Le réseau 4G est quasi inexistant, mais la cloche carillonne à plein tube.
Sur la place du hameau, une centaine d’habitants et d’invités sont réunis devant la chapelle Notre Dame de Bon Repos, vieille de 385 ans.
"C’est la tradition, avec la messe du réveillon de Noël et la fête de Marie en septembre", explique Stéphane Leteinturier, 52 ans, président de l’association du hameau.
"Les Pomets, c’est perdu"
Les habitants de ce hameau se sont rassemblés, lundi, sur la place de l’église pour célébrer la Pentecôte. Photo Camille Dodet.
Le lieu doit son nom à la première famille venue s’y installer, en 1366. Des maraîchers, qui sont ensuite partis en ville pour vendre leurs produits, et ont d’ailleurs donné leur nom à une rue du vieux Toulon.
Depuis, rien n’a changé, ou presque, selon les habitants: "Avant on écrivait le nom de la personne et "hameau des Pomets, Toulon". Mais sur place, c’est arrivé que les pompiers ne trouvent pas une adresse, ou que les livreurs se trompent de porte. Du coup, la numérotation et les noms des rues sont apparus... il y a deux ans."
Sur les plans cadastraux, les rues, dont certaines auraient besoin d’être (re)goudronnées, appartiennent au hameau des Pontets, pas à la Ville, ni aux propriétaires.
"On n’intervient pas sur la chaussée car c’est un chemin privé", reconnaît Manon Fortias, élue municipale. Du coup, chaque habitant participe à l’entretien des ruelles escarpées, aux recoins fleuris, qui serpentent entre les maisons provençales en pierre, les façades ocre et les volets bleus. Et pour faire vivre l’association, chacune des 24 familles verse une cotisation de 25 euros.
Au pied du Baou, 87 personnes ont élu domicile dans ce coin retiré. Un bout de campagne à 7km du centre de Toulon, accessible uniquement par la route départementale 62, fréquentée par les cyclistes, en direction du Mont Caume. Le premier arrêt de bus est à 1,5km et les commerces à 2,5km. "Les Pomets, c’est perdu", résume un riverain.
La plupart des habitants sont des Toulonnais, qui ont hérité d’une maison de famille. Comme Gaëlle Cojean, 47 ans, qui anime les réseaux sociaux du hameau: "Je suis née et j’ai grandi dans la maison de ma grand-mère. Ici tout est calme, et les enfants peuvent jouer sur la place et aller de maison en maison".
La fibre, mais pas de bus
De nouveaux arrivants ont aussi eu le "coup de cœur" pour cet endroit et ont décidé de s’y installer. Devant la fontaine du village, Julie Cagnon, 35 ans, discute avec ses voisines.
"On a découvert les Pomets en rendant visite à des amis. Au début, c’était compliqué pour nous trouver, mais maintenant on arrive à se faire livrer des sushis à la maison", sourit cette mère de famille. Depuis deux ans, le hameau est aussi équipé de la fibre, "ce qui permet de télétravailler", apprécie la responsable d’assurance.
Signe de ce rajeunissement, la chapelle a accueilli, au cours des cinq dernières années, un enterrement, certes, mais aussi un mariage et trois baptêmes. Au total, treize enfants vivent au hameau.
"On espère enfin avoir un bus, c’est important pour les écoles", demande Priscilla Barthélémy, installée avec sa famille dans une maison du village depuis trois ans.
Réponse de Valérie Mondone, l’élue municipale présente à la cérémonie: "Madame la maire est favorable à une expérimentation, le dossier est en cours d’étude entre la Métropole et le nouveau réseau de transport (la RATP, ndlr)". En attendant, les familles s’entraident et s’organisent pour les déplacements.
À 11h30, les deux curés ont dit le bénédicité. La procession peut commencer. Parmi les porteurs, Ghyslain Battesti, 46 ans, cadre de santé, arrivé en 2013.
Ce père de deux enfants, qui a grandi "en appartement dans une cité", apprécie particulièrement les "balades dans la colline" et "jouer au ballon" sur la place de l’église avec son fils.
La Coupo Santo annonce la suite des festivités: apéritif, suivi d’une paella pour 70 personnes, tombola et tournoi de pétanque. Sous le barnum, on discute d’une maisonnette rénovée de 46m2 sur trois niveaux, à vendre 216.000 euros.
Le prix à payer, pour faire partie de la joyeuse bande des Pomets.
Or d’oncques, ce soir, je suis partie en pays d'hypothèques. Sur le site des archives du Var.
Comme j'avais déjà travaillé sur les Meiffret des Olivières, j'ai essayé de trouver quelque chose à leur sujet.
Sur cette page , je choisis Tables et répertoires des hypothèques.
Je sélectionne Conservation de Toulon
Je cherche Meiffret dans la table des noms.
Ça me dit Volume 29, folio 2 de la table Nom-Prénom pour les Meiffret.
Je vais dans la 2e liste de liens, en-dessous et en fait c'était dans 29bis et pas 29.
J'enregistre les images des pages qui concernent les Meiffret (14 à 19). Les pages sont doubles, les hommes à gauche, les femmes à droite, comme à l'église. Plusieurs possibilités sont données dans la case prénoms, en fonction je suppose de rédactions différentes dans les actes. Ex. "Marie Claire Geneviève ou Claire Marie ou Marie Louise Geneviève".
Page 15, je repère Colette ép. Meiffret Laurent, Le Revest. C'est la 2e épouse de Laurent André Meiffret, celui de la photo et des 21 enfants. Je sais que Meiffret est aussi le nom de naissance de Colette, mais je n'ai pas encore trouvé si elle était apparentée à son mari. C'est elle que je vais pister.
Donc, page 15, ça me dit que je vais trouver des infos sur Colette Meiffret dans le volume 192, case 553 du relevé des formalités.
Dans les relevés de formalités, j'ouvre le volume 192 (c'est noté : 1798-1955). Il y a 3 cases par double page, je trouve le n°553 (j'en fait une copie d'écran). Je constate que Colette Meiffret a vendu un bien immobilier pour 16000 Francs le 25 octobre 1873. Et que je trouverai la transcription de cet acte dans le registre des formalités de la conservation de Toulon, volume 826 article N°88. Ah ! Il est noté sur la fiche de Colette que son mari était CARRIER au Revest, alors que dans tous les actes d'état civil et les recensements, il était noté cultivateur, il me semble.
On file donc vers les registres de formalité. Bien vérifier qu'on est dans la section Conservation de Toulon. J'ai perdu un peu de temps avec une erreur d'aiguillage à ce niveau-là. Afficher 100 volumes par page pour mieux repérer le volume. Toulon volume 826 : l'article 88 va de la page 198 à la page 202 et reprend dans le volume 828 pages 2 à 8. Ce sont des doubles pages et la retranscription intégrale de l'acte de vente comporte donc 22 pages. Il y a une foultitude de détails (à déchiffrer) qui vont intéresser les généalogistes et on trouve aussi bien sûr la liste des parcelles objet de la vente entre la section B des Amendes et la section C de Tourris.
J'aime la nuit. Pas la nuit blanche des noctambules, ni celle des illuminations de Noël.
Encore que la nuit bleue-diode dont les extra-terrestres ont marqué le village revêtait un charme étrange à Noël passé.
Non, la nuit que j'aime, c'est la nuit noire, la nuit profonde, la nuit vraie.
Celle des quarts en mer où l'on est seul sous les étoiles
Celle du lit tiré sur la terrasse les soirs d'été
Celle des heures passées sur le toit avec le télescope.
Aussi quand l'éclairage public a inondé mon chemin, je me suis battue bec et ongles contre cette invasion.
J'ai argué que mon cadre de vie en était tout révolutionné : à quoi bon choisir la campagne si la nature est refoulée par un progrès indésirable ?
En vain : la civilisation a donc envahi mon chemin (côté lumière, s'entend, car c'est toujours l'âge de pierre côté chaussée, égouts ou telecom)
J'ai donné mon télescope, les lumières de la ville ne sont plus un émerveillement lointain au fond de la vallée, mais une réalité proche, une promiscuité agressive, un éblouissement envahissant.
Je dois étouffer pendant les nuits d'été derrière les volets fermés. Et un supplément de dépenses personnelles pour la climatisation s'ajoute aux suppléments de dépenses mutualisées car le surcoût énergétique de l'éclairage public va peser sur les impôts communaux.
Et là je n'aborde même pas les arguments écologiques. Je vous laisse les réciter tous seuls, vous les connaissez par coeur, de la chasse au gaspi au Grenelle de l'environnement, sauvons la planète et tutti quanti.
Or doncques, j'étais là, enfermée dans la clim et dans une colère maussade, pestant comme une rebelle contre la décision imposée, mais vaguement coupable de nostalgie rétrograde. Car l'Intérêt Public, la Sécurité, le Progrès, la Civilisation, la Responsabilité du Maire sont les contr'arguments avec Majuscules que m'a renvoyés l'autorité quand j'ai tenté de discuter. Je m'en suis sentie toute écrasée, responsabilisée, culpabilisée, sur fond latent de malaise et de mécontentement.
Je ne pouvais demeurer plus longtemps sur la pente savonneuse de cette dépression larvée, j'ai pris le taureau par les cornes, je me suis remise en cause et j'ai donc cherché comment me sortir de ce marasme marécageux. Pour trouver le remède, il faut déjà un bon diagnostic, donc inventorier les symptômes et donner un NOM à cette maladie. Car j'étais sinon coupable, du moins malade. les autorités me l'avaient démontré : je refusais le progrès, j'étais ringarde, rétrograde, réactionnaire, anachronique, obsolète. Bref, je sentais la naphtaline.
Le premier symptôme, celui du nyctophile, de l'adorateur de la nuit noire, l'adepte de l'obscurité profonde, semblait au premier abord relever de la manie, de l'addiction et des comportements sectaires. J'avais empoigné mon clavier, je compulsais sur mon écran les encyclopédies médicales, je consultais tous ces experts qui foisonnent sur le net. Eh bien, il s'est avéré qu'autant la lumière compte parmi les thérapies naturelles émergentes, autant l'alternance de la lumière et de l'obscurité, synchroniseur du cycle veille/sommeil semble essentielle à la qualité du sommeil.
Soyons brièvement techniques : le cycle veille/sommeil est soumis à l'influence de synchroniseurs. l'endormissement est la conséquence de la synchronisation de plusieurs phénomènes :
A l'inverse, le réveil est préparé par l'augmentation de la température corporelle et la sécrétion d'hormones éveillantes, comme le cortisol.
En l'absence de synchroniseur externe (lors d'expériences hors du temps, comme celle de Michel Siffre dans les gouffres ou celle des sous-mariniers.), mon horloge biologique va continuer à rythmer l'alternance veille/sommeil selon des variations circadiennes (autour de 24 heures). Mais la qualité du sommeil en sera altérée : l'alternance lumière/obscurité, la variation du niveau d'activité sociale, le niveau du bruit ambiant sont autant de phénomènes qui influent sur la qualité du sommeil. C'est ainsi que le bruit entraîne une altération subjective et objective du sommeil. La gêne subjective disparait après quelques nuits et l'architecture du sommeil se normalise progressivement. Par contre, la réponse du rythme cardiaque au bruit demeure perturbée : l'esprit s'habitue au bruit, le cœur, jamais.
Qu'en est-il pour le synchroniseur "lumière" ?
Selon le Professeur Olivier Van Reeth, "pendant des millénaires, nous nous sommes levés et couchés avec le soleil, vivant ainsi en parfaite harmonie avec notre horloge biologique. En permettant l’extension artificielle de la durée du « jour », l’avènement de l’éclairage électrique puis l’explosion des nouvelles technologies ont complètement bouleversé l’organisation temporelle de nos sociétés industrialisées. Lorsque nous profitons de l’opportunité qui nous est donnée d’être actifs la nuit (quand notre horloge nous dit de dormir) et de dormir le jour, nous nous mettons alors en conflit avec notre horloge biologique... Les études [des chronobiologistes] montrent qu’une exposition programmée à de la lumière intense sur le lieu de travail (et le maintien d’une obscurité absolue pendant le sommeil) permettent d'améliorer l’adaptation aux conditions de travail [de nuit]. De même, une exposition à une lumière intense pendant les périodes dévolues au sommeil ont un impact sur la qualité du sommeil.
J'en étais là à dériver dans les méandres de la vulgarisation médicale, sans avoir progressé d'un pouce dans la résolution de la quadrature du cercle vicieux : nuit, autorité, lampadaire, insomnie. Quand de la lecture du canard local (Var-Matin - 27 août 2008), vint la lumière, ce qui est un comble. Jugez-en plutôt : le maire de Garéoult, à une trentaine de kilomètres d'ici, vient de signer une charte intitulée : "Préservons le ciel de Garéoult" avec le président de l'Association nationale pour la protection du ciel nocturne (Anpcn) et le président de l'association Cassiopée, observatoire de Rocbaron, au village voisin. Cette charte prévoit de "limiter les effets nocifs de l'éclairage public et privé qui sera limité en intensité et en durée : les appareils extérieurs utiliseront des capuchons réflecteurs vers le bas. En aucun cas, la lumière émise ne sera dirigée vers le ciel où elle constitue une pollution pour la végétation, la faune nocturne, l'astronomie et l'aviation. A vingt-trois heures trente, les éclairages de la commune devront être éteints sauf pour raison de sécurité." Le président de l'observatoire de Rocbaron soulignait qu'ainsi l'équipe municipale de Garéoult s'était engagée dans la promotion de La Provence des Étoiles. Un programme que j'aimerais bien voir soutenu également dans mon village du Revest-les-Eaux.
Kat
Crédit photos : © Cécile Cadel
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