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 La revue de web de Kat

Débuter en généalogie : les recensements - Geneanet

Mon 19 Aug 2019 - 15:10

Lorsqu'on débute sa généalogie et que l'on cherche ses ancêtres ayant vécu au XIXe siècle, l'étude des recensements de population s'avère, à défaut d'être nécessaire, bien souvent passionnante.

Les premiers recensements de population globaux ont eu lieu pour la première fois en 1831. Très lacunaires à l’époque, ces “listes nominatives de population” se sont peu à peu complétées et ont évolué jusqu’à nos jours. En matière de généalogie, leur lecture s’avère très instructive car nous y trouvons un instantané de la famille telle qu’elle se composait à ce moment précis, pour l’ensemble de ceux qui vivaient sous le même toit.
Étudier les recensements doit se faire en parallèle des actes d’état civil, qu’ils complètent ou renseignent.

1/ Contenu

Le même schéma s’applique systématiquement dans la liste établie :
– la rue ou le lieu-dit (ceux-ci sont en général à la fin, après le bourg), suivis de numéros d’ordre (il ne faut pas les considérer comme les numéros des maisons, sauf périodes récentes, car ils peuvent varier)
En regard du numéro de famille, un crochet ou un trait sert souvent à désigner tous les membres d’une même famille, eux-mêmes désignés par un numéro.
– le père de famille, dénommé comme “chef” bien souvent
– la mère
– les enfants, du plus âgé au plus jeune
– les éventuels domestiques

Selon les périodes, les éléments que l’on y trouve ne sont pas toujours les mêmes (voir tableau récapitulatif en fin de note) : si on aura toujours l’âge de la personne, on trouvera sa date de naissance complète pour les périodes les plus récentes. On aura également la plupart du temps sa profession et la mention de son employeur au tournant du XXe siècle. Dans la seconde moitié du XIXe siècle apparait notamment le lieu de naissance, très utile si la personne vient d’une autre commune et qu’on ne l’avait pas trouvée dans les actes d’état civil.

Des commentaires viendront se glisser le cas échéant dans ces listes, dont la lecture réservera parfois des surprises de taille. Par exemple : indigent, mendiant, enfant placé en nourrice, apprenti, mari parti à l’étranger, aveugle, handicapé, etc. Aucune règle n’existe en la matière.

La lecture d’une liste de recensement, hormis les habituels soucis de décryptage des écritures approximatives, ne présente pas de difficultés particulières… hormis un élément de taille : il n’y a pas d’ordre alphabétique, mais un “classement”, si on peut l’appeler ainsi, par adresses. En l’occurrence le recensement s’est fait rue par rue, maison par maison, hameau par hameau, dans un ordre parfois variable selon les années, et c’est ainsi qu’il est présenté sur les listes.

2/ Difficultés et particularités

Si vos ancêtres viennent d’une ville de taille moyenne, la difficulté sera d’autant plus grande. En effet, pour les grandes villes la liste des rues dans l’ordre où le recensement a eu lieu est généralement indiquée à la fin, ce qui permet, lorsqu’on connaît l’adresse, de repérer facilement les pages où il faut chercher. Dans le cas des petites communes, on peut aisément parcourir une vingtaine de pages en un petit quart d’heure. Les communes de taille moyenne n’ont pas toutes établi de liste des rues et il faudra donc s’armer de patience pour parcourir l’ensemble du document.

Une seconde difficulté, très fréquente, est l’approximation dans les prénoms et les âges. On trouve rarement les prénoms complets, ceux que l’on a l’habitude de lire dans l’état civil, et ceux-ci diffèrent souvent d’un relevés à l’autre. Ainsi, un “Pierre Gustave” sera tantôt dénommé “Pierre”, tantôt “Gustave”, parfois même le rédacteur a confondu ou mal compris le nom qu’on lui a donné et il écrira “Armandine” au lieu de “Clémentine”, etc. C’est la même chose pour les noms de famille, quand ceux-ci ne sont pas habituels dans la commune, et c’est bien entendu le cas avec les âges qui peuvent varier d’un recensement à l’autre, d’autant qu’on ne connait jamais la date précise du recensement (par exemple, avoir 37 ans en janvier n’est pas la même chose qu’avoir 37 ans en décembre).

Quand un membre de la famille est absent alors qu’on s’attend à le trouver, ce peut être pour plusieurs raisons : le fait que, déjà marié, il ait lui-même fondé une famille et figure donc comme chef de famille à son adresse, dans le cas des adolescents qu’il soit domestique ou apprenti chez quelqu’un d’autre, dans le cas d’une personnes âgée veuf ou veuve qu’il soit parti vivre chez l’un de ses enfants, ou évidemment que la personne soit décédée depuis le précédent recensement… enfin il peut s’agir… d’un oubli (!),

Rajoutons que selon les régions, les recensements n’ont pas été effectués ou différemment : ils n’existent pour les Alpes-Maritimes, Savoie et Haute-Savoie qu’à partir de leur annexion à la France (1860), ils diffèrent sensiblement pour le Bas-Rhin, le Haut-Rhin et la Moselle annexés par l’Allemagne entre 1871 et 1919, et ils n’ont tout simplement pas été établis pour Paris avant 1921, tant l’opération était d’ampleur.

Généalogie recensements
https://www.geneanet.org/blog/post/2019/08/debuter-en-genealogie-les-recensements

Cortana et Skype : Microsoft clarifie l'écoute humaine de données vocales

Fri 16 Aug 2019 - 18:05

Microsoft clarifie l'écoute humaine d'enregistrements audio de Cortana et pour Skype avec son service de traduction. Une clarification mais pas d'interruption.

Comme Amazon, Apple, Google et plus récemment Facebook, Microsoft a aussi été épinglé pour des écoutes par des sous-traitants humains d'enregistrements audio de Cortana ou encore avec le service de traduction de Skype.

Il est surtout reproché à toutes ces entreprises technologiques le fait qu'elles n'ont pas spécifié de manière claire que des humains pouvaient ainsi être à l'écoute.

Afin de contribuer à l'amélioration de systèmes d'intelligence artificielle, une collecte et l'utilisation de certaines données vocales n'étaient pas cachées, et avec une possibilité de contrôle de l'utilisateur. Sauf qu'il n'était pas fait mention de manière explicite du recours à des sous-traitants à oreille humaine.

Chacun à leur manière, Amazon, Apple, Google et Facebook ont déjà réagi à la suite des révélations. Des justifications, mais aussi une mise en pause de ce " système d'écoute " pour Apple, Google et Facebook, tandis qu'Amazon propose de nouvelles options et améliore son information sur le sujet.

Microsoft ne fait pas de pause, mais a mis à jour sa politique en matière de confidentialité afin de la clarifier. Que ce soit pour Cortana ou pour le service de traduction sur Skype, on peut désormais lire une même tournure de phrase. C'est le deuxième paragraphe ci-dessous qui est nouveau :

" Lorsque vous parlez à Cortana ou à d'autres applications utilisant des services vocaux Microsoft, Microsoft enregistre une copie de vos enregistrements vocaux (à savoir, vos données vocales) pour aider nos moteurs de reconnaissance à mieux vous comprendre et optimiser votre expérience avec d"autres services de reconnaissance vocale personnalisés qui vous aideront à trouver ce que vous recherchez.

Cela peut inclure la transcription des enregistrements audio par des employés et fournisseurs Microsoft, sous réserve des procédures conçues pour hiérarchiser la confidentialité des utilisateurs, y compris les étapes de désidentification des données, nécessitant des contrats de non-divulgation avec les fournisseurs et leurs employés, et demandant aux fournisseurs de respecter les strictes normes de confidentialité définies dans la législation européenne et ailleurs. "

Microsoft propose un outil pour le contrôle de la confidentialité. À Motherboard, un porte-parole du groupe de Redmond a indiqué : " Nous avons mis à jour notre déclaration de confidentialité et nos foires aux questions (FAQ) sur nos produits afin de les rendre plus claires. Nous continuerons d'examiner d'autres mesures que nous pourrions prendre. "

GAFAM surveillance Vie-privée écoute
https://www.generation-nt.com/cortana-skype-microsoft-ecoute-humaine-actualite-1967643.html

Ajouter un nom de famille : principe et procédure - Capital.fr

Fri 16 Aug 2019 - 17:59

Un enfant qui veut ajouter un nom de famille a le choix entre le nom du père, celui de la mère ou encore les deux noms accolés. Quelles sont les démarches à suivre pour le faire ?

"Ajouter un nom de famille : principes

Le nom patronymique ou nom de famille ne doit pas être confondu avec le nom d'usage. Il s’agit du nom officiel d'une personne. Le nom d'usage, c'est-à-dire le nom des deux parents et le nom du conjoint, est facultatif et peut être choisi en complément du nom de famille.

Le nom est, en, principe attribué définitivement à la personne en fonction de sa filiation, et il doit rester inchangé, tel qu'indiqué dans l'état-civil.

Mais un majeur peut ajouter à son nom de famille le nom du parent qui ne lui a pas transmis le sien. Le mineur qui veut ajouter un nom de famille doit être assisté de ses parents. Les juges de la Cour de cassation ont précisé que les parents qui assistent leur enfant mineur dans la procédure d'ajout de nom de famille doivent tous les deux être d'accord sur le choix du nom. Si l'un des parents n'est pas d'accord, le juge peut passer outre et autoriser cette adjonction (Cass. civ.1., 03/03/2009, n° 05-17.163).

Ajouter le deuxième nom de famille impose nécessairement l'accord exprès des deux parents. Si l'autre parent manifeste son désaccord, le juge aux affaires familiales peut être saisi afin de trancher ce désaccord ou d'autoriser le parent demandeur à procéder seul à l'adjonction du nom d'usage.

A noter : pour changer le nom d'un mineur qui a plus de 13 ans, il est nécessaire d'obtenir son consentement personnel.

À la demande expresse de l'intéressé, le nom d'usage est mentionné sur les documents administratifs (carte d'identité, passeport).

Le nom patronymique et le nom d'usage (simple, ou formé par adjonction d'un autre nom) doivent être portés sur les documents officiels de l'état-civil de manière distincte.

A noter : depuis la loi du 4 mars 2002, il est possible de choisir entre le nom du père, le nom de la mère, ou bien les deux noms accolés.

Pour les enfants nés à partir du 1er janvier 2005, il faut savoir que le nom du premier enfant commun du couple sera celui de tous les enfants suivants. Une demande de changement de nom ne peut donc pas être effectuée, sauf dans le cadre d'une procédure de changement de nom et sous la condition expresse de justifier d'un intérêt légitime.

Comment ajouter un nom de famille ?

Procédure d’adjonction

La personne qui souhaite ajouter un nom de famille a le choix entre deux possibilités :

  • Elle s'adresse à la Préfecture et présente son extrait d'acte de naissance portant mention de sa filiation, et/ou son Livret de famille. Il s'agit dans ce cas de figure d'une modification des papiers d'identité.
  • Elle adresse une demande explicite et motivée au Garde de Sceaux qui va instruire cette requête. Après une enquête pouvant être diligentée sur la demande de ce dernier au Procureur de la République du lieu de résidence du demandeur, l'adjonction du nom de famille est autorisé par Décret et rendu définitif sous le délai de deux mois après une publication au Journal Officiel et dans un journal d'annonces légales. Les cas de refus sont rares, mais en cas d'existence ils doivent être motivés.

Les enfants dont les parents n'ont pas choisi le double nom peuvent ajouter un nom, mais cela n'est possible que par Décret et en justifiant d'un intérêt légitime. En pratique, la demande est formée par le demandeur lui-même s'il est majeur, ou par les deux parents titulaires de l'autorité parentale si l'enfant est mineur.

Modification du nom d’usage

L'ajout de nom de famille peut aussi consister en une simple modification du nom d'usage. Toute personne majeure peut ajouter à son nom le nom du parent qui ne lui a pas été transmis. Attention, il n'y a pas de modification de nom sur l'état-civil de l’intéressé, le nom d'usage n'est pas transmis aux enfants, et son utilisation peut cesser à tout moment. Toutefois, ce nom d'usage peut être utilisé pour les démarches administratives courantes. Il suffit de prévenir les organismes concernés et l'administration pour qu'ils enregistrent le nom d'usage et l'utilisent dans les courriers.

droit-de-la-famille Généalogie état-civil
https://www.capital.fr/lifestyle/ajouter-un-nom-de-famille-1347579

Que valent les tests ADN pour décrire nos origines ?

Thu 15 Aug 2019 - 12:44

En juin 2000, le président des États-Unis, Bill Clinton, put annoncer que la première version de la séquence du génome humain venait d’être achevée. Son allocution se faisait l’écho des espoirs qui s’étaient cristallisés autour de l’acide désoxyribonucléique (ADN) et la génétique : d’après lui, il restait certes beaucoup de travail mais les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson, le diabète comme le cancer allaient pouvoir être guéris ou prévenus en traitant leur cause à la racine. La connaissance du génome humain devait être la révolution grâce à laquelle le mot « cancer » n’évoquerait plus, chez les enfants de nos enfants, que la constellation céleste. Une génération plus tard, les investissements massifs, comme l’initiative américaine All of Us en 2015, se sont succédé et toutes ces pathologies sont loin d’être éradiquées.

Pourtant, depuis l’an 2000, les technologies d’analyse du génome (séquençage et génotypage) n’ont cessé d’évoluer et le débit de production des données a, pendant un temps au moins, crû plus vite que les performances de calcul des ordinateurs – la fameuse loi de Moore. Profitant de cette accélération, des projets de plus en plus ambitieux ont pu voir le jour (HapMap, 1 000 Genomes, 100 000 Genomes, GTEx, ENCODE, etc.) pour fournir une photographie de plus en plus fine de la génétique de l’espèce humaine.

À un moment où la génétique révèle progressivement la complexité de l’ADN et à l’aube d’une révision des lois de bioéthique, l’incursion des entreprises de génomique personnelle, accompagnée d’enjeux économiques et alimentée par une certaine fascination des médias, pose la question du bien-fondé scientifique des tests ADN. Ces tests commercialisés proposent des analyses médicales et généalogiques. Ici, nous traitons de la généalogie génétique pour la détermination des origines géographiques et ethniques.

De vastes projets comme HapMap et 1 000 Genomes ont recensé et documenté ces variations génétiques existant dans les populations humaines. Par exemple, sur le chromosome 3, on peut observer en position 167 978 688 un A (une adénine) ou un G (une guanine), selon la personne dont on analyse le génome. La coexistence de ces deux formes, de ces deux allèles, est-ce qu’on nomme un polymorphisme génétique, dans ce cas précis un polymorphisme diallélique. L’espèce humaine étant diploïde, un génome complet sera constitué de deux chromosomes 3 donnant lieu à trois possibilités : AA, AG et GG ; ce sont des génotypes.

Polymorphisme et populations humaines

Des millions de polymorphismes jalonnent le génome de tout individu. La composition exacte en allèles est spécifique à cet individu et elle embarque une part d’information sur la ou les populations humaines auxquelles lui et ses ancêtres appartiennent.

Reprenons rs4502625, le polymorphisme vu plus haut : l’allèle G est rare dans les populations de l’Asie de l’Est (moins de 5 %) tandis que l’allèle A est relativement rare (moins de 20 %) dans les populations africaines. Chez les Européens, les deux allèles coexistent à égalité. Une personne dont on établit que le génotype est AG pour rs4502625 aura plus de chance d’appartenir à une population européenne ; d’un autre côté, un génotype GG aurait plutôt pointé une origine africaine et un génotype AA aurait indiqué une origine est-asiatique et à peu près exclu une origine africaine. Cependant, ce polymorphisme, pris isolément, ne saurait être fiable : des indices similaires doivent être glanés sur tout le génome pour que l’on puisse en tirer une interprétation. Cette interprétation doit être comprise comme probable et non pas certaine : la réalité génétique est complexe et les modèles mathématiques qui permettraient d’appréhender cette complexité font encore défaut.
Une identité partagée

Les affirmations avancées par les entreprises de généalogie génétique relèvent souvent du tautologique. Autrement dit, une assertion trivialement vraie de tout individu au sein d’une population nous est livrée. Illustrons ce cas par une simple simulation de brassage génétique dans une petite population.
Simulation de brassage génétique à partir de 16 individus fondateurs. Chaque individu est représenté par un disque dont les secteurs indiquent la fraction de matériel génétique héritée des fondateurs.

De deux choses l’une, soit les individus de la première génération ne laissent aucune descendance (c’est le cas des couples fondateurs E et G mais également D) parmi la population finale soit ils sont chacun l’ancêtre de tous (les mêmes couleurs composent tous les individus de la dernière génération). Dit autrement, un individu qui démontrerait, arbre généalogique à l’appui, qu’il descend du couple fondateur A démontre que le couple A est l’ancêtre de tous ses contemporains également. Par conséquent, lorsqu’on révèle à Danny Dyer qu’il est le descendant d’Édouard III d’Angleterre, on révèle par là même que toute personne ayant un tant soit peu de sang anglais est, elle aussi, de lignée royale. Ainsi, de nombreuses révélations que pourrait faire un test génétique valent autant pour l’individu en quête d’identité que pour une très large population. Il s’agit donc d’une identité partagée.

Bien sûr la réalité est plus nuancée, selon l’échelle de temps (ce qui est vrai pour vingt générations dans le passé ne le sera pas pour dix), l’échelle géographique et l’histoire migratoire d’une population ou son relatif isolement par des barrières naturelles.

La transmission du patrimoine génétique

La transmission du patrimoine génétique peut être mal comprise du public : cette transmission est imparfaite et partielle. Contrairement à l’image savammant véhiculée par ces entreprises, le génome n’est pas un grand livre qui recenserait, à l’infini, les moindres détails des vicissitudes de nos aïeux. Pour nous en rendre compte, concentrons-nous un instant sur les chromosomes non sexuels. S’il est vrai que la moitié provient de la mère et l’autre du père, il est erroné de penser que les quatre grands-parents contribuent équitablement. En effet, leur patrimoine génétique est soumis à la roulette de la recombinaison génétique, ce mécanisme qui, par ailleurs, assure le brassage génétique. Kitty Cooper, joueuse de bridge américaine et généalogiste amateur, en fournit un exemple éloquent avec son analyse du génome de Brynne Gallup : le génome de la grand-mère maternelle, Karen, ne représente que 23,5 % du génome de Brynne quand celui de Brenda, la grand-mère paternelle, en représente 25,7 %. Les différences s’accentuent encore pour les arrière-grands-parents : Brynne ne doit que 9,8 % de son patrimoine génétique à Darrell, le père du père de son père, contre 14,5 % provenant de Gladene, la mère du père de son père. Par conséquent, les résultats des tests génétiques d’un frère et d’une sœur pourront présenter des différences substantielles et contre-intuitives.
Arbre généalogique de Brynne Gallup et composition ancestrale de ses chromosomes (d’après les données présentées par Kitty Cooper).

Le détail de la mosaïque génétique démontre comment des segments entiers d’ADN terminent aux oubliettes : le chromosome 7 maternel est ainsi intégralement hérité de Harlan, le père de la mère de la mère de Brynne. Sur ce chromosome, la trace et l’histoire des trois autres arrière-grands-parents maternels est bel et bien perdue. Au fil des générations, les ancêtres finissent donc par quitter le patrimoine génétique, plus précisément, la moitié d’entre eux disparaît sur une dizaine de générations (250 ans).

La généalogie génétique ne peut donc prétendre rendre compte exhaustivement des racines de quelqu’un, seules seront présentes celles qui auront résisté aux caprices de la recombinaison.

Les déductions géographiques et ethniques sont-elles fiables ?

Premièrement, un pilier méthodologique de la généalogie génétique est que ce n’est pas tant les origines qui sont interrogées que la proximité génétique avec certains de nos contemporains censés être représentatifs d’un groupe, le panel de référence, dont l’établissement se heurte à des problèmes et des biais méthodologiques. Non seulement faut-il que le panel soit représentatif et exhaustif mais le lien entre génétique, culture et géographie, s’il existe, est cryptique. Certains tests, comme Primeval DNA, prétendent surmonter cette difficulté en proposant des comparaisons avec de l’ADN fossile mais le nombre d’échantillons dans le panel de référence s’en trouve drastiquement réduit ; la question des origines est, dans ce cas, peut-être mieux posée mais la réponse risque d’être d’autant moins étayée.

Deuxièmement, les méthodes mises au point pour les tests génétiques ne sont pas soumises aux mêmes épreuves que des outils académiques. Quelques entreprises, telles 23andMe et Ancestry, ont publié certains détails de leur méthode démontrant une précision généralement comprise entre 70 % et 100 % selon les groupes considérés.

Troisièmement, les origines correspondent non pas à une interprétation solidement établie mais à l’interprétation la plus probable des données compte tenu du panel de référence de telle ou telle entreprise. Or, l’interprétation la plus probable n’est pas nécessairement très probable. On en veut pour preuve que 23andMe propose de modifier le niveau d’incertitude – entre 50 % et 10 % – avec lequel on souhaite lire ses résultats. Comme cela fut maintes fois observé, l’interprétation des origines dépend de l’entreprise à laquelle on confie son ADN et elle peut évoluer à mesure que les méthodes subissent des altérations.

Société et tests génétiques

Du point de vue législatif, il subsiste un flou concernant le lieu de production des données ou l’utilisation des données. Le client peut parfois demander la suppression de ses données et la destruction des échantillons de sa salive même si les procédures sont parfois longues. Une majorité des clients accepte de participer à des programmes de recherche. Les bénéficiaires de ces programmes ne sont pas toujours précisés : il peut s’agir de recherche privée tout comme de recherche publique. Dans tous les cas, les données sont anonymisées.

C'est tout l'enjeu de la révision des lois de bioéthique que de faciliter tout en l'encadrant le fonctionnement de ces entreprises en France.

Enfin, l’ADN est une molécule fascinante mais, en dehors des laboratoires de génétique, la fascination confine parfois au mystique. Ainsi, Bill Clinton voit dans le séquençage du génome la tentative de l’Homme de s’initier à « la langue dans laquelle Dieu créa la vie ». La part de mystère autour de l’ADN, qui, en dépositaire de tous les secrets d’une personne, serait capable de faire renouer le client avec son passé, ses ancêtres et son identité, est avidement cultivée par les entreprises proposant des tests génétiques. Cette quête est loin d’être simple, elle est loin d’être neutre en raison des questions identitaires et la démarche même mérite qu’on l’étudie y compris dans sa dimension historique (on pourra consulter à ce sujet Pour une histoire politique de la race de Jean‑Frédéric Schaub, publié en 2015 aux éditions du Seuil).

Généalogie génétique
https://theconversation.com/que-valent-les-tests-adn-pour-decrire-nos-origines-117144

D'où vient notre besoin irrépressible de prendre des photos en voyage? | Le Huffington Post

Thu 15 Aug 2019 - 11:26

**En voyage, notre appareil photo et notre smartphone restent toujours à portée de main pour une photo.

Par Morgane Guillou

PHOTO - L’appareil photo et le smartphone font partie de notre quotidien lorsque nous voyageons. Nous sommes tellement habitués à prendre ces excursions en photo que nous avons l’impression de les gâcher si elles ne sont pas photographiées, comme l’explique notre vidéo en tête d’article.

Mais pourquoi y tient-on à ce point? La photographie vise en premier lieu à immortaliser un moment, servant ainsi de seconde mémoire. En voyage, elle rend compte du caractère esthétique et étonnant des lieux qu’on visite.

Comme l’a observé le sociologue britannique John Urry dans “The Tourist Gaze”, tel que rapporté par Wired, on utilise aussi les photos pour créer “nos propres images” des lieux visités afin d’en prouver notre passage.

Un objectif du tourisme

L’idée de faire de beaux clichés s’est ainsi inscrite dans les objectifs du tourisme. Certains entrepreneurs y ont vu l’occasion de créer des applications dédiées à la photographie, comme “Depalo” qui dévoile les endroits les plus “Instagramables” aux États-Unis, ou “Really Good Photo Spots”, qui déniche les lieux les plus pittoresques à photographier à travers le monde.

Or, cette idée ne date pas d’hier. De nombreux lieux touristiques ont déjà mis à la disposition des visiteurs des plateformes conçues pour leur offrir les plus belles photographies de voyage.

L’arrivée des réseaux sociaux a aussi largement bousculé le rapport des touristes à la photo. Ces derniers ont commencé à publier leurs clichés, qu’ils pouvaient améliorer grâce à de nombreux “filtres”, sur les réseaux sociaux, se forgeant au passage un historique de voyage et une certaine image de soi.

Les influenceurs et entreprises du tourisme ont aussi investi ces applications pour faire la promotion de certains lieux ou évènements à la manière des brochures touristiques.

Mais l“addiction” à la photo a bel et bien saisi le public au sens large. Il n’y a qu’à observer son entourage lors d’une visite au musée: il ne se passe pas une minute sans qu’on aperçoive des visiteurs photographier le décor sous toutes ses coutures.

On ne peut nous-même pas résister à l’envie de dégainer notre smartphone devant une belle peinture ou un monument connu.

Les origines de cette addiction

Si le tourisme tel qu’on le connaît existe depuis bien longtemps, il s’est largement démocratisé au cours des deux derniers siècles et en particuliers depuis le début des congés payés en France en 1936.

Évidemment, l’idée de vouloir immortaliser des moments familiaux au bord de la plage ou de photographier de beaux paysages ne date pas d’hier. On utilisait autrefois des appareils plutôt coûteux et encombrants, avant d’avoir accès aux fameux argentiques de la marque Kodak qui ont duré jusqu’à l’arrivée du numérique au début des années 2000.

Depuis, notre capacité à documenter facilement chaque parcelle de nos excursions touristiques a été rendue possible grâce aux nouvelles technologies. Leur développement rapide ces dernières années a donné naissance à des appareils photo à la fois très performants et faciles à transporter.

Le sociologue et auteur du “Manuel de l’antitourisme”, Rodolphe Christin, a observé cette évolution technologique. “Autrefois, prendre des photos avait un certain coût car il fallait un appareil, des pellicules et les faire développer”, explique-t-il. “Il y avait donc un côté économique lié à la prise de photo qui faisait qu’on y allait avec un peu plus de sobriété.”

De leur côté, les entreprises du numérique n’ont pas manqué l’occasion d’user de stratagèmes pour attirer les convoitises sur leurs marchandises, au point de les rendre totalement incontournables chez les consommateurs.

C’est vite devenu le cas des fameux smartphones, ces téléphones portables intelligents dont l’option photo évolue constamment pour optimiser la qualité des clichés. Leur légèreté et leurs capacités multiples les rendent même plus populaires chez les touristes, malgré la qualité d’image souvent plus élevée des appareils photo.

Les réseaux sociaux ont ensuite fait leur entrée fracassante, offrant la possibilité de créer des albums photos en ligne et de les partager sur la sphère publique. Vincent Pastorelli, consultant en réseaux sociaux et vidéo, analyse régulièrement le phénomène: “Il y a cette notion de ‘storytelling’ et de mise en scène où on raconte sa propre vie.”

Or selon une étude menée par une chercheuse de l’université de Fairfield dans le Connecticut, notre addiction à la photo pourrait aussi diminuer nos capacités à nous souvenir des moments photographiés.

“Les gens sortent si souvent leurs appareils photo, presque sans réfléchir, qu’ils peuvent rater ce qu’il se passe juste devant eux”, explique Linda Henkel. Elle a appelé cet effet le “Photo-Taking-Impairment Effect” (l’effet de déficience derrière la photo).

“Lorsqu’ils utilisent un appareil photo pour enregistrer un moment, les gens n’ont plus besoin d’y assister pleinement”, ajoute-t-elle. “Cela peut avoir un impact négatif sur leur manière de se rappeler ces expériences.”

mémoire photo smartphone tourisme
https://www.huffingtonpost.fr/entry/dou-vient-notre-besoin-irrepressible-de-prendre-des-photos-en-voyage_fr_5d41a2afe4b0db8affb1a54c

A Troyes, les dos-d'âne cassent le dos des conducteurs de bus - Capital.fr

Wed 14 Aug 2019 - 23:22

Ils se plaignent des ralentisseurs qui seraient illégaux, car placés sur des voies de desserte de transport public de personnes.

"Vous passez sur des dizaines de dos-d'âne chaque jour. À force, le dos en prend forcément un coup." Interrogée dans les colonnes de l’Est Eclair, Stéphanie est lassée. Comme elle, plusieurs conducteurs de bus des Transports en Commun de l'Agglomération Troyenne (TCAT) en ont "plein le dos", explique le quotidien régional.

La faute aux dos-d’âne sur lesquels ils passent quotidiennement avec leur véhicule, un peu partout dans l’agglomération, et desquels ils se plaignent depuis plusieurs années.

Des ralentisseurs qui sont illégaux, selon l’Est Eclair, car placés sur des "voies de desserte de transport public de personnes". Ce qui est interdit depuis 1994 par un décret, mais les municipalités n’hésitent pas à passer outre celui-ci.

Décret du 27 mai 1994

Des kinés mis à disposition ?

Les ralentisseurs du type d’os d’âne ou trapézoïdal, sont aussi notamment interdits « sur les voies à grande circulation, sur les voies supportant un trafic poids lourds supérieur à 300 véhicules en moyenne journalière annuelle, (…) ainsi que sur celles desservant des centres de secours, sauf accord préalable des services concernés", selon ce décret.

A Troyes, une conductrice de bus est en arrêt depuis fin juillet : de nouveaux ralentisseurs, non signalés, lui ont occasionné des douleurs au dos. "Arrivée au terminus, la conductrice a été prise de vives douleurs aux lombaires. Les pompiers ont dû intervenir pour l'emmener aux urgences de l'hôpital de Troyes. Elle est aujourd'hui en arrêt de travail", explique Denise Prugnot, déléguée syndicale UNSA au sein de la TCAT.

La société de transport a évoqué la possibilité de mettre des kinésithérapeutes à la disposition de ses conducteurs, mais ce dispositif n’a pas encore été appliqué

ralentisseurs
https://www.capital.fr/entreprises-marches/a-troyes-les-dos-dane-cassent-le-dos-des-conducteurs-de-bus-1347470

Retrouvez la maison de vos ancêtres grâce au cadastre - Geneanet

Tue 13 Aug 2019 - 05:18

Si vous vous êtes déjà rendu sur un site d'Archives départementales, vous aurez probablement remarqué la rubrique "cadastre". Un grand nombre de départements la propose et tout le monde a jeté un oeil à la commune de ses ancêtres, pour voir à quoi ressemblait l'étendue des bâtiments à l'époque de nos ancêtres. On peut bien sûr aller plus loin et retrouver la maison de ses ancêtres, en voici un petit exemple.

“Connaître l’étendue et la nature des biens de chacun, en faire l’évaluation, se révèle très vite nécessaire afin de répartir équitablement la contribution foncière. C’est l’origine de l’institution du cadastre, remontant à la plus haute Antiquité.”
Cette définition que l’on trouve sur Wikipédia définit parfaitement le rôle et l’utilité du cadastre. Modernisé, cadré et institutionnalisé par Napoléon en 1807, le cadastre est aujourd’hui accessible très simplement par quiconque, sinon en ligne, du moins sur place aux archives départementales.

Pour les généalogistes, l’ancienneté du cadastre permet en gros de remonter jusqu’à la génération de ses ancêtres nés pendant la Révolution, entre la cinquième ou septième génération donc, ce qui représente un nombre de familles assez important, de 16 à 64 !

Malheureusement, si la plupart des archives départementales publient leurs plans cadastraux (les plans avec emplacements des bâtiments et parcelles, routes, cours d’eau), rares sont ceux qui publient aussi les matrices cadastrales et/ou les états de section (tables alphabétiques). Les états de section renvoient aux matrices, qui permettent de faire correspondre le numéro d’une parcelle à ses propriétaires successifs. A partir de là, il n’est pas très compliqué de retrouver la maison ou les terrains ayant appartenu à ses ancêtres (ou reconstituer l’histoire de la maison que l’on occupe !).

Voici un exemple de la procédure à suivre, pour un cas situé dans les Alpes-Maritimes, département qui publie les états de section et les matrices. Notez qu’en l’absence de tables, on peut quand même chercher dans les matrices le nom de son ancêtre, c’est simplement un peu plus long.

Sur l’état de section on trouve, classés par ordre alphabétique, les propriétaires des biens, suivi du numéro de folio de la matrice cadastrale : ici, le folio 701.

Il suffit de consulter ensuite la matrice cadastrale (il peut y en avoir de plusieurs sortes : propriétés foncières, propriétés bâties ou non bâties) au folio indiqué pour trouver la liste des propriétaires (à gauche) avec le numéro correspondant à la parcelle d’un bien (à droite).
Si les propriétaires ont changé de nom (autre famille et pas simple héritage) des renvois permettent d’aller à la bonne page.
Dans notre exemple, il s’agit d’un terrain, ou plus précisément d’une “aire de labour”. Nous n’avons pas mis l’intégralité du document, les colonnes manquantes concernant la contenance imposable et/ou les revenus de la parcelle.

Le folio 701-803 donne le nom de plusieurs membres de la famille Noble ayant succédé les uns aux autres, avec les années concernées (le nom est rayé quand la propriété est transférée). Sur la droite, chaque parcelle possédée est indiquée avec l’année où elle est devenue la propriété de la famille (la “mutation”) et sur la droite son nom, ici “Canorgues”, son type : vigne, aire, labour, maison, etc. et le plus important : le numéro de la parcelle, numéro que l’on trouve sur le plan. Ceux que nous cherchons ici sont les 799, 800 et 801 (un peu effacés mais reconnaissables – les numéros qui se suivent correspondent en général à des parcelles contigües) :

Muni de ces numéros, il ne nous reste plus qu’à repérer sur le plan leur emplacement, ici encadré en rouge.

Une fois l’emplacement repéré, il peut s’avérer utile de consulter le cadastre actuel (en ligne sur le site cadastre.gouv.fr) pour repérer les nouvelles routes, voies de communication, évolution des parcelles :

Puis on terminera en faisant un petit tour sur Google Maps, en mode “Earth” si la zone a été photographiée, ou sur le Géoportail de l’IGN (préférable) pour obtenir une superbe vue satellite de la maison/du terrain tel qu’il est aujourd’hui (n’oubliez pas Street View quand cela est possible, ce qui n’est pas le cas ici) :

Il ne reste plus qu’à se rendre sur place et pourquoi pas, à demander au propriétaire actuel s’il veut bien vous laisser photographier sa maison, ce qui n’est sans doute pas la partie la plus simple à réaliser, à moins qu’il soit lui aussi passionné de généalogie !

NB : pour obtenir une concordance parfaite des zones entre le cadastre napoléonien, le cadastre actuel et une vue Google Maps comme ci-dessus, il est nécessaire de faire pivoter vos images et de les mettre à la même échelle, cela peut demander des manipulations de précision sur un logiciel de retouche d’image comme Photoshop. Evidemment cela n’est pas nécessaire pour retrouver l’emplacement d’une maison !

cadastre Généalogie
https://www.geneanet.org/blog/post/2016/09/retrouvez-maison-de-vos-ancetres-grace-cadastre

Débuter en généalogie : Les registres matricules - Geneanet

Tue 13 Aug 2019 - 05:16

Parmi la masse des documents exploitables par les généalogistes, le registre matricule, qui récapitule la carrière des soldats depuis 1867, est un élément précieux dans la reconstitution d'une vie.

Depuis le Centenaire de la Grande Guerre, la quasi-totalité des registres matricules de toute la France est en ligne sur Internet. Un site comme le Grand Mémorial (attention, il n’est pas complet) permet même d’accéder directement aux fiches sans avoir besoin de les chercher. Revenons sur ce document très utile au généalogiste grâce à la foule d’informations qu’il renferme.

Etablies à la suite du recensement militaire, donc selon le domicile du soldat et non selon son lieu de naissance, ces tables permettent de retrouver le numéro matricule du conscrit, afin, ensuite de pouvoir aisément consulter sa fiche individuelle. Les registres matricules ont été créés en 1867 : auparavant, il n’existait rien de similaire. Chaque fiche contient des informations sur la totalité du parcours du soldat, ses affectations, grades, unités, ses blessures éventuelles, ses décorations, en y incluant ses différents domiciles et même une description physique, très utile pour pallier le manque de photo.

Dans un premier, temps, on recherchera dans les tables alphabétiques par années, vingt ans après la naissance du soldat. La plus grosse difficulté reste de savoir où vivait le conscrit lorsqu’il avait vingt ans : de quel bureau de recrutement dépendait-il, et bien sûr dans quel département. Dans la plupart des cas, le jeune homme vit encore dans le département où il est né. Si ce n’est pas dans sa commune de naissance, on pourra malgré tout chercher sa trace dans les deux ou trois registres correspondant aux bureaux militaires, éventuellement quatre pour les départements très peuplés. Des tables alphabétiques toujours très bien classées permettent de faire une recherche très rapidement.
a) Répertoire alphabétique (par années)

Même si on ne connaît pas l’année de naissance, on a vite fait sa recherche. On repère le nom de la personne, et on note simplement le numéro figurant en regard (et éventuellement, le numéro de bureau). Il suffit ensuite de chercher le registre matricule englobant ce numéro. Les répertoires alphabétiques sont parfois au début ou à la fin des registres matricules, souvent dans un registre à part.

Exemple de répertoire alphabétique pour l’année 1919 (Vosges). Ici, la date de naissance a été notée à la place du numéro du volume.

b) Fiche matricule complète

Les fiches sont simplement classées par numéros, il suffit donc de repérer le numéro que l’on a noté au préalable : cela ne prend que quelques secondes.

Exemple de fiche matricule pour l’année 1919 (Saône-et-Loire)

Le contenu de la fiche matricule fournit des informations précieuses :

Etat civil et profession, avec le nom des parents
Signalement et degré d’instruction : sans photo de votre ancêtre, ces renseignements feront fonctionner votre imagination à plein !
Détail des services : il s’agit du parcours militaire. Toutes les unités dont il a fait partie y figurent (cela change souvent pour la période 1914-1918), ainsi que la mention de sa mort. On trouve également les différents grades occupés, les blessures même hors période de guerre (par exemple bras cassé lors d’une chute de cheval), les décorations éventuelles (Croix de Guerre, Légion d’Honneur, Certificat de bonne conduite)
Les antécédents judiciaires, à savoir les condamnations éventuelles qui pourront vous mener ensuite vers d’autres archives
Les localités successives habitées, avec l’adresse précise, notées lors des périodes régulières de rappel sous les drapeaux, ou lorsque le soldat était engagé volontaire : des informations précieuses quand on a perdu la trace de son ancêtre !
Généalogie
https://www.geneanet.org/blog/post/2019/08/debuter-genealogie-registres-matricules

ADN et Généalogie XVIIIe - BlogGenWeb

Sun 11 Aug 2019 - 15:46

Petit résumé des thématiques abordées dans les épisodes précédents dans le texte mais aussi dans les commentaires :

épisode 1 : la pub biaisée des sociétés de généalogie génétique.
épisode 2 : les dérives de racisme et de fichage sous prétexte d'étude sociologique et de santé. L'intelligence artificielle permet d'associer un ADN à une reconnaissance faciale
épisode 3 : les universités américaines travaillent sur un outil probabilistique de répartition géographique et des résultats sur la longévité, la fertilité, les schémas de migration et, dans certains cas, des caractéristiques faciales.
épisode 4 : le mythe des enfants adultérins démonté.
épisode 5 : le cas particulier de Hans Jonathan, antillais en Islande en 1802, le portrait robot ADN (couleur de peau, présence/absence de taches de rousseur, présence d'alopécie), les dérives racistes.
épisode 6 : les résolutions de cold cases à partir des fichiers d'ADN récréatif, les dérives de fichage, les dérives des assurances, les accords entre entreprises d'ADN et FBI. Le premier procès suite à une de ces arrestations s'ouvre et les avocats contestent la fiabilité du test.
épisode 7 : comparaison des séquençage complet, emprunte FNAEG et test récréatif. Dérives de revente des données à des fins médicales, incident de cybersécurité, le fichage d'état en Estonie, l'édition des gènes chez des enfants chinois, la technologie d'édition des gènes balbutiante et les effets "hors cibles", le séquençage complet de loisir.
épisode 8 : le sondage Geneanet et sa faible représentativité, biais et paradoxes des comparaisons (avec nos contemporains uniquement, avec des échantillons non représentatifs ou en sous nombre...) La fiabilité déplorable des interprétations, le problème des naissances sous X, l'amélioration génétique, l'eugénisme, la suppression du gène CCR5 et ses problèmes d'éthique, Ancestry qui déroute ses clients en changeant les origines ethniques, le conseil d’éthique UK dit qu'il est moralement permissible de créer des bébés génétiquement modifiés, les experts de l'OMS demandent un encadrement international de la correction du génome humain. L'idée que nous sommes nos gènes est fausse, les gènes ne contiennent aucun marqueur racial, ethnique ou culturel.
épisode 9 : la non toute puissance de prédiction médicale, la désinformation médicale des tests, la cybersécurité, la porosité entre les bases et les enquêtes de police, le fichage d'état en Angleterre, Ancestry poursuivi aux USA pour mésinformation et tromperie
épisode 10 : Geneanet se lance dans la bataille, résumé des dérives médecine, assurances, employeurs, police, racisme. Cybesécurité. Récréation avec Spotify, taille du marché de l'ADN, un premier site de rencontre à base de correspondance ADN de phéromones !
épisode 11 : le problème des naissances sous X, anciens vs nouveaux (tout en ligne) généalogistes, la perte d'information forte au delà de la 6e génération, le fichage généralisé, les dérives racistes dénoncées par les universitaires, les problématiques vues par les universitaires, l'impossibilité de renouvellement des données en cas de compromission.
épisode 12 : le marché de l'ADN : la fin de la gratuité des transferts de données brutes, les caractéristiques physiques héritées de vos ancêtres, les voyages sur mesure fonction des résultats ADN, la prédiction de la mortalité et la probabilité de contracter des maladies à partir de l'expression des gènes, la monétisation de l'ADN avec des entreprises de recherche prêtes à l'acheter, la publicité qui promet aux américains des réductions sur les billets d'avion fonction de leur pourcentage d'ADN mexicain. Sous prétexte d’études scientifiques, les laboratoires de généalogie génétiques étrangers vous font participer à la création d’une société façonnée par notre patrimoine génétique. Les monopoles de données qui se créent au profit d'industries privées. L'étude sur le marché des tests ADN de KPMG.
épisode 13 : le peu de fiabilité des résultats ADN les résultats entre des jumelles ou triplées homozygotes chez un même fournisseur de test ne sont pas identiques, les résultats sont différents d'une entreprise à l'autre
épisode 14 : les risques sur la cybersécurité, la volonté des chercheurs français d'avoir une base de données en France, une proposition de fichage généralisé dans l'Arizona, et un professeur d'Harvard qui nous rappelle qu'aucun ADN n'est "pur". L'abandon de la proposition en Arizona, son codicille étonnant sur le prélèvement de l'ADN des morts. Le lobby des entreprises de généalogie génétique pour promouvoir leur business auprès du législateur américain et leurs dizaines de milliers de dollars de financement
épisode 15 : l'audition à l'assemblée nationale, d'un généticien, de la FFG et de sociétés de généalogie dans le cadre de la future loi de bioéthique, la CNIL rappelle que ces tests récréatifs ne sont pas inoffensifs, l'appel des sociétés américaines à se ficher pour confondre les meurtriers, l'étude ADN sur les descendants des habitants des villes pillées aux Pays-Bas par l'infanterie espagnole au 16e siècle, l'appel au bannissement des sites de généalogie génétique par un professeur d'université pour protéger la vie privée des donneurs de sperme.
épisode 16 : l'ADN des morts au dos des timbres et des enveloppes. La non-fiablité de la source. Les questions éthiques qui s'y rapportent. La question de la vie privée des morts. La ruée vers l'os des anthropologues. L'ADN de Léonard de Vinci testable par tous. L'autorisation d'un tribunal américain faite à des parents concernant le sperme de leur fils unique mort dans sa deuxième décennie
épisode 17 : les quatre problèmes à ce que la police exploite les données ADN des sites de généalogie génétique : portée, consentement éclairé, vie privée, collecte à partir des élements abandonnés. Les compléments très fumeux aux tests généalogiques par réanalyse. Le partenariat Airbnb / 23andMe pour visiter les régions de ses ancêtres et sa portée en France analysée par un juriste. Les USA qui veulent changer leur droit sur les brevets pour autoriser les entreprises à breveter les gènes humains.

Retour sur ce sujet passionnant des tests ADN.

Même dans les pays où ces tests sont légaux, on se pose des questions sur leur impact. La RTS (la télévision Suisse) a consacré l'un de ses reportages du magasine Temps Présent à ces tests. Le reportage est intitulé "ADN, réfléchissez avant de cracher". On y apprend entre autres que les écoles d'ingénieur de Lausanne et Zurich ont créé une société commune de big data appelée SDSC et que cette dernière propose un site internet qui vous permet de voir à chaque analyse ADN effectuée par des proches combien vous perdez de votre confidentialité. On apprend également dans ce reportage que la commission pour la science l'éducation et la culture du conseil national a émis un amendement qui aurait eut pour effet rendre obligatoire, pour conclure une assurance vie ou une assurance invalidité facultative, la transmission de tout profil génétique réalisé préalablement, dans quelque contexte que ce soit, à l’assureur. Cet amendement a été rejeté par le parlement helvétique mais les lobbys des assureurs ne font que commencer leur quête de données et ce genre d'amendement risque de revenir d'ici 5 ou 10 ans.

Le reportage aborde aussi le fait que les données sont revendues par les sociétés de généalogie ADN vers des entreprises de recherche médicale. Le site Korii, reprenant une information de Blumberg, nous montre qu'au Royaume-Uni le NHS (l'équivalent de la sécurité sociale) a la main sur une somme colossale de données personnelles de santé que l'industrie pharmaceutique cherche à racheter. Un cabinet privé (EY) a calculé le prix de ces dossiers : le dossier électronique basique d'un·e patient·e vaudrait, 111 euros, s'il contient des données génétiques, le prix s'envole à 5600 euros. Comment des services publics sous-financés vont-ils pouvoir tenir face à l’appétit de ces multinationales ?

Cela a amené en France le Comité Consultatif National d’Éthique à se poser par avance la question et à publier un avis. Cet avis rappelle que la loi informatique et liberté identifie les données génétiques comme des données sensibles ce qui entraîne une interdiction de les traiter hors recherche et la santé, si la personne a donné un consentement libre et éclairé. Le législateur ne change pas d'avis lorsqu'il ne prévoit pas d'ajouter les tests "récréatifs" dans la futur loi de bioéthique malgré le lobbying mené depuis plusieurs mois par un certain nombre d'acteurs. Pour que le consentement soit libre et éclairé, il me semble que le préalable soit qu'une information neutre présentant les avantages et inconvénients ainsi que la possibilité de participer au cas par cas à telle étude soit donné à la personne, au lieu d'un acquiescement global sous la forme d'une case pré-cochée (technique habituelle des entreprises de la tech). On y apprend également que la France prévoit à l’horizon 2025, la couverture par la médecine génomique de l’ensemble des patients atteints de cancer concernés sur notre territoire, ce qui veut dire que 235 000 séquençages médicaux de génomes auront lieu par an rien que pour ce besoin. L'avis pointe donc plusieurs questions à propos du consentement dans le cadre du RGPD :

la personne doit faire un double choix : d’une part, accepter ou non l’étude (pour son bénéfice s’il s’agit d’un patient, ou pour celui de la collectivité s’il s’agit de participer à une cohorte ou une base de données) et, d’autre part, en connaître ou non les résultats, s’agissant de sa maladie ou de données incidentes
l’inadaptation de ce consentement au fur et à mesure que progresse la recherche
la difficile délimitation des contours de sa « finalité » dans ce contexte marqué par une forte évolution et un partage des données
la décision de recontacter les participants à une recherche
le caractère fictif de l’anonymisation alors que l’on cherche à corréler données génomiques

L'avis continue dans quelques années, la séquence génomique sera probablement intégrée au DMP (désormais dossier médical « partagé » et non plus « personnel ») et bientôt l’espace numérique de santé, véritable carnet de santé numérique et instrument de la coordination des soins. Il rappelle le caractère unique de la séquence génomique ; chacun des quelque sept milliards d’individus a un génome non seulement unique, mais invariant. La spécificité tient à l’existence de multiples variants génétiques, dont la combinaison est spécifique d’une personne donnée (environ 3 millions de variants distinguent deux individus). Ce qui n’est pas le cas pour d’autres données biologiques (plusieurs individus peuvent avoir un même taux de globules rouges, ou de cholestérol), ni même pour des résultats d’imagerie. Cette séquence d’ADN est donc « identifiante », au même titre que les empreintes digitales, et elle le reste tout au long de la vie puisqu’elle est invariante. {...} dans la mesure où le génome se transmet à la descendance, toute information déduite de la séquence concerne non seulement la personne, mais également son entourage familial.

Et encore contrairement à d’autres données de santé, la production d’informations médicales à partir de la séquence génomique reste un défi et requiert de nombreuses étapes entre le séquençage de l’ADN et l’interprétation : Il est nécessaire dans un premier temps de séquencer l’ADN (détermination de la succession des nucléotides), puis d’assembler le génome (aligner les fragments de séquence) et d’annoter l’ensemble des variations génétiques identifiées. Ces étapes techniques sont effectuées en utilisant des algorithmes standardisés établis par des bio-informaticiens. Comme les méthodologies diffèrent et sont en constante évolution, il est important que ces différentes étapes soient transparentes car c’est à partir de ces données que le généticien va faire ses déductions. Du côté de la généalogie, les origines géographiques qu'on vous attribue ne sont que des statistiques, avec leur marge d'erreur. En plus, chaque société bricole à sa façon ses propres critères géographiques, il faut donc prendre les résultats pour ce qu'ils sont : de simples indices aléatoires, avertissait Patrick Gaudray, directeur de recherche au CNRS dans Le Parisien.

Les risques de discrimination introduits par une société de l'ADN y sont enfin pointés : la stigmatisation de groupes à risque, l'inégalité de prédiction génétique, en raison de biais dans la constitution des bases de données génomiques et le risque de recoupement des données génétiques conservées à des fins de généalogie dans des banques publiques avec celles qui ont été recueillies en matière de procédures judiciaires.

Généalogie génétique
http://www.francegenweb.org/blog/index.php?post/2019/08/11/ADN-et-G%C3%A9n%C3%A9alogie-XVIIIe

Calendrier Républicain & généalogie

Fri 9 Aug 2019 - 22:15

Le calendrier républicain (ou calendrier révolutionnaire) est un écueil pour tous les généalogistes débutants. Ce changement de repère temporel est déroutant et peut entraîner des difficultés de recherche et des erreurs.

Mais, cette difficulté est assez simple à contourner. Pour bien consulter les registres d’état civil, se repérer dans le calendrier révolutionnaire est l’une des premières étapes de l’apprentissage de la généalogie.

Voici ce qu’il vous faut savoir sur ce calendrier républicain avec, en fin de page, une table de conversion téléchargeable et imprimable.

Histoire et principe du calendrier républicain
Histoire

Dans le but de réduire l’influence de l’église dans le quotidien des français, la Convention crée le calendrier républicain (aussi appelé calendrier révolutionnaire) en octobre 1793 en remplacement du calendrier grégorien. Le calendrier républicain débute rétrospectivement le 22 septembre 1792, date qui correspond à la déclaration de la république en France.

Le Calendrier républicain couvre une période de plus de 13 ans, entre 1792 et 1805. Pourtant l’usage de ce calendrier ne sera jamais vraiment populaire. Si le calendrier républicain est bien employé par les institutions, le peuple français reste fidèle au calendrier grégorien dans la vie de tous les jours. Pour mettre fin au flou que provoque cette situation, c’est l’Empereur Napoléon 1er qui abolit le calendrier républicain, fin 1805.

On peut aussi penser que Napoléon 1er ne voyait alors pas d’un bon œil ce calendrier, par essence républicain, après son coup d’état et la naissance de l’Empire en mai 1804.

Le 1er janvier 1806 marque ainsi le retour du calendrier grégorien....

Lire la suite sur le site de Laurent Montpouet.

calendrier Généalogie Révolution
https://www.genealogiepratique.fr/calendrier-republicain-genealogie/

Huawei présente un système d'exploitation pour concurrencer Android - Capital.fr

Fri 9 Aug 2019 - 10:42

Le géant chinois des télécoms Huawei, menacé de perdre son accès à Android du fait des sanctions américaines, a présenté vendredi un nouveau système d'exploitation qui doit équiper ses téléphones portables.

Le système, baptisé "HarmonyOS", a été présenté par le directeur exécutif, Richard Yu, lors d'une conférence du groupe à Dongguan (sud de la Chine). "Nous voulons apporter davantage d'harmonie dans le monde", a-t-il commenté, alors que Huawei est placé sur une liste noire par les Etats-Unis, qui le soupçonnent d'espionnage au profit de Pékin.

Huawei, numéro deux mondial des smartphones, s'est retrouvé piégé, en mai, par les rebondissements de la guerre commerciale entre Pékin et Washington sur fond de rivalité technologique.

La firme de Shenzhen (sud de la Chine) planche depuis 2012 sur son propre système d'exploitation, initialement conçu pour l'internet des objets.

Huawei, considéré comme le leader de la technologie 5G, s'est vu inscrire sur une liste noire par l'administration Trump, soupçonné de fournir des portes dérobées aux services de renseignement chinois, ce que le groupe dément.

Résultat, les entreprises américaines ne sont, en théorie, plus autorisées à lui vendre des produits technologiques. Mais une période d'exemption de trois mois - qui doit prendre fin la semaine prochaine - a été accordée par Washington.

Cette interdiction concerne également Google et la fourniture de son système Android, qui équipe l'immense majorité des smartphones dans le monde, dont ceux de Huawei.

Le groupe s'est toujours publiquement défendu de vouloir remplacer sur ses téléphones Android par un système d'exploitation maison mais affirme y être contraint par les sanctions américaines.

Huawei
https://www.capital.fr/economie-politique/huawei-presente-un-systeme-dexploitation-pour-concurrencer-android-1347089

Vous avez une carte bancaire sans contact? Attention, vous risquez de subir l’arnaque de l’été sur les plages - Var-Matin

Wed 7 Aug 2019 - 05:55

Équipé d'un terminal de paiement, un faux touriste ou un faux commerçant étend sa serviette près de la vôtre... et le tour est joué.

Attention aux pirates sur les plages de la Côte d'Azur!

Rien à voir avec Johnny Depp... De vrais escrocs sévissent et ont mis au point une nouvelle arnaque, met en garde le commissaire de police nationale Frédéric Le Pollozec.

Cette "nouveauté" de l’été, c’est le vol sans contact. Et les victimes n'y voient que du feu...

Comment ça marche? Un faux commerçant ou un faux touriste, muni d’un terminal de carte bancaire, installe sa serviette à côté de sa proie.

Si celle-ci dispose d’une carte bancaire sans contact dans son sac, l'aigrefin peut ponctionner à distance et en toute tranquillité son compte en banque!

carte-bancaire sans-contact
https://www.varmatin.com/faits-divers/vous-avez-une-carte-bancaire-sans-contact-attention-vous-risquez-de-subir-larnaque-de-lete-sur-les-plages-403265

En France, la reconnaissance faciale attestera bientôt de votre «identité numérique» 

Tue 6 Aug 2019 - 13:32

Un décret du gouvernement a officialisé le développement d’une application mobile d’authentification d’identité. Baptisée «AliceM», elle fait appel à un dispositif de reconnaissance faciale. Certaines associations s’inquiètent.

Tous les jours ou presque, des articles sont publiés sur les abus liés à la reconnaissance faciale. Aux États-Unis, elle aide la police à surveiller la frontière mexicaine alors qu’en Chine, elle permet au pouvoir en place de surveiller sa population. En France, le gouvernement souhaite se servir de cette technologie via une application mobile pour authentifier l’identité des citoyens. L’utilisation d’un tel dispositif, très décrié, provoque déjà des levées de boucliers.

● Qu’est-ce que l’AliceM?

AliceM est une application mobile, pour le moment uniquement disponible sur Android. Acronyme d’«Authentification en ligne certifiée sur mobile», elle est actuellement en phase de test. Bientôt, elle permettra de s’identifier grâce à son smartphone pour accéder depuis son mobile aux sites de certains services publics regroupés dans le portail d’accès FranceConnect comme celui des impôts ou celui de l’Assurance maladie.

Cela fait plusieurs années que le ministère de l’Intérieur, à l’origine du projet, travaille sur AliceM et d’autres produits similaires, sans grand succès. En 2012, la création d’une base de données biométriques avec l’appui de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) avait été avortée par le Conseil Constitutionnel qui avait jugé le projet anticonstitutionnel. En septembre 2017, l’actuel locataire de la place Beauvau, Christophe Castaner, évoquait dans une feuille de route sa volonté de «se positionner comme maître d’œuvre de l’élaboration de solutions d’identité numérique», note Le Monde. Le ministre a par ailleurs fait savoir cette année qu’il souhaitait que tous les Français puissent prouver leur identité en ligne d’ici 2020, notamment par AliceM qu’il qualifie dans un rapport sur la cybermenace d’«un des prémices d’une politique publique de l’identité numérique». AliceM a finalement été mis en place via un décret publié le 13 mai dernier. Son principe est simple: elle demande à ses utilisateurs de prouver leur identité en prenant en photo leur passeport ou titre de séjour biométrique mais aussi, via un «système de reconnaissance faciale statique (via une photo) et dynamique (via une vidéo où il faut faire des gestes et des mouvements de tête)».

● Pourquoi ce projet inquiète certaines associations?

Le 15 juillet dernier, ce décret publié le 13 mai dernier a été contesté par une association de défense des libertés numériques, La Quadrature du Net. Cette dernière a déposé un recours au Conseil d’État pour le faire annuler. Elle s’insurge contre le fait que l’utilisateur n’ait pas la liberté de choisir de passer outre le dispositif de reconnaissance faciale pour avoir accès à plusieurs services publics dématérialisés via AliceM. L’association reproche à l’État de ne pas respecter le RGPD (Règlement général sur la protection des données personnelles). Lequel stipule que quand il s’agit d’utilisation de données personnelles, «le consentement ne devrait pas être considéré comme ayant été donné librement si la personne concernée ne dispose pas d’une véritable liberté de choix». La Quadrature du Net s’appuie aussi sur un avis de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) rendu le 18 octobre dernier sur le projet du gouvernement. «Le gouvernement ne propose pas, en l’occurrence, d’alternative à la reconnaissance faciale pour créer une identité numérique (...) Au regard de ces principes, le consentement ne peut être regardé comme libre et comme étant par suite susceptible de lever l’interdiction posée par le RGPD» explique-t-elle.

La Commission propose de mettre en place des solutions alternatives à la reconnaissance faciale pour garantir un consentement libre comme un face-à-face en préfecture ou un appel vidéo avec un agent de l’ANTS. Des solutions qui n’ont pas été retenues par le gouvernement dans son décret. «Le plus inquiétant dans cette procédure, c’est que nous constatons une perte de pouvoir de la CNIL. Si même le gouvernement ne l’écoute plus, qui va le faire?» s’interroge Martin Drago, juriste au sein de la Quadrature du Net, contacté par Le Figaro. «Proposer des alternatives, c’est le minimum» explique-t-il. L’expert regrette l’absence de prise de conscience de l’opinion et des pouvoirs publics sur le sujet de la reconnaissance faciale alors que déjà plusieurs villes, notamment aux États-Unis, ont décidé de bannir cette technologie.

reconnaissance-faciale rgpd surveillance Vie-privée
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/en-france-la-reconnaissance-faciale-attestera-bientot-de-votre-identite-numerique-20190729

Débuter en généalogie : les registres d’état civil et les registres paroissiaux - Geneanet

Mon 5 Aug 2019 - 13:41

Vous avez trouvé les actes qui vous intéressent dans les tables décennales, vous allez maintenant vous reporter aux actes complets en consultant les registres adéquats. Qu'il s'agisse de registres d'état civil (créés après la Révolution) ou de registres paroissiaux, ceux-ci sont construits sur le même modèle. Etudions-les de plus près.

Les actes d’état civil ou religieux sont au nombre de trois : naissance ou baptême, mariage, décès ou sépulture. Etablis en double exemplaire à partir de 1737 (un exemplaire conservé par le curé, un autre transmis au greffe), ils sont relativement bien conservés partout en France (à l’étranger, c’est une autre histoire), mais en cas de lacune de l’exemplaire unique (incendies, dégâts des eaux, disparitions…) avant 1737, il vous faudra vous avouer vaincu… ou vous tourner vers d’autres sources que l’état civil !

S’il n’est pas indispensable de retrouver ces trois actes marquant la vie d’une personne pour remonter de génération en génération, cela reste tout de même fortement conseillé, afin d’avoir la vision la plus complète de votre ancêtre, sans compter que chaque acte peut revêtir une mention inattendue et compléter des informations que l’on croyait déjà connaître. Le principe est très simple : il faut trouver les noms des parents d’un individu pour remonter une génération, puis pour chacun d’entre eux faire de même en retrouvant leurs actes de naissance, mariage, décès et leurs parents, etc.

On peut y trouver (selon les actes et les époques) :

le(s) prénom(s) et le nom de famille de la personne ;
les noms des parents ;
la date et le lieu de l’événement ;
la date et le lieu de naissance de la personne, mais plus souvent son âge ;
d’autres informations selon les actes (profession, domicile, témoins…).

L’acte le plus complet est l’acte de mariage, lui seul suffit pour faire votre généalogie, car il contient des informations à propos des deux époux (donc des deux parents d’un de vos ancêtres).

Bien évidemment, plus vous remonterez dans le temps, moins les informations seront précises. Si l’on peut pleinement se fier à un acte rédigé au XXe siècle (quoique l’exemple de l’acte de décès ci-dessous prouve le contraire), il faut rester prudent avec un acte du XIXe (prénoms confondus ou différents, orthographe incertaine, erreur sur un lieu ou un témoin) et utiliser son flair et son sens de la déduction pour ceux d’ancien régime (manque d’informations, par exemple pas de parents sur un acte de mariage, erreurs fréquentes sur les prénoms et les noms, âges approximatifs). Le véritable travail de généalogie se situe là : dans votre faculté à interpréter un acte, à le recouper avec d’autres, à le comparer avec d’autres actes rédigés dans la commune ou dans les communes alentours, parfois même sur d’autres familles, à votre esprit de déduction, à votre capacité à penser comme on pensait alors, quand les moeurs étaient différentes, que les impératifs religieux était omniprésents et que les mentalités différaient des nôtres ; mais aussi à vos connaissances historiques, régionales ou nationales.

Chaque région, voire chaque commune, étant différente, il serait impossible de passer en revue tous les cas possibles permettant de trouver un ancêtre manquant, seule l’habitude et la pratique peuvent permettre de le faire. N’oubliez jamais qu’une information trouvée (sur un arbre sur Geneanet par exemple) doit être vérifiée par vos soins en consultant la source, c’est-à-dire l’acte original : la personne qui l’a publiée est certainement de bonne foi, mais elle a pu se tromper !

Avant la Révolution, nous l’avons vu, il n’y a pas de tables décennales et les actes sont souvent difficilement lisibles, soit parce que l’écriture ne correspond pas aux standards actuels, soit parce que le registre lui-même est abîmé (encre baveuse, tâches, encre effacée…), soit parce qu’ils sont rédigés en latin comme ci-dessus.

Généalogie
https://www.geneanet.org/blog/post/2019/08/debuter-genealogie-registres-detat-civil-registres-paroissiaux

« c’est pratique mais c’est une dépossession… » – Framablog

Mon 5 Aug 2019 - 13:24

Je n’aime pas me faire chier dans la vie, et je ne dois pas être la seule.
Il m’arrive pourtant souvent d’être surprise que ce soit, autour de moi, un critère décisif pour organiser sa vie : aller au plus pratique. À ce qui engage le moins d’efforts. Les pubs fourmillent d’invitations à se laisser dorloter en échange de quelques euros. Le champ des services ne cesse jamais de s’étendre – et de libérer la croissance. Plus besoin de sortir se faire couper les cheveux, le coiffeur vient chez vous. Inutile de penser à mettre de la bière au frigo, un livreur vous l’apporte. Des services auparavant réservés aux client·es des grands hôtels se massifient désormais : faites livrer des fleurs, chercher un document à la maison, etc. Votre maison est devenue le centre du monde, si vous le voulez bien. Il doit bien être possible de faire autrement, c’est comme cela que nous vivions il y a encore cinq ans.

Tous ces services se déploient dans une société de plus en plus inégalitaire : d’un côté des gens qui méritent de bien bouffer après leur journée de boulot ou une réunion exigeante (voir les pubs qui mettent en scène le réconfort après l’effort), de l’autre des galériens qui sont payés une misère pour leur livrer un pad thai ou un kit apéro (ici le témoignage d’un livreur chez Frichti). C’est surtout parce que le chômage reste massif et l’armée de réserve importante, parce que les emplois ont été délibérément déqualifiés en auto-entreprise que ces entreprises prolifèrent. Si les galériens en ont marre de risquer leur vie et la vôtre en conduisant comme des dingues, ils trouveront un migrant à qui faire faire le boulot. Mais le tout s’appuie sur un mélange de paresse et de sens de ce qui lui est dû qui saisit l’individu en régime libéral au moment de faire à bouffer ou de s’occuper de la dimension matérielle de sa vie. Certes nous devons encore être quelques-un·es à cuire des nouilles quand nous avons la flemme de cuisiner et qui apprécions de sortir au restaurant pour nous changer les idées, découvrir un autre monde, des odeurs,une ambiance (et je n’oublie pas que ces lieux aussi sont propices à l’exploitation du travail). Mais la compétition économique pousse au cul tout le monde pour inventer des services innovants – c’est à dire dont personne n’avait vraiment besoin, qui étaient des rêves d’enfants gâtés mais qui, intelligemment marketés, nous laissent imaginer que nos vies sont vachement mieux avec. Ils constituent une industrie de la compensation sur laquelle il faudra mettre le doigt un jour et qui en attendant offre aux winners des vies de merde pleines de gratifications.

C’est pratique aussi, quand votre smartphone pense à votre place, que le logiciel va chercher vos mots de passe sur une autre bécane, recueille et transfère vos données à votre insu… Pratique, mais un peu inquiétant. Qu’importe, c’est surtout bien pratique ! Je suis la première à ne pas faire en matière de sécurité tous les efforts que me proposent des camarades plus cultivés que moi sur ces questions. Mais malgré cette désinvolture, je flippe quand je vois le niveau d’indépendance acquis par mon smartphone. Après des années de résistance et bien qu’il soit encore possible d’acheter neufs des téléphones bien conçus qui permettent de téléphoner (et d’avoir l’heure), j’ai cédé pour le côté pratique (1) : plus besoin de m’inquiéter d’avoir une connexion Internet régulière, de préparer mes déplacements et ma vie sociale comme je le faisais, avec capture d’écran de plans, schémas dessinés dans l’agenda, infos importantes notées sur papier, etc. Mais je me sens sous tutelle, dépossédée, comme une gamine gâtée sauf que je sais ce que c’est que l’autonomie et je regrette celle que j’avais avant.

Car c’est pratique mais c’est une dépossession : plus la peine de se soucier de la dimension matérielle de sa vie (et de savoir cuire des nouilles), pas besoin de garder la maîtrise de ses outils… Jusqu’ici, tout va bien, tant qu’on fait encore partie de la petite bourgeoisie qui peut se payer tout ça, tant que des pans entiers du macro-système technicien ne s’effondrent pas. Mais tout cela nous déqualifie humainement et il est des menaces plus immédiates encore que l’effondrement écologique ou une vraie crise de l’énergie : nos libertés, individuelles et collectives.

Je côtoie beaucoup de personnes engagées, qui n’ont pas de mots assez durs pour stigmatiser le capitalisme et le productivisme, qui éteignent la lumière dans les pièces qu’elles n’utilisent pas et qui pourtant maintiennent des comptes dans des réseaux sociaux devenus plus gros que des États, qui consomment un paquet de ressources et d’énergie pour calculer ce qu’elles aiment et vendre le résultat à d’autres boîtes, censurent leurs images, détournent leurs « ami·es » d’elles ou réciproquement sur base algorithmique, censurent les noms de groupes pas assez familiaux, gèrent leur environnement social comme un pensionnat dans les années 1950 en attendant de purement et simplement censurer leurs propos (2). Et ces personnes, parfois ces collectifs et associations, restent parce que c’est « pratique »(3).

J’ai toujours reçu un minimum d’écho dans des groupes anti-capitalistes, écologistes ou féministes, quand j’ai suggéré que Facebook, Twitter, Google Drive et autres n’étaient pas nos amis et proposé d’utiliser les outils créés et maintenus par des groupes politiques plus proches de nous et soucieux de nos libertés : les outils Framasoft (qui vont du pad à l’agenda en ligne, en passant par l’interface de sondages et la feuille de calcul), le Crabgrass de Riseup qui offre des fonctionnalités magiques et je me désole de ne faire partie d’aucun groupe qui l’utilise, etc. Et j’ai régulièrement mis en cause chez mes correspondant·es l’idée saugrenue d’avoir un compte Gmail qui vous pousse à garder dix ans de données en ligne plutôt que de ranger dans des fichiers dédiés et régulièrement sauvegardés les images qui vous tiennent à cœur. Et chaque fois, ce que j’entends, c’est que ce serait sympa de sauver la banquise mais… quand même, c’est pratique. Et j’ai vu des bonnes volontés s’arrêter au fait que Framacalc ne propose pas de mettre en couleur les cases, même quand cette couleur contribue à la lisibilité de la feuille sans rajouter aucune information digne d’intérêt. Aucune. Ces outils sont parfois moins bien que leur concurrence commerciale mais ne peut-on arbitrer sur d’autres critères ?

Nous n’allons pas nous flageller, non : si ces entreprises prolifèrent, de la start-up aux GAFA, c’est bien parce que les États leur laissent la bride sur le col. Ils démontent le droit du travail au profit de la micro-entreprise, ils votent des législations liberticides et laissent passer des pratiques intrusives et des concentrations industrielles qui devraient normalement tomber sous le coup de lois anti-trust (Messenger + Facebook + WhatsApp + Instagram, what else ?). C’est bien simple : les appels au contrôle des GAFA viennent aujourd’hui du sein desdits GAFA (et pas forcément des concurrents !) autant que des politiques. Visiblement, ça nous touche moins que la dernière vidéo de pandas mignons qui fait le buzz. Mais ça devrait. Et bien que notre marge de manœuvre soit limitée, bien qu’une défection individuelle ne signifie pas grand-chose numériquement, même si c’est dur de se passer des centaines de likes qui saluent vos traits d’esprit et vos indignations sur Twitter, même si votre organisation a fait son trou sur Facebook, il me semble que la première chose à faire, dans cette situation, c’est de quitter ces réseaux pour en faire vivre de plus démocratiques, sobres et décentralisés. Votre engagement anti-capitaliste, écologiste et anti-autoritaire le mérite bien…

Mauvaise nouvelle : il va falloir réapprendre à se faire un peu chier, dans la vie.

PS : Ceci est mon 300e billet sur ce blog, ouvert il y a exactement dix ans. 300 billets, ça ne veut pas dire 300 textes, il y a quelques annonces sur le lot. Mais oui, cela fait deux textes par mois en moyenne. Les meilleurs ont été publiés ailleurs (notamment dans les journaux papier L’An 02, CQFD, L’Âge de faire, Moins ! et d’autres encore) ou reformulés dans le cadre des livres Égologie (Le Monde à l’envers, 2007) et La Conjuration des ego (Syllepse, 2019). Je prépare aussi la réédition de ma brochure sur le revenu garanti (aux éditions du Monde à l’envers cet hiver). C’est un blog qui m’a aidée à écrire dans des formats courts puis un peu plus longs (mais toujours pas très longs !) et à faire œuvre malgré le chômage de longue durée et le manque de sollicitations. Je me fais chier à payer le nom de domaine chaque année, ce qui permet de bénéficier d’un hébergement offert par Gandi.net et de ne pas livrer votre cerveau à la publicité.

(1) À vrai dire j’ai cédé dans la perspective d’un travail de terrain à l’étranger, où les seuls accès à Internet se faisaient par mobile et où mes informateurs utilisaient WhatsApp plus volontiers que des sms hors de prix. Et j’y ai gagné un dictaphone de bien meilleure qualité. Mais au quotidien, en France, je me laisse convaincre par le smartphone alors que j’ai encore le choix tous les matins de mettre plutôt mon vieux Nokia dans ma poche.

(2) Ces réseaux sociaux hébergent vos propos, vous permettent de mettre en ligne vos textes, images, fichiers vidéo et audio. Vous restez responsable de vos publications. Tout va bien. Sauf que les dernières innovations en matière de libertés civiles (qui s’accompagnent de la remise en cause d’un droit de la presse qui fonctionne très bien depuis 1881) font de ces réseaux vos éditeurs, lesquels partagent avec vous la responsabilité pénale de vos publications. Devinez la peine que vont prendre ces gros acteurs capitalistes à faire vérifier par des petites mains rémunérées que vos propos sont en effet contraires à la loi, diffamatoires, insultants ou appelant à la haine ? C’est moins cher de le mettre à la poubelle dès qu’une personne qui ne vous aime pas les signale, d’autant plus que vous ne représentez rien (à moins que vous ne soyez Donald Trump, dans ce cas l’appel à la haine est acceptable). Les organisations qui pourraient se saisir de ce cas de censure pour le rendre public sont elles aussi sur ces réseaux (qui contrôlent leur audience) ou ailleurs et plus personne ne les entend crier parce que tout le monde est sur Facebook. Monde de rêve, hein ?

(3) Moi aussi, je reste, tentant de limiter ma participation et préférant socialiser dans des lieux plus proches de mes valeurs, Seenthis.net ou Mastodon.

GAFAM libre
https://framablog.org/2019/08/05/cest-pratique-mais-cest-une-depossession/

Sortir de l'état-civil : le passeport de l'intérieur ~ La Gazette des Ancêtres

Sun 4 Aug 2019 - 12:37

Les passeports de l’intérieur sont des documents méconnus. Pourtant, il vous permettent de sortir de l’état-civil, et d’en apprendre beaucoup sur vos ancêtres.

Qui n’a pas dans son arbre, un ancêtre perdu de vue ? Les passeports de l’intérieur peuvent vous permettre de le retrouver.

Un peu d’histoire

Le 30 mai 1790, un décret sur la mendicité en région parisienne prévoit d’instaurer des passeports à l’intérieur afin de mieux contrôler les « vagabonds, gens sans aveu et individus étrangers au canton où ils seront trouvés »

Alain Bechia, Voyages et déplacements au début du XIXe siècle [Etude des passeports intérieurs conservés à Elbeuf], Annales de Normandie, année 1991, volume 41, numéro 3, pp. 179-215.

Le décret du 2 octobre 1795 généralise cette disposition. Dans son article 1er, il est indiqué que

« nul en France ne peut quitter le territoire de son canton ou voyager sans être porteur d’un passeport que tout agent de la force publique a le droit de se faire présenter »

  • Répertoire du droit administratif sous la direction de Paul Dislère, tome XXI, Paris, 1904, pp. 576-577 (lois du 28 vendémiaire an VI et du 22 germinal an XI, arrêté du 19 frimaire an XII, décret du 28 septembre 1807, circulaire ministérielle du 10 janvier 1818)

Mais les individus se déplacent de plus en plus et le développement du chemin de fer, rend peu à peu impossible un tel contrôle de la population. Les passeports pour l’intérieur tombent progressivement en désuétude à partir de 1860.

Intérêt du passeport de l’intérieur en généalogie

Sur le passeport vous trouverez des informations comme :

  • L’identité du demandeur
  • Ses communes de naissance et de domicile
  • Sa destination
  • Les personnes qui l’accompagnent et leur qualité
  • Une description physique

Les indigents qui ne pouvaient s’acquitter des 2 francs pour l’établissement du passeport, se voyaient remettre le document à titre gracieux, mais devait suivre un itinéraire précis et faire tamponner chaque étape pour pouvoir recevoir un soutien financier.

Afin d’établir le passeport, le demandeur devait fournir de nombreuses pièces justificatives qui peuvent vous apporter des informations complémentaires. Ainsi tel commissaire de police qui ne s’oppose pas au départ du réquérant, bien au contraire, vu qu’il s’agit d’un fauteur de troubles, ou tel demandeur qui justifie avoir été exempté du service militaire.

Où trouver les passeports de l’intérieur

Vous pouvez trouver les passeports aux Archives municipales ou départementales. Le plus simple sera de commencer vos recherches dans la ville de départ. Vous pouvez ensuite poursuivre dans la ville d’arrivée.

Sachez que leur conservation est plus ou moins aléatoire selon les endroits. C’est pourquoi, avant d’organiser un déplacement dans un service d’archives, vous vous assurerez de ce qui a été conservé et des dates.
Aller au delà du passeport : le projet de Beaune

Les passeports de l’intérieur sont une source passionnante.

Dans le cadre du “Datasprint des archives” organisé en 2016 par l’Association des archivistes français, un petit groupe de généalogistes s’est réuni sur un projet autour des passeports du XIXe siècle conservés par les Archives municipales de Beaune.

Un relevé nominatif de 410 “passeports” (souches, feuilles de passeport ou encore pièces justificatives) couvrant les années 1836 à 1859 a été réalisé et déposé sur Geneanet. Puis, les données ont été exploitées sous forme de statistiques.
Passeports de l’intérieur – Archives municipales de Beaune – Présentation finale du projet
Pour aller plus loin

Sophie Boudarel & Maïwenn Bourdic. Ressources originales : les passeports à l’intérieur. in La Revue française de généalogie. n° 227 décembre 2016-janvier 2017. https://www.rfgenealogie.com/le-magazine/227-google-pour-les-genealogistes-mode-d-emploi

Archives départementales du Vaucluse. Le passeport de l’intérieur. http://archives.vaucluse.fr/acces-pratique/toute-lactualite/actualite-detaillee/actualites/le-passeport-de-linterieur/

Maïwenn Bourdic. Un projet collaboratif sur les passeports du XIXe siècle. Geneatech. https://www.geneatech.fr/le-blog/outils/97-rendre-accessible-les-passeports-du-xixe-siecle

Généalogie
https://la-gazette-des-ancetres.fr/passeport-de-linterieur/

230 ans après, la révolution fiscale de la nuit du 4 août doit encore être achevée | Le Huffington Post

Sat 3 Aug 2019 - 07:57

Je souhaite que nous déchirions le voile de complexité arbitraire qui ampute le contribuable comme le parlementaire de leur faculté de déterminer l'impôt et d'y consentir.

Laurent Saint-Martin
Député LREM, vice-président de la commission des finances

“Si nous laissons les choses persister, la maladie de nos finances publiques atteindra un stade incurable.” La phrase aurait pu être celle d’un ministre, d’un élu ou d’un candidat, mais non –c’est le constat que Joël Pommerat met dans la bouche de “Muller”, Premier ministre du roi Louis XVI dans sa pièce ”Ça ira –Fin de Louis”, qui rejoue les premières heures de la Révolution française.

Cet état des choses dont il est question, auquel Muller propose de mettre fin pour redresser le pays, c’est l’injustice fiscale généralisée qui caractérisait, en 1789, la société française, l’obsolescence des impôts existants, ce sont les “privilèges” au bénéfice de la noblesse, du clergé, des corporations et
des villes. Ces mêmes privilèges dont nous célébrons aujourd’hui l’abolition, il y a 230 ans, par mes lointains prédécesseurs qui venaient de se constituer en Assemblée nationale.

Tous égaux devant l’impôt

L’épisode est connu. Le contenu concret des travaux parlementaires l’est moins. Car les “privilèges” dont on nous parle depuis l’école primaire étaient avant tout fiscaux. Il s’agit, littéralement, de “droits particuliers” au titre desquels deux des trois ordres, le clergé et la noblesse, pouvaient lever l’impôt sans y être réellement assujettis. Dans la nuit du 4 août, les députés de la toute
jeune Assemblée nationale, au terme de débats enflammés par les nouvelles des insurrections qui agitent le pays, votent la suppression de ces “lois particulières”. Pommerat en fait un moment magnifique, où le roi, abasourdi, n’en revient pas des informations qui lui parviennent depuis l’Assemblée: un membre
du parti de la noblesse propose que tous ceux de sa classe renoncent à leurs droits seigneuriaux! Ah bon? Un évêque dépose une motion visant à supprimer les taxes ecclésiastiques! Ah bon?! Le roi est dépassé: comment est-il seulement possible de renoncer, de son plein gré, à son propre avantage?

C’est le premier pas vers la consécration d’un principe fondamental qui, aujourd’hui encore, fait à la fois la spécificité et la force de notre système fiscal: l’égalité de tous les citoyens devant l’impôt.

La maladie de la complexité

Deux cent trente ans plus tard, a-t-on réussi à traiter “la maladie de nos finances publiques”?
En partie oui. Notre système est l’un des plus redistributifs au monde et il finance des services publics d’une qualité exceptionnelle. Mais en partie seulement. La maladie de notre temps, c’est l’excessive complexité de l’impôt, que nous devons notamment à la multiplication incontrôlée de ces exceptions à
la norme que sont les niches fiscales et les taxes affectées, dont l’empilement a fini par créer un inextricable maquis de droits fiscaux particuliers. Je ne crois pas cette maladie incurable, mais je dois reconnaître que, jusqu’ici, nous n’avons pas su endiguer ses métastases. Entre 2000 et 2010, 172 nouvelles niches ont vu le jour. Il en existe aujourd’hui plus de 470. Le parallèle avec les “privilèges” abolis en cette fameuse nuit du 4 août est d’autant plus tentant que la caricature est facile: 100 milliards d’euros de ristourne aux plus aisés chaque année? Scandale! Mais en matière fiscale, la tentation de la facilité est souvent maîtresse d’erreur et de fausseté.

A la différence des privilèges, les niches ne rémunèrent pas un état de naissance –la noblesse– ou une appartenance –le clergé. Il ne s’agit pas de faveurs que l’Etat consentirait à certains plutôt qu’à d’autres, mais de subventions qui encouragent, en théorie, des comportements individuels vertueux dont les retombées collectives doivent être au bénéfice du plus grand nombre. Seulement voilà, alors que les niches devaient être des outils incitatifs ponctuels, on en a fait un véritable outil pérenne d’action publique, pour un coût estimé à 100 milliards d’euros par an. Je n’ai pas de problème avec ce chiffre. Je
considère qu’il est légitime que nous financions certaines priorités, telles que la transition écologique, que nous soutenions les ménages les plus vulnérables ou que nous aidions certains secteurs d’activité, comme par exemple le logement social.

Mais accumuler les dérogations à la norme fiscale et les exceptions à ces dérogations finit par rendre l’impôt lui-même illisible et le consentement à l’impôt purement théorique. Et l’absence chronique d’évaluation de ces dispositifs, le manque d’information sur leur efficacité réelle, sont autant d’atteintes aux prérogatives du Parlement et aux droits des citoyens que nous ne pouvons plus tolérer. A cet égard, il faut saluer le travail accompli par le rapporteur général du budget Joël Giraud, qui a passé en revue l’ensemble des niches dans son rapport sur l’application de la loi fiscale. C’est la première étape d’un processus qui, à terme, doit nous permettre de réduire la jungle fiscale.

Je souhaite que nous déchirions le voile de complexité arbitraire qui ampute le contribuable comme le parlementaire de leur faculté de déterminer l’impôt et d’y consentir. Non pas en “remettant à plat” la fiscalité, ce qui n’a guère de sens, mais en faisant de la recherche de la simplicité, de la clarté, de l’efficacité de l’impôt notre impératif le plus absolu. Seule cette exigence nous permettra d’achever l’œuvre de la nuit du 4 août. Il y a 230 ans, l’Assemblée nationale décrétait “nuls et illégaux tous les impôts établis sans le consentement de la Nation”. Pour permettre aux Français de se réapproprier l’impôt, ayons le même courage et déclarons aujourd’hui nulles et illégales toutes les niches et toutes
les taxes affectées dont l’efficacité n’aura pas pu être démontrée.

impôts État
https://www.huffingtonpost.fr/entry/230-ans-apres-la-revolution-fiscale-de-la-nuit-du-4-aout-doit-encore-etre-achevee_fr_5d445be8e4b0acb57fcbc55b

La France a adopté la “loi Huawei” au grand dam des opérateurs télécoms - Les Numériques

Wed 31 Jul 2019 - 21:09

e Sénat a adopté la loi Huawei en dépit de l'opposition des opérateurs. L'aval du premier ministre sera désormais nécessaire avant le déploiement de certains équipements dans le réseau 5G français.
© Jackintosh

© Jackintosh

Les opérateurs peuvent râler, ils devront s'y plier. La loi Huawei a été définitivement adoptée par le Parlement après un dernier vote du Sénat mercredi. Elle renforce les mesures de sécurité avant le déploiement d'un équipement 5G en France, à tel point que tout équipement devra désormais obtenir l'aval du premier ministre avant d'être utilisé par un opérateur. Une étape supplémentaire qui, selon les acteurs du secteur, pourrait ralentir le déploiement du réseau nouvelle génération en France.
Des modalités d'évaluation encore inconnues

Bien évidemment, ni Huawei, ni ZTE ne sont nommés explicitement dans le texte de loi. Cependant, ce sont clairement les équipementiers chinois qui sont visés. Le déploiement d'un équipement “est soumis à une autorisation du premier ministre dans le but de préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale”, explique ainsi le texte de loi. À noter que tout matériel ou logiciel impliqué dans la 5G devra se soumettre à ces nouvelles règles. En revanche, le matériel et le software utilisés pour la 4G et les générations antérieures ne sont pas concernés.

Article recommandé : Huawei aurait secrètement aidé la Corée du Nord à développer ses réseaux télécoms

Pour le moment, aucune précision n'a été donnée sur la manière dont les différents équipements vont être évalués. Les contours de cette nouvelle étape, ainsi que la liste des terminaux concernés par la loi, vont être établis par décret en Conseil d'État, après réception de l'avis de l'Arcep, l’autorité de régulation des communications électroniques et postales. Celui-ci devrait arriver dans les prochains mois, car les enchères qui se dérouleront en fin d'année devraient marquer le coup d'envoi du déploiement du réseau. “L’autorisation est octroyée, le cas échéant sous conditions, pour une durée maximale de huit ans”, assure la loi Huawei, précisant que tout manquement sera “puni de cinq ans d'emprisonnement et de 300 000 € d'amende”.

Fin juin, les quatre opérateurs s'unissaient contre la loi Huawei. Un fait assez rare pour être souligné. Ils cosignaient ainsi une lettre expliquant en quoi ce nouveau texte ne ferait que retarder le déploiement de la 5G en France. Selon eux, la loi possède “un caractère extrêmement ambitieux tant sur le fond que sur le calendrier cible”.

Huawei
https://www.lesnumeriques.com/mobilite/la-france-a-adopte-la-loi-huawei-au-grand-dam-des-operateurs-telecoms-n138617.html

Données personnelles : une étude enterre (définitivement) l'anonymat

Mon 29 Jul 2019 - 23:01

Même si leurs données ont été anonymisées, 83% des Américains peuvent être ré-identifiés à partir de leur genre, de leur date de naissance et de leur code postal, selon une nouvelle étude.

Les données sont devenues la clef de voûte de l’économie moderne. Essentielles pour les progrès médicaux comme la lutte contre le cancer, elles sont aussi utilisées dans le domaine du ciblage publicitaire. Mais assez souvent, surtout dans le secteur de la santé, les données sensibles sont anonymisées avant de pouvoir être partagées ou vendues. C’est ce qu’on appelle la dé-identification : on retire de la base de données les informations permettant d’identifier facilement une personne. Par exemple, les hôpitaux effacent les noms des patients, leurs adresses, leurs dates de naissance, et peuvent intégrer de fausses valeurs.

Mais toutes ces précautions pour protéger l’anonymat sont vaines, affirment des chercheurs de l’Université catholique de Louvain et de l’Imperial College de Londres, dans une étude publiée dans Nature le 23 juillet. Ils ne sont pas les premiers à exposer les failles de l’anonymisation des données, déjà mises en avant dans des études de l’Université de Princeton (2014), de Cornell (2017) ou encore dans une enquête du Guardian (2017). Mais cette fois-ci, les chercheurs ont évalué la probabilité exacte d’identifier une personne à partir d’un ensemble de données dites « anonymisées ». Ils ont pour cela développé un algorithme de machine learning, capable d'identifier quels critères peuvent rendre une personne unique dans un groupe donné.
Processus de réidentification
L'algorithme expliqué par les chercheurs / Université catholique de Louvain et Imperial College de Londres

Selon eux, 83% des Américains peuvent être ré-identifiés à partir des trois critères que sont le genre, la date de naissance et le code postal. Et ce chiffre monte à 99,98% à partir de 15 critères démographiques (âge, genre, lieu, métier, etc.). « Beaucoup de personnes vivant à New York sont des hommes et ont la trentaine. Parmi eux, beaucoup moins sont également nés le 5 janvier, conduisent une voiture de sport rouge, ont deux enfants et un chien », explique un des chercheurs dans un communiqué de presse. Or, de telles informations sont souvent demandées par les entreprises pour cibler leurs publicités.

Les chercheurs ont mis en ligne le code source de leur algorithme afin de pouvoir reproduire l’expérience. Leur site permet également de calculer, grâce à ce modèle, la probabilité pour un individu d’être identifié en fonction de sa date de naissance, de son genre et de son code postal.
L’impuissance du RGPD

Afin de mieux encadrer l’utilisation des données, l’Union européenne a adopté le Règlement général européen pour la protection des données (RGPD), entré en vigueur en France le 25 mai 2018. Une solution pourtant insuffisante, selon les chercheurs : « Une donnée anonymisée n’est plus considérée comme donnée personnelle et échappe aux régimes de protection des données comme le RGPD ». Avant d’ajouter : « Nos résultats remettent en question la comptabilité des standards d’anonymisation avec les lois de protection des données telles que le RGPD ».

L'entreprise Experian vend des bases de données contenant 248 attributs par personne

L’étude pointe également du doigt certaines pratiques du courtier en données Experian, qui achète et revend des données dans un but commercial. Même si l’entreprise met en vente des bases de données dites « anonymisées », celles-ci contiennent jusqu’à 248 caractéristiques par foyer, permettant donc d’identifier très facilement chaque individu. Selon les chercheurs, 120 millions d’Américains seraient concernés.
Vers plus de contrôle

Les chercheurs encouragent donc les législateurs à agir pour ne pas avoir à revivre des scandales comme celui ayant touché Facebook en 2018. À l'époque, l’entreprise Cambridge Analytica avait aspiré les données personnelles de 50 millions d’Américains sur le réseau social, et ainsi permis à Donald Trump de cibler ces profils dans le cadre de la dernière campagne présidentielle américaine.

Mais là où les données sont particulièrement sensibles, c’est dans le domaine de la santé, alors que plus de 26 millions de personnes ont déjà fait un test ADN en vente libre. Le secteur bancaire est également à risque, surtout depuis le lancement du Libra, la cryptomonnaie de Facebook, pour laquelle se pose la question de la délimitation entre données personnelles et données financières.
Un processus de ré-identification expliqué par
Un processus de ré-identification expliqué par les chercheurs / Université catholique de Louvain et l’Imperial College de Londres

Des solutions alternatives existent, mais elles sont pour l'instant insuffisantes, rappelle le New York Times. Il est par exemple possible de contrôler l’accès aux données médicales sensibles, en interdisant la copie de celles-ci, ce qui constitue toutefois une barrière à la recherche scientifique. Un autre moyen pourrait être de crypter ces données, mais si le résultat final d'une étude scientifique cryptée s'avère faux, les chercheurs auront du mal à revenir à la source du problème.

Pour changer la législation, encore faut-il qu’il y ait une prise de conscience. Ce qui n’est pas exactement le cas, selon une étude de la société Norton Lifelock dont nous vous parlions en mars dernier. Si deux tiers des Français se disent préoccupés par la protection de leurs données personnelles, 59% seraient toutefois prêts à vendre ou à donner leurs informations de géolocalisation ou leurs historiques de recherche à des entreprises. Au nom de la gratuité et de l’amélioration du service.

anonymat Vie-privée
https://usbeketrica.com/article/donnees-personnelles-etude-enterre-anonymat

Vous êtes très facile à retrouver grâce à un algorithme, même lorsque vos données ont été « anonymisées », selon un nouveau rapport

Mon 29 Jul 2019 - 22:57

Les organismes qui traitent des données sensibles ont principalement recours à des pratiques de l’anonymisation pour les partager ou les vendre. En théorie, ces techniques, appelées dé-identification, rendent les individus non identifiables. Une fois rendues anonymes, les données ne sont plus considérées comme des données personnelles et échappent aux régimes de protection des données. Mais ces données demeurent-elles non identifiables pour le reste du temps avec les techniques actuelles ? La réponse c’est non, d’après les nouvelles recherches publiées dans la revue Nature Communications.

En effet, des scientifiques de l'Imperial College de Londres et de l'Université Catholique de Louvain, en Belgique ont développé un algorithme de « machine learning » qui prouve qu’il est possible de ré-identifier précisément et facilement les individus au sein de n'importe quelle base de données, même lorsque vos données personnelles ont été supprimées, ont indiqué les responsables de l’université mardi dans un communiqué. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que les scientifiques ont affiché le code de leur logiciel en ligne pour que n'importe qui puisse l'utiliser.

Plus l’évolution technologique vous oblige à vous connectés, davantage vous laissez vos données en ligne chaque fois que vous faites une opération, comme commander un repas à emporter, la réservation d’une chambre d’hôtel lors d’un voyage. Mais surtout lorsque les données sensibles comme vos diagnostics médicaux ou votre dossier fiscal se retrouvent en ligne. Cependant, vous ne devriez pas vous inquiéter, car les données d'identification personnelle ont été supprimées, rendant ainsi vos informations « anonymes ».

La pratique actuelle consiste à éliminer les éléments manifestement identifiables tels que les noms, les numéros de téléphone, les adresses électroniques, etc. Les ensembles de données sont également modifiés pour être moins précis, les colonnes des feuilles de calcul sont supprimées et le « bruit » est introduit dans les données, a rapporté MIT Technology Review dans un article publié mardi.

Les politiques de protection de la vie privée nous assurent que cela signifie qu'il n'y a aucun risque que nous puissions être retracés dans la base de données de sorte que dans la plupart des pays du monde, les données anonymes ne sont pas considérées comme des données personnelles, c’est-à-dire, que l'information peut être partagée et vendue sans enfreindre les lois sur la vie privée, selon The New York Times. Les études de marché sont prêtes à payer les courtiers pour un large éventail de données, allant des préférences de datation aux tendances politiques, en passant par les achats des ménages et la diffusion en continu des données favorites.

Cependant, la nouvelle étude suggère que les données « anonymisées » avec les pratiques actuelles sont loin d'être anonymes. Les chercheurs de ces deux universités ont créé un modèle d'apprentissage machine qui estime exactement à quel point il est facile de ré-identifier des individus à partir d'un ensemble de données anonymisées. Ils ont rapporté dans la revue Nature Communications que leur modèle est capable d'identifier 99,98 % des Américains à partir de presque tous les ensembles de données disponibles avec aussi peu que 15 caractéristiques, comme le sexe, le code postal ou l'état civil.

« Au fur et à mesure que l'information s'accumule, les chances que ce ne soit pas vous diminuent très rapidement », a expliqué Yves-Alexandre de Montjoye, chercheur à l'Imperial College de Londres et un des auteurs de l'étude.

Pour parvenir à leur conclusion, les chercheurs ont rassemblé une base de données de 210 ensembles de données différents provenant de cinq sources, dont le recensement américain. Ils ont ensuite introduit ces données dans leur modèle d'apprentissage machine, qui a appris quelles combinaisons sont plus ou moins uniques et lesquelles le sont moins. Et enfin, le modèle attribue la probabilité d'une identification correcte.

Mais ce qui est encore plus surprenant, c’est la décision des scientifiques de publier le code de leur logiciel en ligne pour que n'importe qui puisse y accéder. Habituellement, lorsque les scientifiques découvrent une faille de sécurité, ils alertent le fournisseur ou l'organisme gouvernemental qui héberge les données. Mais ils n’ont pas procédé ainsi, car il y a de nombreuses données anonymes circulent dans le monde entier, et toutes sont en danger, a dit le Dr de Montjoye.

Selon le chercheur, la décision de la divulgation du code a été difficile à prendre. Il s'agissait donc de choisir entre garder ou publier la méthode afin que les fournisseurs de données puissent sécuriser les futurs ensembles de données et empêcher la ré-identification des individus.

« C'est très difficile », a dit le Dr de Montjoye. « Tu dois croiser les doigts que tu l'as bien fait, parce qu'une fois qu'il est là, tu ne le récupéreras jamais ».
Ce n’est la première étude qui montre à quel point il est facile de retrouver des individus à partir de bases de données anonymes. Selon The News York Times, en 2016, des individus ont été identifiés à partir de l'historique de navigation de trois millions d'Allemands, données qui avaient été achetées avec un fournisseur. Aussi, les généticiens ont déjà montré que les individus peuvent être identifiés dans des bases de données génétiques supposées anonymes.

Ces preuves montrent que toutes les pratiques d'anonymisation actuelles ont pris du retard par rapport à notre capacité à les briser

Selon The Times, parmi les moyens habituels de protection de la vie privée, il y a la « dé-identification » des personnes en supprimant des attributs ou en substituant de fausses valeurs, ou en ne divulguant que des fractions d'un ensemble de données rendues anonymes. Mais, d’après Dr de Montjoye, le fait que l'ensemble de données soit incomplet ne protège pas la vie privée des gens. Selon lui, les preuves recueillies jusqu’à présent montrent que toutes les méthodes actuelles sont inadéquates et ont surtout pris du retard par rapport à notre capacité à les briser. « Nous devons aller au-delà de la dé-identification », a-t-il dit, avant d’ajouter que « L'anonymat n'est pas une propriété d'un ensemble de données, mais une propriété de la façon dont vous l'utilisez ».

MIT Technology Review a rapporté que ces méthodes pourraient, par ailleurs, être utilisées à de mauvaises fins. Par exemple, quelqu'un qui cherche à commettre une fraude d'identité ou à obtenir des renseignements à des fins de chantage pourrait se servir de ces moyens.

« Le problème, c'est que nous pensons que lorsque les données ont été rendues anonymes, elles sont sûres. Les organisations et les entreprises nous disent que c'est sans danger, ce qui prouve que ce n'est pas le cas », a dit Dr de Montjoye.

Toutefois, selon The Times, l'équilibre est délicat en la matière, car l'information qui devient totalement anonyme devient également moins utile, en particulier pour les scientifiques qui tentent de reproduire les résultats d'autres études. Mais chaque petite partie qui est conservée dans une base de données rend l'identification des individus plus possible.

Des solutions pour empêcher la re-identification des personnes

Entre autres solutions proposées, il y a le contrôle d’accès aux données sensibles, telles que les dossiers médicaux. Les personnes habilitées devraient accéder à ces données dans une salle sécurisée. Les données peuvent être utilisées mais pas copiées, et tout ce qui est fait avec l'information doit être enregistré, a rapporté The Times. Kamel Gadouche, directeur général d'un centre de données de recherche en France, le CASD, a expliqué que les chercheurs peuvent également accéder à l'information à distance, mais « il y a des exigences très strictes pour la salle où le point d'accès est installé ».

Selon M. Gadouche, le CASD détient des informations sur 66 millions de personnes, y compris des données fiscales et médicales, fournies par les gouvernements et les universités. « Nous ne restreignons pas l'accès », a dit le directeur du centre. « Nous contrôlons l'accès ».

Mais il y a des inconvénients de la méthode du contrôle de l'accès aux données. A titre d’exemple, si un scientifique soumet un article de recherche à une revue, d'autres scientifiques pourraient vouloir confirmer les résultats en utilisant les données d’origine. Mais si l’accès est soumis à un contrôle, la confirmation des résultats sera un véritable défi.

Une autre solution a été rapporté par MIT Technologie Review. Selon Charlie Cabot, directeur de recherche chez Privitar, une firme d'ingénierie en protection de la vie privée, la méthode consiste pour les organisations à utiliser la protection différentielle de la vie privée, un modèle mathématique complexe qui permet aux organisations de partager des données agrégées sur les habitudes des utilisateurs tout en protégeant l'identité d'une personne.

Selon MIT Technologie Review, la technique subira pour la première fois un test majeur l'année prochaine. Elle est déjà utilisée pour sécuriser la base de données du recensement américain, a rapporté le magazine. Mais les organisations rendront-elles vraiment les données personnelles totalement anonymes si en le faisant elles deviennent moins utiles ?

Source : Nature Communication, MIT Technologie Review

anonymat Vie-privée
https://securite.developpez.com/actu/271234/Vous-etes-tres-facile-a-retrouver-grace-a-un-algorithme-meme-lorsque-vos-donnees-ont-ete-anonymisees-selon-un-nouveau-rapport/
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