibre avec un esprit d’entraide toujours renforcé.
En conclusion, vous faites tous partie d’une seule communauté d’entraide et de partage. Quel que soit votre niveau d’utilisation de Geneanet, vous êtes les bienvenus ! Si vous souscrivez ou renouvelez votre abonnement Premium, gardez à l’esprit qu’il ne s’agit pas seulement de souscrire à un produit mais également de partager une certaine idée de la généalogie.
Nous avons tous un père et une mère biologiques. Eux, à leur tour, ont eu les leurs, de sorte que nous avons tous deux grands-pères et deux grands-mères. Si l’on revient en arrière : huit arrière-grands-parents, 16 arrière-arrière-grands-parents, etc. Si 30 ans séparent chaque génération de la précédente, nous aurions pu arriver à avoir environ 16 000 ascendants au début du XVIIe siècle, environ 16 millions au début XIVe siècle et environ 16 milliards à l’aube du XIe siècle, il y a environ 1 000 ans.
Vous aurez compris qu’à ce stade, c’est tout simplement impossible : il n’y a jamais eu autant d’humains vivant au même moment.
En effet, et sans revenir trop en arrière, le nombre réel de nos ascendants est très inférieur à celui qui est calculé à travers ces opérations. La raison est simple : nombreux sont nos ancêtres à appartenir à plusieurs lignées généalogiques. Plus les ascendants se rapprochent dans le temps, plus cela devient improbable, mais plus nous reculons, plus le probabilité augmente.
Au début du XIVe siècle, on comptait 450 millions de personnes dans le monde (environ 70 millions en Europe) il est donc possible de retomber sur les chiffres théoriques calculés au début de l’article : nos 16 millions d’ancêtres auraient pu vivre à cette époque en même temps.
Mais si l’on retourne au XIe siècle, on estime que seulement 400 millions vivaient sur Terre, environ 50 millions en Europe. Le calcul théorique des 16 milliards d’ancêtres devient donc faux.
Doit-on vraiment utiliser l’image d’un « arbre » généalogique ?
Nous parlons, en général, d’arbre généalogique, car nous visualisons notre lignée comme un arbre qui se ramifie progressivement vers l’arrière. Mais la réalité est très différente. Quelques branches se rejoignent à partir de générations peu lointaines, et si nous remontons à une époque plus éloignée, il est inutile de parler de branches. Les lignées généalogiques structurent une espèce d’enchevêtrement ou, si vous préférez, un filet aux multiples nœuds.
D’autre part, de nombreuses lignées ne laissent aucune descendance. Au fur et à mesure que nous remontons dans le temps, le filet devient de plus en plus étroit : on calcule qu’à l’aube du Néolithique, il y a environ 12 000 ans, moins de 4 millions de personnes vivaient dans le monde, environ 60 millions à l’époque homérique, et un milliard au début du XIXe siècle.
Adam Rutherford raconte, dans son livre ADN : quand les gènes racontent l’histoire de notre espèce, que tous ceux qui ont une ascendance européenne viennent, d’une manière ou d’une autre, de Charlemagne. Par conséquent, nous appartenons tous à une lignée royale ! Ce n’est pas une blague, même si cela est complètement hors-sujet. Ceux qui ont un ancêtre européen descendent non seulement de Charlemagne, mais proviennent également de tous les Européens de son époque – autour de l’an 800 – qui ont laissé une descendance et sont arrivés jusqu’au XXIe siècle.
Il est inutile de remonter si loin pour déterminer le moment où se rejoignent nos descendances généalogiques. Tous les Européens partagent un ancêtre commun qui aurait vécu il y a environ 600 ans. Et si les mêmes calculs qui ont permis d’obtenir ces chiffres se font pour toute l’humanité, on estime que tous les êtres humains partagent un ancêtre commun qui a vécu il y a 3 400 ans. Car, même si c’est difficile à croire, on ne connaît aucune population qui serait restée entièrement isolée pendant ces derniers siècles.
Ce genre de choses est assez déconcertant. Pensez-y, si vous avez déposé un échantillon de salive dans un tube pour le faire analyser par une entreprise de généalogie génétique et que l’on vous a annoncé que votre lignée rejoignait des ascendants de tribus guerrières de steppes russes, de braves Vikings qui semèrent le chaos et la destruction en Europe, et d’Égyptiens qui construisirent les pyramides. Il est très probable que vous ayez cette ascendance.
Comme moi.
Une note interne du Pentagone avertit les soldats américains des dangers des tests génétiques. Les données des militaires pourraient fuiter et être utilisées par des gouvernements hostiles aux États-Unis.
“Donner des informations détaillées sur son patrimoine génétique à des sociétés privées peut avoir de graves conséquences pour les forces militaires”, avertit une note interne du Pentagone dévoilée par le site Yahoo News. Les plus hauts gradés de l’armée américaine estiment que les données génétiques collectées par des entreprises comme 23 And Me, ne sont pas régulées et pourraient être revendues ou fuiter vers des gouvernements hostiles aux États-Unis.
Si le Pentagone ne détaille pas plus précisément les menaces sur la diffusion de ces données génétiques, certains scénarios possibles sont décrits dans cette note interne. Des agences d’espionnage étrangères pourraient avoir accès à des données compromettantes sur un officier américain comme une maladie héréditaire par exemple et le faire chanter pour qu’il soit obligé de donner des informations clefs à l’ennemi. Une inquiétude fondée. En février 2019, l’entreprise FamilyTreeDNA a révélé qu’elle laissait régulièrement le FBI fouiller dans ses banques de données de ses clients afin de résoudre plus facilement des crimes. Les clients FamilyTreeDNA n’avaient jamais donner leur accord pour que leurs données soient partagées.
Les hauts gradés de l’US Army affirment également que les kits pour analyser son patrimoine génétique peuvent donner des résultats imprécis sur des prédispositions à certaines maladies. Ces données erronées pourraient engendrer de faux diagnostics sur la condition médicale d’un militaire et peut-être freiner sa carrière. Certains officiers appellent même à une loi visant à mieux réguler ces entreprises de tests génétiques pour éviter de futures fuites et de mieux protéger la vie privée des citoyens américains.
A La Rochelle, le siège du numéro 2 des produits bio en France s’est transformé en un lieu de vie unique, ouvert à tous.
En talons et tenue de ville, Emmanuelle Juliot évolue à son aise dans l’enclos du poulailler. En cette matinée d’été ensoleillée, l’assistante de direction ne trouve rien d’incongru à tenter de faire poser une poule pour notre photographe ou, au moins, de l’empêcher de se réfugier dans les haies ! C’est que la collaboratrice du groupe Léa Nature mène en réalité une double vie : depuis trois ans, en plus de son job de super assistante, c’est elle qui veille au bon fonctionnement des jardins de la biodiversité : 2,2 hectares de potager, verger, mare, ruches et poulailler, situés à un saut de puce du siège social de l’entreprise. Au beau milieu de la zone d’activité de Périgny, dans l’agglomération de La Rochelle, ces jardins incarnent toute la raison d’être du BiO’Pôle de Léa, tel qu’il a été voulu par Charles Kloboukoff, président fondateur du numéro 2 du bio en France : un lieu social, public et écologique.
Social, parce que destiné avant tout aux salariés du groupe, qui y participent notamment à des ateliers de jardinage. Public, parce que largement ouvert à l’accueil des scolaires et du grand public, mais aussi aux associations environnementales comme Graines de troc, qui entretient l’espace ou la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui vient y proposer des animations. Et écologique, parce que les jardins sont gérés dans le plus pur esprit "bio", sans pesticides ni engrais, et selon les principes de la permaculture, c'est-à-dire en limitant le plus possible l’intervention humaine. Implanté en 2016 sur la friche de l’ancienne usine de l’équipementier automobile Delphi, le BiO’Pôle ne se limite pas à ses jardins, loin s’en faut. Avec ses 7.600 mètres carrés de bâtiments éco-conçus, il se veut un lieu de vie à part entière : sa cantine, La Canopée, accueille des salariés des entreprises voisines et son snack bio, L’Organic Café, sert les fruits et légumes du jardin. Le pôle abrite également un amphithéâtre et des salles de réunion à louer, une boutique proposant l’intégralité de la gamme Léa Nature, un institut de beauté, ainsi qu’un vaste complexe sportif.
A un saut de puce du siège social de Léa Nature, le BiO’Pôle regroupe des jardins, une cantine bio, un amphithéâtre, des salles de réunion, une boutique, un institut de beauté et un complexe sportif. - © Florence Levillain / Signatures pour Management.
"Les gens dans le coin parlent même du village Léa Nature, raconte, pas peu fier, Charles Kloboukoff, qui voit ainsi se réaliser un rêve de vingt ans. Dès les débuts de l’entreprise, j’avais en tête de créer un espace de rencontres, un lieu pédagogique pour faire la promotion d’une démarche bio et holistique." Mais la crise de 2008 l’avait obligé à mettre en sourdine ce projet "utopique et irréaliste", sur la conception duquel les salariés du groupe avaient été encouragés à réfléchir, au sein de différents groupes de travail. Il aura finalement fallu 14 millions d’euros d’investissement, apportés pour une moitié par l’entreprise et, pour l’autre, par le PDG lui-même sur ses fonds personnels, pour que l'idée voit le jour.
Ancien acheteur chez Intermarché, Charles Kloboukoff n’en est pas à son premier défi. En 1993, l’année de ses 30 ans, il décide de monter sa propre entreprise consacrée aux plantes et à leurs bienfaits, une passion héritée de sa famille. A Pantin, dans la banlieue nord de Paris, il crée Léa Nature pour vendre des produits de phytothérapie et des compléments alimentaires, redonnant vie à une herboristerie oubliée depuis longtemps. Trois ans plus tard, en quête d’une meilleure qualité de vie pour sa famille, il déménage sa société et huit de ses vingt salariés à La Rochelle, avec le soutien du maire de l’époque Michel Crépeau, très sensible aux questions d’environnement. La gamme Léa Nature s’étend rapidement aux tisanes puis, dès les années 2000, aux cosmétiques bio, pour lesquels une ligne de production est installée à La Rochelle. Enfin la filière alimentaire se développe, avec des acquisitions d’ateliers de production un peu partout en France.
Dès ses débuts, Charles Kloboukoff s’est fixé un objectif commercial alors à contre-courant : il veut rendre le bio "accessible à tous" et, par conséquent, faire entrer ses produits dans les grandes surfaces et pas seulement dans les magasins spécialisés. Un pari gagnant : son groupe réalise aujourd'hui un chiffre d’affaires de 400 millions d’euros, exploite 14 sites de production (tisanes, cosmétiques, conserveries, jus de fruit…) et emploie 1.500 personnes, dont 700 sur le site de La Rochelle. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin : un plan d’investissement de 100 millions d’euros lancé en 2017 doit l’armer pour affronter l’arrivée de plus gros acteurs sur un marché du bio en pleine explosion, avec entre autres le lancement, dans les prochaines semaines, d’une nouvelle unité de production de cosmétiques.
C’est à l’heure du déjeuner que se révèle l’ampleur de l’entreprise. Dans le restaurant, tout en bois et baies vitrées ouvertes sur le jardin, l’animation bat son plein : une "vingtaine d’entreprises ont signé un accord pour que leurs collaborateurs puissent y accéder", précise Raphaël Allouch, directeur général délégué aux affaires financières, juridiques et sociales, chargé du BiO’pôle. Le restaurant, confié à l’entreprise morbihannaise Ansamble, répond à un cahier des charges strict : il doit servir 60% de produits bio à près de 300 convives et proposer chaque midi un repas bio complet à moins de 5 euros. A la fin du repas, le tri est de mise pour chaque plateau, les déchets organiques allant directement nourrir les poules ou rejoindre le compost au jardin.
Quand les uns profitent de la cantine, d’autres préfèrent transpirer à la salle de sport. "Au départ, nous voulions un terrain extérieur et de quoi accueillir les cours de yoga et de Pilates qui étaient déjà dispensés dans l’entreprise, explique Raphaël Allouch. Le projet a changé de dimension quand nous avons été approchés par des gens qui cherchaient un endroit pour implanter un club de sport." Marché conclu : sur 5.000 mètres carrés, les salariés peuvent sculpter leur musculature, jouer au squash, au football à cinq ou encore au padel, ce nouveau sport de raquette à la mode venu d’Espagne.
Si le restaurant d’entreprise et le club de sport ont été confiés à des prestataires, le BiO’pôle a aussi permis la création de nouveaux métiers au sein même de l’entreprise, soucieuse de conserver la gestion de son bébé : professionnels de la vente et de la restauration pour le magasin Léa Nature et l’Organic Café, de l’esthétique pour l’institut de beauté et même spécialistes de l’événementiel, avec une équipe de trois personnes. "Tout le BiO’Pôle, restaurant et complexe sportif compris, est privatisable pour accueillir des séminaires d’entreprise, des formations, des lancements de produits ou des soirées professionnelles, explique Clément Davy, le chef de projet événements, épaulé dans sa mission par un régisseur technique et un hôte d’accueil. Cela nous installe comme un véritable acteur de la vie locale, d’autant qu’il y a peu de salles de cette capacité dans la région rochelaise." Emblématique du lieu, le jardin s’insère dans l’éventail d’activités proposées. Il est par exemple possible d’organiser à la demande des ateliers de formation à la permaculture.
Au-delà des événements à caractère professionnel, le festival Notes en Vert, qui accueillait, quelques jours après notre visite, le chanteur de reggae Alpha Blondy, ou la Conférence environnement, qui invitait cette année le climatologue Jean Jouzel, font partie des grands rendez-vous annuels qui rythment la vie de Léa Nature. Aujourd'hui, c’est vers la boutique que convergent tous les visiteurs, attirés par le grand déstockage organisé quatre fois par an. A la fois show-room et magasin d’usine, l’endroit propose l’intégralité des 1.500 produits des 16 marques que Léa Nature compte aujourd’hui à son portefeuille, dont I love bio, dernière-née destinée aux millennials, mais aussi un "bar à douche", où les clients se pressent pour remplir leurs flacons de gel douche ou de shampoing.
Dans l’effervescence de la braderie, on en oublierait presque que, de l’autre côté de la route, au siège de l’entreprise, des salariés planchent pour donner naissance aux futures gammes de produits : experts en aromathérapie, nez, ingénieurs agronomes, spécialistes du marketing et de la production ou encore pros de l’emballage, l’un des chantiers prioritaires de l’entreprise pour réduire son impact environnemental. Charles Kloboukoff en est convaincu : "Le BiO’Pôle sera un outil formidable pour attirer à nous de futures générations de salariés en quête de sens dans leur vie professionnelle."
Quatre candidats pour un siège, dont un Pirate
Le Parti pirate se lance dans la course à l’élection complémentaire au Conseil d’Etat de Vaud. Son candidat, Jean-Marc Vandel, mise sur la protection des données et des mesures écologiques contraignantes
Les prochaines élections dans le canton de Vaud se disputeront entre quatre candidats aux profils antagonistes. Parmi eux, Jean-Marc Vandel. Membre du Parti pirate depuis dix ans, il a annoncé sa candidature jeudi 19 décembre au premier étage du restaurant Lucha Libre, à Lausanne. Cet homme de 51 ans a été choisi par ses camarades pour briguer le siège du Conseil d’Etat laissé vacant par la libérale-radicale Jacqueline de Quattro, élue en octobre dernier au Conseil national. Le Parti libéral-radical a choisi Christelle Luisier pour la remplacer, considérée depuis comme la favorite pour lui succéder sans encombre à ce poste. Mais c’était sans compter les prises de position des petits partis.
Des pas de danse à ceux de la politique
A quelques jours de la date limite du dépôt des listes, fixée ce lundi 23 décembre, le mouvement Grève du climat Vaud a ainsi tiré au sort son représentant anonyme, le 11 décembre, une candidature soutenue par les Jeunes Verts vaudois. Guillaume Morand, dit «Toto Morand», le candidat du Parti de rien, est de retour. Et le Parti pirate vaudois (PPVD) fait son entrée sur la scène politique vaudoise. «Face à une élection tacite, je préfère le débat d’idées», résume Jean-Marc Vandel, qui estime avoir toutes ses chances dans cette élection. «C’est aussi l’occasion de faire connaître nos valeurs: liberté, intégrité et laïcité, poursuit Emmanuelle Germond, présidente de l’assemblée pirate. Nous l’avons choisi pour ses qualités de leadership et d’humanisme.»
Le Genevois a étudié l’informatique à l’EPFL. «J’ai été sergent-major technique de l’armée, puis j’ai travaillé dans une entreprise familiale sur les tout premiers routeurs basés sur Linux, avant de m’occuper de la gestion de paiements électroniques», commence-t-il. En 1994, il fonde avec des amis une association qui promeut le tango argentin à Lausanne et dans ses environs. Une passion qu’il continue d’exercer en tant que professeur de danse à l’Université de Lausanne. En 2005, dans un bal estival de Morges, le candidat se découvre un talent pour l’animation de soirées et devient DJ Jean-Marc. Aux platines, il enchaîne les morceaux de néo-tango.
Il est aujourd’hui directeur technique d’Open Net, une société qui accompagne la transformation numérique des petites et moyennes entreprises romandes en utilisant des logiciels open source – quand le code source d’un logiciel est accessible à tous et gratuit. Un domaine qu’il défend dans son programme. «Nous ne devons pas être les esclaves des nouvelles technologies et devons nous battre contre l’Etat fouineur et la reconnaissance faciale», déclare-t-il. Le PPVD rassemble actuellement des signatures pour un référendum contre la gestion privée, par UBS et La Poste, des passeports numériques suisses. «Nous devons encourager l’intégrité des individus numériques et l’utilisation de logiciels libres au sein des administrations», poursuit-il.
Pour des transports gratuits et plus de transparence
Un autre axe de bataille du Parti pirate est la déclaration de l’urgence climatique assortie d’«effets contraignants; sinon, cela reste du bla-bla, dit-il. Notre objectif: que le canton de Vaud atteigne la neutralité carbone en 2030.» Pour ce faire, Jean-Marc Vandel reconnaît avoir «beaucoup d’espoir dans la fusion thermonucléaire» et propose la gratuité des transports publics, la défense des circuits courts, ainsi que la consommation de produits locaux. «Il est indispensable de soutenir les artisans et les entrepreneurs, car il faut une économie saine pour mettre en place un programme social généreux», estime-t-il. Jean-Marc Vandel souhaite également convertir les peines de prison-amende légères en travail d’intérêt général pour aider à la réintégration des petits délinquants. «Ce sera plus utile à la société et ainsi, ils ne seront pas entraînés par plus délinquant qu’eux en prison.»
Le Parti pirate défend la transparence totale dans les processus démocratiques «pour que chacun puisse faire des choix éclairés». Le budget de campagne est de 10 000 francs. «Nous serons là où on ne nous attend pas, assure-t-il. Nous espérons, comme nous l’avons fait pour les élections fédérales, une alliance avec les Vert’libéraux vaudois.» Ces derniers se prononceront sur ce point à la sortie de leur assemblée générale de janvier prochain, soit un mois avant l’élection qui aura lieu le 9 février.
En décembre, Star Wars est de retour. C'est le moment de se refaire tous les films avant de savourer le nouvel opus. Faut-il suivre l'ordre de sortie au cinéma ou la chronologie de l'histoire ? Peut-être aucun des deux : découvrez l'ordre à la Machette et notre analyse pour y inclure tous les autres films Star Wars, de la nouvelle trilogie à Rogue One.
Si vous n’avez jamais vu Star Wars et ne savez absolument rien de ce qui s’y passe et des relations entre les différents personnages, mais que vous souhaitez découvrir cette saga cinématographique, nous vous conseillons d’arrêter la lecture et de suivre simplement l’ordre de visionnage suivant : IV, V, II, III, VI, VII, VIII. Oui, les numéros sont dans le désordre. Et oui, il en manque.
Si vous connaissez déjà Star Wars et souhaitez avoir nos explications, ou que vous voulez que l’on vous démontre pourquoi cet ordre est pertinent, nous vous invitons à poursuivre la lecture.
Envois groupés dans Gmail
09/12/2019
Curieusement depuis l’interface utilisateur de la messagerie Gmail, il n’est pas possible de créer des groupes de destinataires pour pouvoir envoyer le même mail à plusieurs personnes. Cela oblige à ajouter un à un tous les destinataires auxquels on souhaite expédier ledit message.
Cependant, en passant par l’application Google Contacts, il va être possible de contourner cette limitation.
Évidemment, il n’est pas question d’utiliser Gmail pour faire des mailings de masse, et de toute façon si vous vous risquez à cet exercice, Google aurait tôt fait d’invoquer les limites qu’il a imposées dans l’utilisation de sa messagerie pour suspendre ou désactiver votre compte Gmail.
Voici la procédure pour créer des groupes de dentinaires à exploiter dans Gmail
Depuis l’application Contacts de Google, sélectionnez une ou plusieurs personnes parmi vos contacts en cochant les noms.
Dans la barre d’outils en haut de l’écran, cliquez sur l’icône Gérer les libellés. Sous le terme libellé qui est employé partout dans les applications Google, il faut comprendre groupes.
Dans le menu qui s’affiche, choisissez + Créer un libellé, donnez-lui un nom, puis pour finir, cliquez sur le bouton Enregistrer. À noter qu’il est aussi possible de créer un libellé ou de copier un contact dans un libellé en effectuant une recherche selon des critères communs (entreprise, pays de résidence…) à des contacts. Il est aussi possible en sélectionnant un contact de l’ajouter à un libellé existant.
Le libellé est alors affiché à gauche de la fenêtre dans la section Libellés. C’est à ce niveau de l’interface utilisateur, qu’il est possible d’éditer un libellé, d’ajouter ou de supprimer des destinataires, de le supprimer, etc.
Maintenant, pour utiliser le groupe de destinataires dans la messagerie Gmail pour leur envoyer le même message, après avoir cliqué sur Nouveau message, il suffit de taper les premières du libellé pour le voir s’afficher dans le champ À. La liste des destinataires du mail est affichée. Vous avez toujours le possibilité d’y ajouter des personnes ou d’en retirer avant d’envoyer le mail.
Il faut savoir que si un contact dispose de plusieurs adresses mail dans Google Contacts qui sont indiquées sur sa fiche, c’est l’adresse mail principale qui va être utilisée.
La procédure n’est pas très compliquée, mais à l’instar de la messagerie Outlook, il serait quand même plus facile de pouvoir effectuer la manipulation depuis Gmail afin de pouvoir envoyer des lettres d’informations et des petits mailings ciblés à un groupe de personnes.
Les limites journalières pour l’envoi de mails sur Gmail
08/09/2014
Gmail est le système de messagerie de type Webmail conçu et développé par Google.
Certaines limites dans son fonctionnement sont toutefois à prendre en compte.
Par exemple, la taille maximale d’un fichier attaché en pièce jointe à un mail est de 25 Mo alors que l’espace de sauvegarde mis gratuitement à disposition par Google est de 15 Go.
De la même manière, Google limite aussi le nombre de mails que vous pouvez chaque jour envoyer depuis votre compte Gmail.
Si ce quota journalier est dépassé, Google peut temporairement désactiver votre compte Gmail sans vous en avertir et vous devrez patienter 24 heures avant de retrouver l’accès à votre compte de messagerie Gmail.
illustration-gmail
Les limites de Gmail pour l’envoi de mail
Gmail n’est pas prévu pour envoyer des mails en masse afin de réaliser des campagnes de mailings. Si vous prévoyez d’utiliser Gmail pour expédier un mail à un grand nombre de personnes, prenez connaissance des règles énumérées ci-dessous pour éviter de vous faire suspendre votre compte Gmail par Google.
Règle numéro 1 : Chaque jour, vous ne pouvez envoyer des mails qu’à un maximum de 500 destinataires. Si vous dépassez cette limite d’envoi, votre compte Gmail pourra être suspendu. Il est important de comprendre que cette limite s’applique au nombre de destinataires et non pas au nombre de messages. Ainsi, il est possible d’expédier 10 mails à 50 personnes ou 1 même mail à un maximum de 500 personnes.
Règle numéro 2 : Si vous accédez à Gmail avec un client de messagerie qui utilise les protocoles POP ou IMAP, comme le font les applications Microsoft Outlook ou Apple Mail, vous ne pouvez envoyer un mail qu’à un maximum de 100 destinataires à la fois. Si cette limite est dépassée, votre compte Gmail pourrait être désactivé pour une journée.
Règle numéro 3 : Avant de répondre à un mail, vérifiez bien l’adresse mail des différents destinataires, avant de cliquer sur le bouton Envoyer. En effet, si votre réponse à un mail contient des adresses de messagerie inexistantes ou qui ont été supprimées (la limite semble être fixée à 25 erreurs), Gmail va rencontrer des erreurs d’envoi qui pourrait engendrer la suspension de votre compte Gmail.
Règle numéro 4 : Vous pouvez associer plusieurs adresses mail à votre compte Gmail et envoyer des mails avec n’importe laquelle d’entre elles. Cependant, en envoyant un mail depuis une adresse différente que l’adresse Gmail principale, c’est sur celle-ci que s’appliquent les différentes restrictions.
Règle numéro 5 : Si vous envoyez des mails par l’intermédiaire de scripts (par exemple Google Script), pour les comptes gratuits, la limite journalière d’envoi est fixée à 100 destinataires.
Pour en finir avec les conditions d’utilisation de Gmail, il faut savoir aussi que Google peut supprimer votre compte Gmail de façon permanente si vous n’accédez pas à votre compte de messagerie durant une période de neuf mois consécutifs.
Vous avez sans doute vu défiler des annonces du Black Friday vous invitant à acheter des produits de toute sorte. Si vous vous êtes résolu à acheter une (nouvelle) smart TV, le FBI voudrait que vous sachiez un certain nombre de choses.
Les smart TV ressemblent aux téléviseurs ordinaires, mais disposent de la possibilité de se connecter à Internet. Plusieurs vont se tourner vers la télévision connectée pour avoir accès à des services de streaming comme Netflix, Hulu, Amazon Prime Video et d’autres. Mais, comme tout ce qui se connecte à Internet, les vulnérabilités des smart TV sont donc ouvertes aux hackers. De plus, de nombreuses smart TV sont équipées d'une caméra et d'un microphone. Pourtant, comme pour la plupart des autres appareils connectés à Internet, les fabricants ne mettent souvent pas la sécurité en priorité.
C’est l'un des points sur lesquels le bureau du FBI à Portland a publié un avertissement sur son site Web.
« Un certain nombre de téléviseurs récents ont également des caméras intégrées. Dans certains cas, les caméras sont utilisées pour la reconnaissance faciale afin que le téléviseur sache qui est en train de regarder les programmes pour adapter le contenu et réaliser des propositions. Certains de ses appareils permettent également de réaliser des appels vidéo.
« Outre le risque que votre fabricant de télévision et les développeurs d'applications vous écoutent et vous regardent, la télévision peut également être une passerelle pour que les pirates pénètrent dans votre maison. Un cyberacteur malveillant peut ne pas être en mesure d'accéder directement à votre ordinateur verrouillé, mais il est possible que votre téléviseur non sécurisé lui permette d'accéder facilement à la porte dérobée via votre routeur.
« Les pirates peuvent également prendre le contrôle de votre téléviseur non sécurisé. Au bas du spectre des risques, ils peuvent changer de chaîne, jouer avec le volume et montrer à vos enfants des vidéos inappropriées. Dans le pire des cas, ils peuvent allumer la caméra et le microphone de votre téléviseur et vous espionner ».
Les attaques actives et les exploits contre les téléviseurs connectés sont rares, mais pas inconnus. Étant donné que chaque téléviseur intelligent connecté est livré avec le logiciel de son fabricant et est à la merci de son programme de correctifs de sécurité irrégulier et souvent peu fiable, certains appareils sont plus vulnérables que d’autres. Plus tôt cette année, des hackers ont montré qu’il était possible de détourner la Google Chromecast et de diffuser des vidéos au hasard à des milliers de victimes.
En fait, certains des plus grands exploits ciblant les télévisions connectées de ces dernières années ont été développés par la CIA, mais ont été volés. Les fichiers ont ensuite été publiés en ligne par WikiLeaks.
Cependant, même si l’avertissement du FBI répond à de véritables craintes, l’un des problèmes les plus importants qui devraient en susciter autant, sinon davantage, est le nombre de données de suivi collectées sur les propriétaires de téléviseurs intelligents.
Le Washington Post, plus tôt cette année, a constaté que certains des fabricants de téléviseurs intelligents les plus populaires, y compris Samsung et LG, collectent des tonnes d'informations sur ce que les utilisateurs regardent afin d'aider les annonceurs à mieux cibler leurs publicités et à suggérer des contenus à suivre, par exemple. Le problème de la retransmission télévisée est devenu si problématique il y a quelques années que le fabricant de téléviseurs intelligents Vizio a dû payer une amende de 2,2 millions de dollars après avoir été surpris en train de collecter secrètement les données de visionnage. Plus tôt cette année, un recours collectif séparé lié à la poursuite de Vizio a été autorisé malgré la demande de l'entreprise.
Les téléviseurs et la technologie occupent une place importante dans nos vies et ne sont pas près de disparaître. Aussi, le FBI a fait une série de recommandations pour vous aider à mieux protéger votre famille :
Sachez exactement quelles sont les fonctionnalités de votre téléviseur et comment les contrôler. Effectuez une recherche Internet de base avec votre numéro de modèle et les mots « microphone », « caméra » et « confidentialité ».
Ne dépendez pas des paramètres de sécurité par défaut. Modifiez les mots de passe si vous le pouvez. Sachez, si possible, désactiver les microphones, les appareils photo et la collecte des informations personnelles. Si vous ne pouvez pas les désactiver, déterminez si vous êtes prêt à prendre le risque d’acheter ce modèle ou d’utiliser ce service.
Si vous ne pouvez pas éteindre une caméra, mais souhaitez le faire, un simple morceau de ruban noir sur l’œil de la caméra est une option de retour aux sources.
Vérifiez la capacité du fabricant à mettre à jour votre appareil avec des correctifs de sécurité. Peuvent-ils le faire ? L'ont-ils fait dans le passé ?
Vérifiez la politique de confidentialité du fabricant de téléviseurs et les services de streaming que vous utilisez. Confirmez quelles données ils collectent, comment ils les stockent et ce qu’ils en font.
Source : FBI
The FBI says owners of IoT (Internet of Things) devices should isolate this equipment on a separate WiFi network, different from the one they're using for their primary devices, such as laptops, desktops, or smartphones.
"Your fridge and your laptop should not be on the same network," the FBI's Portland office said in a weekly tech advice column. "Keep your most private, sensitive data on a separate system from your other IoT devices," it added.
The same advice -- to keep devices on a separate WiFi network or LAN -- has been shared in the past by multiple IT and security experts [1, 2, 3, 4].
The reasoning behind it is simple. By keeping all the IoT equipment on a separate network, any compromise of a "smart" device will not grant an attacker a direct route to a user's primary devices -- where most of their data is stored. Jumping across the two networks would require considerable effort from the attacker.
However, placing primary devices and IoT devices on separate networks might not sound that easy for non-technical users. The simplest way is to use two routers.
The smarter way is to use "micro-segmentation," a feature found in the firmware of most WiFi routers, which allows router admins to create virtual networks (VLANs). VLANs will behave as different networks; even they effectively run on the same router. A good tutorial on how you can create VLANs on your routers is available here.
While isolating IoT devices on their own network is the best course of action for both home users and companies alike, this wasn't the FBI's only advice on dealing with IoT devices. See below:
Change the device's factory settings from the default password. A simple Internet search should tell you how—and if you can't find the information, consider moving on to another product.
Passwords should be as long as possible and unique for IoT devices.
Many connected devices are supported by mobile apps on your phone. These apps could be running in the background and using default permissions that you never realized you approved. Know what kind of personal information those apps are collecting and say "no" to privilege requests that don't make sense.
Make sure all your devices are updated regularly. If automatic updates are available for software, hardware, and operating systems, turn them on.
Last week, the same FBI branch office in Portland also gave out similarly good advice on dealing with smart TVs by recommending that device owners put a piece of black tape over their smart TV's camera lens.
The FBI claimed that hackers who take over one of today's fully-featured smart television sets would be able to spy on device owners through the built-in cameras.
While this is prudent advice, it is worth mentioning that there have not been any known cases of this happening -- with hackers taking over a smart TV and spying on its owner.