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 La revue de web de Kat

Notre relation aux livres n'est pas tout à fait rationnelle | Slate.fr

Fri 10 Sep 2021 - 07:06

Si les polémiques entre pro et anti-pass sanitaire vous émoustillent les neurones, si vous savourez avec délices les altercations entre ceux qui trouvent qu'on saccage Paris avec des plots en plastique et des bancs incongrus et ceux qui prêchent une modernité en bois et en carton, si vous êtes le spectateur enthousiaste de joutes entre gens prêts à perdre leur âme pour défendre le point médian et tenants de la bonne grammaire bien de chez nous, malgré toute la violence dont votre quotidien virtuel est marqué, vous n'avez encore rien vu.

La sacralisation, un grand classique

La vraie violence pure des réseaux sociaux, elle m'a explosé en pleine figure un médiocre dimanche d'août, au détour d'un tweet, alors que je venais de tomber en arrêt avec ma fille devant un étalage de livres bariolés dans une librairie anglaise. Confrontées à des éclats de fantaisie parant des montagnes de classicisme, nous nous sommes ébaubies devant des classiques inébranlables de type sœurs Brontë, Charles Dickens et autres Jane Austen, mais proposés avec des couvertures colorées, un peu naïves, à la frontière entre l'Art Déco et la vieille pub vintage.

J'ai alors obéi à mon instinct de twitteuse compulsive: j'ai pris une photo et, avide de partager mon choc esthétique avec le reste du monde, j'ai posté. C'est à ce moment-là que le sol s'est dérobé sous mes pieds. Une flopée d'internautes me sont tombés sur le râble pour exprimer leur dégoût, leur mépris voire une certaine agressivité injurieuse face à un message qui m'avait, à moi, semblé insignifiant.

Totalement infantilisant comme design.
Gardez ces idées de merde pour vous, merci.
— Lucerto il Primo (@LucertoPrimo) August 23, 2021

«Par pitié non c'est nul à chier», «le fait que ce soit puéril sans doute», «c'est à vomir», «peut-être parce que c'est immonde», et mon préféré «Totalement infantilisant comme design. Gardez ces idées de merde pour vous, merci», furent quelques-unes des multiples réponses à une question que j'avais voulu rhétorique.

Indignations, messages de soutien et prises de position acharnées ont donné lieu à des dialogues conduisant directement à la joute verbale pas franchement courtoise. Que les internautes se soient émerveillés ou aient craché leur dégoût, les réactions ont été étonnamment extrêmes. Et les arguments (quand il y en a eu) débordants de subjectivité. Et tout ça pour quoi? Pour des livres. Pas pour leur contenu, pour leur apparence.

Distinction

Il y a sans doute une bonne dose de snobisme dans les jugements violents qui veulent qu'un classique se doit de faire sérieux. Et c'est très français, comme le racontait Charlotte Pudlowski en 2013, en expliquant que «la sobriété des couvertures de livres s'inscrit dans une logique de sacralisation, très française, de la littérature, qui remonte au XVIIIe et surtout au XIXe siècle» et que lorsqu'il est devenu possible de fabriquer des couvertures colorées, c'est la littérature populaire qui s'en est emparée, inventant ainsi de nouveaux codes distinguant une littérature qui se voulait sérieuse d'une autre beaucoup moins bien considérée.

Clémence Imbert, historienne du graphisme qui prépare un ouvrage sur les couvertures de livres à paraître au printemps prochain chez Imprimerie Nationale Éditions, raconte qu'en 1964, dans la revue Le Mercure de France, «Hubert Damisch se demandait s'il était bon d'habiller les classiques “comme Paris Match” et si ce n'était pas leur faire offense». Ces querelles autour de l'apparition des livres de poche qui rééditaient des grands classiques dans un format abordable, avec des couvertures très illustrées, «suscitaient le soupçon de l'achat culturel compulsif et sans véritable appropriation intime et sincère de l'œuvre», explique-t-elle.

Il y a quelque chose d'incroyablement intime dans nos bibliothèques, qui reflète sans doute le rapport à nos livres et ce qu'ils nous ont fait vivre. La plus belle illustration est sans doute la bibliothèque labyrinthique d'Umberto Eco, qu'il fait visiter dans une vidéo qui ne peut que faire monter des larmes d'émotion et sans doute de jalousie à toute personne amoureuse des livres et qui donne l'impression de circuler dans les méandres de son cerveau. Chaque bibliothèque est différente, mais toutes disent quelque chose de nous, au-delà des textes qu'elles renferment.

Élise, traductrice de 33 ans qui lit environ vingt-cinq livres par an, affirme accorder assez peu d'importance aux couvertures des ouvrages qui lui passent entre les mains. Et pourtant, «une couverture peut m'interpeller et me donner envie de lire la quatrième de couverture alors que l'auteur et le titre ne me disent rien», explique-t-elle. Ce qui ne l'empêche pas de juger leur apparence. Chez elle, les livres «sont (à peu près) rangés par maison d'édition et donc fatalement par type de couverture: oui, l'étagère de la nrf est chiante comme la pluie, oui, l'étagère des bouquins en anglais détonne».

Une relation particulière

Le livre en tant qu'objet, que dit-il de nous? Pourquoi un tel attachement à ces quelques grammes de pâte de bois et d'encre, et comment caractériser la relation que nous entretenons avec lui? Et surtout, quel genre d'objet est-il donc, ce livre qui suscite tant de haine, de colère, d'amour, de passions et avec lequel nous entretenons tous des rapports bien différents? Les dictatures les interdisent et les brûlent, sans pour autant les faire disparaître, il y a les lecteurs qui les cornent, gribouillent les pages et les salissent sans états d'âme, ceux qui les traitent comme des divinités infiniment respectables, d'autres encore qui les consomment comme n'importe quel objet qui s'achète et se vend. Il y a même eu des lecteurs dont le fétichisme est allé jusqu'à fabriquer des couvertures de livres en peaux humaines.

La relation au livre, dès l'enfance, peut être une rencontre magique comme un traumatisme –Flore Gurrey, éditrice chez Les Arènes, raconte avoir été dégoûtée de certains classiques au lycée, qu'elle a adorés beaucoup plus tard, une fois pourvue de meilleures clés de lecture. Ces classiques, justement, dont les couvertures aux illustrations figées et toujours sérieuses semblent en France un obstacle que le lecteur devrait franchir pour mériter le texte à l'intérieur. «Lire des classiques, c'est rentrer dans un parcours de lecteur un peu sérieux et on n'est pas très détendu par rapport aux classiques. C'est une espèce de catégorie à part. Il y a une vraie réticence à les rendre plus abordables, plus marrants. C'est un peu sacré, un peu intouchable», analyse Erika, libraire à la librairie L'attrape-Cœurs, dans le XVIIIe arrondissement parisien.

«Il y a une vraie réticence à rendre les classiques plus abordables, plus marrants. C'est un peu sacré, un peu intouchable.»
Erika, libraire

Lire un classique, c'est un type de rituel initiatique, socialement marqué. Soit on les lit par obligation, à l'école, soit parce qu'on est un intellectuel pourvu d'un bagage que tout le monde n'a pas. Est-ce ce qui les rend si intouchables et sacrés aux yeux des internautes prêts à monter au créneau devant la menace de leur modernisation?

«Chaque fois que je retombe sur un bouquin, je replonge sans avoir à l'ouvrir dans l'état dans lequel j'étais quand je l'ai lu», précise Élise, la traductrice, dont le rapport au livre est affectif, mais qui n'attache pas pour autant beaucoup d'importance à l'objet physique. Ce dernier, soi-disant menacé par l'avènement des liseuses et des livres numériques, survit plutôt bien à son déclin annoncé.

Rappelez-vous le tollé suscité par la fermeture des librairies lors du premier confinement en mars 2020, et la décision, finalement, de ranger ces boutiques dans la catégorie des commerces «essentiels» lors du second. Pour Erika, la libraire, «les gens qui aiment les livres et achètent encore les livres physiques alors que tous les titres sont disponibles en numérique sont ceux qui aiment l'objet livre, et cet objet, plus il est joli, plus il a une couverture qui vous fait plaisir à garder chez vous, plus il a de l'avenir».

Erika raconte qu'il y a une vingtaine d'années, on conseillait aux libraires d'installer des bornes de téléchargement dans les librairies, partant du principe que le livre numérique allait détrôner le livre physique et que le libraire serait réduit à son rôle de conseil. Or, ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. «Toute l'histoire du lecteur, pour moi, c'est aussi une histoire d'objets, expose-t-elle. Si ce n'était qu'un rapport au texte, on n'aurait plus grand intérêt à enfouir nos bibliothèques et nos appartements sous des tonnes de trucs à lire, qu'on lit, qu'on ne lit pas, parfois qu'on achète juste parce qu'on a juste envie de les avoir et de se dire qu'on les lira un jour.»

Pour l'éditrice Flore Gurrey, le livre «est un objet qui contient une connexion vers autre chose; soit une histoire, soit une idée». Ce n'est pas un objet de consommation ordinaire, et elle explique à la fois sa survie et la place si particulière qu'il occupe dans la vie affective, mentale et intellectuelle des gens par le fait que c'est à la fois le premier «objet d'idées» qui a été inventé, parce qu'il a non seulement survécu quasiment tel quel depuis son invention, mais aussi parce qu'il est resté fidèle à sa forme première. «Montrez un livre à un être humain du XVIe siècle, il va reconnaître l'objet livre», affirme-t-elle. Et puis il y a le contenu, bien sûr, le texte, celui qui justifie l'existence de l'objet mais qui, on le voit, et malgré l'idée qu'on voudrait s'en faire, ne se suffit pas à lui-même.

Une question de valeur

Car un livre n'est pas qu'un texte. C'est aussi un titre –cela semble si naturel que le lecteur n'y accorde que rarement d'attention, mais qui s'avère pourtant d'une importance cruciale pour la vie et la pérennité du livre. C'est ce qui permettra d'en faire une expérience commune, c'est sa carte d'identité première, qui le suivra toute sa vie –et toute la nôtre. Rien d'anodin dans le choix d'un titre, expérience très périlleuse: «C'est tout un art, rapporte Flore Gurrey. C'est compliqué. Et, parfois, on se plante phénoménalement.» D'autres fois, le titre peut être victime d'un changement de paradigme sociétal et d'influences plus ou moins dogmatiques; en témoigne le changement de titre du livre d'Agatha Christie Dix petits nègres, devenus Ils étaient dix. Sans que ça ne change rien à son contenu.

livre
http://www.slate.fr/story/215207/livre-est-il-objet-comme-les-autres-relation-irrationnelle-sacralisation-distinction-valeurs

70 raccourcis clavier ALT pour insérer un caractère spécial - BDM

Thu 2 Sep 2021 - 16:20

Insérer une majuscule accentuée

ALT+128 : Ç (ç cédille majuscule)
ALT+142 : Ä (ä tréma majuscule)
ALT+143 : Å (å majuscule diacrité d’un rond en chef)
ALT+144 : É (é accent aigu majuscule)
ALT+146 : Æ (ae collés majuscule)
ALT+153 : Ö (ö tréma majuscule)
ALT+154 : Ü (ü tréma majuscule)
ALT+165 : Ñ (eñe, le n espagnol en majuscule)
ALT+183 : À (à accent grave majuscule)
ALT+212 : È (è accent grave majuscule)
ALT+0140 : Œ (oe collés)

Insérer un caractère spécial ou accentué

ALT+134 : å (a diacrité d’un rond en chef)
ALT+141 : ì (i accent grave)
ALT+145 : æ (ae collés)
ALT+149 : ò (o accent grave)
ALT+152 : ÿ (y tréma)
ALT+155 : ø (o barré)
ALT+157 : Ø (o barré majuscule)
ALT+160 : á (a accent aigu)
ALT+161 : í (i accent aigu)
ALT+162 : ó (o accent aigu)
ALT+163 : ú (u accent aigu)
ALT+164 : ñ (eñe, le n espagnol)
ALT+166 : ª (a en exposant)
ALT+167 : º (le symbole des degrés)
ALT+167 : ¿ (un point d’interrogation inversé)
ALT+173 : ¡ (un point d’exclamation inversé)
ALT+0156 : œ (oe collés)

Insérer un symbole mathématique

ALT+159 : ƒ (fonction)
ALT+171 : ½ (un demi)
ALT+172 : ¼ (un quart)
ALT+241 : ± (plus ou moins)
ALT+243 : ¾ (trois quarts)
ALT+246 : ÷ (symbole divisé par)
ALT+251 : ¹ (1 en exposant)
ALT+252 : ³ (3 en exposant)
ALT+253 : ² (2 en exposant)
ALT+0137 : ‰ (symbole pour mille)

Insérer une flèche

ALT+23 : ↨ (double flèche verticale)
ALT+24 : ↑ (flèche vers le haut)
ALT+25 : ↓ (flèche vers le bas)
ALT+26 : → (flèche vers la droite)
ALT+27 : ← (flèche vers la gauche)
ALT+29 : ↔ (double flèche horizontale)
ALT+16 : ► (grosse flèche vers la droite)
ALT+17 : ◄ (grosse flèche vers la gauche)
ALT+30 : ▲ (grosse flèche vers le haut)
ALT+31 : ▼ (grosse flèche vers le bas)

Insérer un symbole

ALT+20 : ¶ (retour chariot)
ALT+21 : § (paragraphe)
ALT+1 : ☺ (smiley blanc)
ALT+2 : ☻ (smiley noir)
ALT+3 : ♥ (cœur)
ALT+4 : ♦ (carreau)
ALT+5 : ♣ (trèfle)
ALT+6 : ♠ (pic)
ALT+7 : • (bullet point)
ALT+9 : ○ (point blanc)
ALT+11 : ♂ (homme)
ALT+12 : ♀ (femme)
ALT+13 : ♪ (note de musique : croche)
ALT+14 : ♫ (note de musique : deux croches)
ALT+15 : ☼ (soleil)
ALT+0128 : € (symbole euro)
ALT+0147 : “ (ouverture des guillemets anglais)
ALT+0148 : ” (fermeture des guillemets anglais)
ALT+0153 : ™ (symbole TM exposant, trademark, marque déposée)
ALT+0164 : ¤ (symbole monétaire)
ALT+0169 : © (symbole c entouré, copyright)
ALT+0174 : ® (symbole R entouré, marque)
raccourcis
https://www.blogdumoderateur.com/raccourcis-clavier-alt-caractere-special/

Google Maps stoppe le guidage si on ne partage pas ses données personnelles...

Fri 27 Aug 2021 - 06:08

L'application de cartographie Google Maps affiche désormais une alerte pour demander aux utilisateurs de partager leurs données en échange de ses facultés de navigation.

Que ce soit sur Android ou iOS, l'application Google Maps affiche désormais un message invitant l'utilisateur à autoriser la collecte de vos données pour pouvoir exploiter certaines des fonctions de navigation. Sans cela, plusieurs options de navigation en temps réel ne seront pas fonctionnelles. Il faut dire que l'application de cartographie réalise une collecte abondante de données, avec notamment les relevés GPS, pour établir les conditions de circulation et les afficher en temps réel ou les prédire grâce à l’analyse statistique. Une précision de plus en plus redoutable qui repose sur un milliard de kilomètres collectés chaque jour sur la planète grâce à l'application Google Maps utilisé par bon nombre de conducteurs.
Il faut payer de sa personne pour se faire guider !

Pour le moment, le message ne s'affiche que chez certains utilisateurs localisés aux États-Unis. En annulant ces nouvelles conditions d'utilisation, sans la collecte de ces données, l'application ne délivrera plus le suivi de navigation à la façon d'un GPS avec les instructions locales. Le géant d'Internet souligne que les données récupérées ne sont aucunement nominatives et associées à votre compte Google.

Hormis cette nouvelle nécessité d'accorder cette autorisation à Google, il n'y aurait aucun changement par rapport à avant. Autrement dit, depuis toujours, l'application collectait les données en question.

Google Vie-privée
https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/google-google-maps-stoppe-guidage-si-on-ne-partage-pas-donnees-personnelles-93201/#xtor%3DRSS-8

Après l’affaire Samuel Paty, « doxer » les internautes est désormais passible de prison en France

Thu 26 Aug 2021 - 21:59

La loi a changé : depuis le 25 août, le fait de révéler sur le net l'identité d'une personne et des informations personnelles, en sachant que cela va lui nuire, est puni pénalement.

C’est la conséquence juridique de l’assassinat de Samuel Paty, ce professeur d’histoire-géographie et instruction civique dans un collège à Conflans-Sainte-Honorine tué parce qu’il avait montré des caricatures de Mahomet dans un cours sur la liberté d’expression. Désormais, la pratique du « doxing » (parfois orthographié « doxxing ») est définie dans la loi, et réprimée.

Le travail d’enquête a montré que l’identité de l’instituteur avait été diffusée sur le net, en lien avec ce cours et l’attentat qui a suivi.

Le tribunal administratif de Montreuil, rapportait France Bleu en octobre 2020, avait émis un ordre de fermeture temporaire d’une mosquée, car celle-ci avait partagé sur sa page Facebook une vidéo d’un parent d’élève appelant à la mobilisation contre l’enseignant. En commentaire, un internaute avait en outre révélé l’identité et le collège où l’enseignant officiant, sans que ce message ne soit modéré.

Des publications virtuelles aux effets réels

Le « doxing » désigne « le fait de révéler, de diffuser ou de transmettre, par quelque moyen que ce soit, des informations relatives à la vie privée, familiale ou professionnelle d’une personne permettant de l’identifier ou de la localiser aux fins de l’exposer ou d’exposer les membres de sa famille à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens que l’auteur ne pouvait ignorer. »

Cette pratique est désormais incriminée par le Code pénal (même s’il existait déjà des dispositions particulières s’en approchant), car la loi confortant le respect des principes de la République (anciennement appelée loi contre le séparatisme et qui contient quelques autres articles autour du numérique) vient de paraître au Journal officiel, le 24 août. Elle est donc en vigueur depuis le 25 août. L’article 36 de ce texte prévoit une nouvelle infraction, qui est matérialisée à travers l’article 223-1.1 du Code pénal.

De base, la nouvelle sanction prévoit pour la personne fautive jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende. Il s’agit-là des peines maximales. Cependant, celles-ci peuvent être alourdies du fait de circonstances aggravantes : les peines passent alors à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Celles-ci se déclenchent lorsque les victimes ont été ciblées en raison de certaines caractéristiques.

Cela inclut la profession, par exemple si l’on s’en prend à un journaliste, à un fonctionnaire, un individu chargé d’une mission de service public (sapeur pompier, chauffeur de bus, contrôleur de la SNCF, etc.), au titulaire d’un mandat électif public (comme un maire ou un député) ou une personne dépositaire de l’autorité publique (juge, policier, gendarme, etc.).

L’état de la personne est aussi une caractéristique qui est prise en compte. Ainsi, un « doxing » sur un mineur, une femme enceinte ou sur une personne en raison de son âge, de sa maladie, de son infirmité, de sa déficience physique ou psychique constitue aussi une circonstance aggravante, du fait de la vulnérabilité particulière de la victime, quand celle-ci est apparente ou connue par l’auteur des faits.

Gare aux anciennes publications

Réagissant à la publication de cette loi, l’officier de gendarmerie Matthieu Audibert, qui est doctorant en droit privé et sciences criminelles, a apporté quelques éclairages juridiques dans un fil Twitter le 25 août, en constant que le texte prévoit bien l’élément constitutif de l’infraction, matérialisé par le « doxing » à proprement parler, ainsi qu’un élément moral et la prise en compte de l’intentionnalité de l’auteur.

De ces éléments, Matthieu Audibert souligne que cette incrimination reste encadrée : « lorsque l’auteur doxe un internaute ou un utilisateur de Twitter, il faut prouver que l’auteur a nécessairement conscience que cela expose la victime à un risque direct d’atteinte à la personne ou aux biens ». Le fait de publier l’identité d’une personne ne constitue pas à lui seul une raison suffisante pour condamner quelqu’un.

L’officier de gendarmerie termine avec une question ouverte : ce type d’infraction entre-t-il dans la catégorie des infractions instantanées (comme un vol à l’étalage) ou dans celles des infractions continues (comme un recel). En apparence très juridique, la question a une incidence sur la prescription, c’est-à-dire sur le moment à partir duquel la justice ne peut plus être saisie.

« Si on considère que l’infraction est continue, cela signifie que tous les faits de doxing commis avant l’entrée en vigueur de la loi, mais encore en ligne pourront être poursuivis. Les faits n’étant plus commis par exemple au moment de la suppression du tweet », fait-il observer. En clair, tant qu’un tweet est en ligne, par exemple, il peut tomber sous le coup de la loi, y compris s’il a été écrit avant.

doxing loi Vie-privée
https://www.numerama.com/politique/734706-apres-laffaire-samuel-patty-doxer-les-internautes-est-desormais-passible-de-prison-en-france.html

Napoléon (1769 - 1821) - Ombres et lumières d'un destin d'exception - Herodote.net

Sun 8 Aug 2021 - 13:53

Aucun homme n'a connu dans l'Histoire moderne une gloire comparable à celle de Napoléon Ier. L'historien Jean Tulard rappelle qu'il se publie à son sujet, depuis sa mort, dans le monde, en moyenne un livre par jour !

Son destin, aussi foudroyant que celui d'Alexandre le Grand, s'est accompli en moins de vingt ans, de son départ pour l'armée d'Italie (1796) à celui pour Sainte-Hélène (1815). De même qu'Alexandre a fondé un nouveau monde sur les dépouilles de la Grèce classique, il a déclenché des secousses telluriques qui ont donné naissance à notre monde. Cela sans l'avoir voulu...

Dès 1793, les jacobins (gauche révolutionnaire) s'étaient mis en tête de donner à la France ses « frontières naturelles » (sur le Rhin) et de renverser les « tyrans ». Jeune général victorieux, Bonaparte surgit quand la Révolution s'épuise à vouloir préserver ses conquêtes. Premier Consul, il rétablit la paix tant intérieure qu'extérieure et parachève l'oeuvre de la Révolution.

Mais l'Angleterre, qui ne tolère pas l'annexion d'Anvers, son débouché commercial sur l'Europe, va fomenter pas moins de cinq coalitions contre la France pour l'obliger à renoncer à ses « frontières naturelles ». Devenu Empereur des Français, Napoléon n'aura de cesse de leur résister, jusqu'à Waterloo.

Le nouvel Alexandre

Issu de la petite noblesse corse, le futur Empereur des Français a vingt ans quand débute la Révolution française. Il est alors lieutenant d'artillerie. L'entrée de la France dans la guerre, en 1792, lui permet de démontrer ses talents de chef et de stratège.

Premier Consul en 1799, le jeune Corse achève la Révolution avec des réformes qui imprègnent encore notre société et notre manière de vivre. Il promulgue le Code Civil, pacifie les relations entre l'État français et l'Église catholique et fonde la plupart des grandes institutions actuelles (préfets, Université, Banque de France, École polytechnique, Légion d'Honneur...).

Il lance aussi de grands travaux à Paris dont beaucoup ne seront achevés que sous le règne de Louis-Philippe Ier : la colonne de la Grande Armée (ou colonne Vendôme), le Temple de la Gloire (aujourd’hui église de la Madeleine), les arcs de triomphe du Carrousel et de l’Étoile, Bourse, le percement de la rue de Rivoli…

Devenu par son sacre Empereur des Français, Napoléon porte jusqu'à Moscou les idées de la Révolution et du siècle des « Lumières ». Par ses conquêtes, il révèle les Nations à elles-mêmes pour le meilleur et pour le pire (Italie, Espagne, Pologne, Allemagne, Russie, Égypte).

Il renverse le vieil empire germanique et prépare l'unification de l'Allemagne du Nord. Il relève aussi le nom de l'Italie. Pour cette raison, « l'Italie aime et a toujours aimé Napoléon », assure l'historien Luigi Mascilli Migliorini.

L'Amérique latine profite de la guerre menée par les Français en Espagne et au Portugal pour s'émanciper. Quant à l'Angleterre, ennemie héréditaire de la France, elle bâtit sur la défaite de celle-ci sa puissance à venir. Et l'on ne saurait oublier que le monde arabe est sorti d'une léthargie de plusieurs siècles suite à la malheureuse expédition d'Égypte.

Grâce à son art de la mise en scène, Napoléon 1er a donné à ses triomphes et à ses échecs une dimension épique que l'on peut seulement comparer à l'épopée d'Alexandre le Grand.

La face sombre de l'Empereur

Napoléon Ier apparaît aussi comme un être critiquable à maints égards.

Son insensibilité à la douleur humaine, son ascétisme et son peu d'appétence pour les plaisirs de la vie, la bonne chère et les femmes, le rapprochent de Robespierre, qu'il servit d'ailleurs avec zèle dans sa jeunesse. On a aussi reproché à Bonaparte le rétablissement de l'esclavage en 1802 dans les dernières colonies françaises et le mauvais sort fait au général mulâtre Alexandre Dumas, le père de l'écrivain.

Son ambition, tout entière asservie à sa propre gloire, a eu un coût élevé qui lui a valu le surnom de « l'Ogre » : au total environ neuf cent mille morts du fait de ses guerres (note). Elle l'a entraîné dans des entreprises néfastes et sans nécessité, comme en particulier la reconquête du pouvoir après son premier exil sur l'île d'Elbe (les « Cent Jours »).

Ces critiques, formulées dès son époque par Chateaubriand lui-même, sont reprises aujourd'hui, avec beaucoup moins de talent, par des auteurs soucieux de déboulonner les idoles. Même si elles ont un fond de vérité, Napoléon n'en demeure pas moins un homme d'État exceptionnel, un personnage fascinant et une source d'inspiration inépuisable pour les historiens, les romanciers et les cinéastes.

Napoléon
https://www.herodote.net/Ombres_et_lumieres_d_un_destin_d_exception-synthese-72-75.php

29 juillet 1881 - La presse enfin libre ! - Herodote.net

Sun 8 Aug 2021 - 13:24

Il y a cent quarante ans, était promulguée une législation majeure pour la démocratie : la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, encore en vigueur de nos jours à part quelques modifications de détail.

Cette loi s’inscrivait dans une séquence historique d’extension de la démocratie et des libertés impulsée par les gouvernements républicains « opportunistes » des années 1880 : loi du 30 juin 1881 permettant de tenir les réunions publiques sans autorisation, sur simple déclaration préalable, loi du 4 mars 1882 donnant à tous les conseils municipaux le droit d’élire leur maire, ou bien encore loi du 21 mars 1884 instaurant la liberté syndicale.

La presse et l’imprimerie sous haute surveillance

Le texte du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse apparaît comme une consécration. Car si cette liberté était déjà reconnue dans l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789, elle avait été bien souvent mise à mal depuis la Révolution.

La législation votée sous le ministère de Jules Ferry impose un cadre légal à toute publication, ainsi qu’à l’affichage public, au colportage et à la vente sur la voie publique. Son article 1 stipule que « l’imprimerie et la librairie sont libres ». Pour en arriver là, le chemin a été long et jalonné par des flux et des reflux.

La liberté d’expression a été perçue comme un danger par tous les régimes politiques et par l’Église, depuis que l’invention de l’imprimerie par Gutenberg multiplia les ouvrages, journaux, libelles et illustrations de toutes sortes...

Dès le règne de Louis XIII, le cardinal Richelieu organise une surveillance systématique de l'écrit afin d’interdire ou freiner la multiplication des écrits hostiles au pouvoir.

Sous le nom de Librairie, un service d'une centaine de censeurs va jusqu'à la Révolution veiller à ce que la religion, la moralité, l’État, le roi, le gouvernement ou des compatriotes ne soient pas bafoués.

Avec plus ou moins d’efficacité car les auteurs faisaient souvent éditer leurs œuvres à l’étranger et les diffusaient sous le manteau. Les censeurs eux-mêmes procédaient à des arrangements. Le plus célèbre directeur de la Librairie (1750-1763), Malesherbes, pensait d'ailleurs « qu’un homme qui n’aurait lu que des livres parus avec l’attache expresse du gouvernement, comme la loi le prescrit, serait en arrière de ses contemporains presque d’un siècle ».

Tout change avec la Révolution. Plus de 1300 journaux et gazettes apparaissent, de façon souvent éphémère. Mais la liberté de la presse a beau être proclamée, elle n’est pas toujours respectée comme le montre la saisie du Vieux Cordelier de Camille Desmoulins ou celle du Tribun du peuple de Gracchus Babeuf, ainsi que l’emprisonnement ou l’exécution de journalistes.

Après dix ans de révolution, le Premier Consul Bonaparte rétablit la censure le 17 janvier 1800. Le nombre de journaux est limité à onze et sera encore réduit à quatre en 1811.

La surveillance des journaux ne se relâche pas avec la chute de Napoléon Ier malgré l’article 8 de la Charte constitutionnelle de 1814 qui reconnaît la liberté de la presse et malgré Chateaubriand : « Plus vous prétendez comprimer la presse, plus l’explosion sera forte. Il faut donc vous résoudre à vivre avec. »

Sans liberté de presse, une révolution !

Le point d’orgue de la répression intervient lorsqu’en 1830, Charles X signe les quatre ordonnances de Saint-Cloud, dont la première suspend une nouvelle fois la liberté de la presse. Cette mesure constitue le déclencheur de la révolution des Trois Glorieuses.

La révolution aboutit à remplacer le très autoritaire Charles X par son cousin, le libéral Louis-Philippe. La nouvelle Charte constitutionnelle stipule que « les Français ont le droit de publier et de faire imprimer leurs opinions, en se conformant aux lois » et restaure la liberté de la presse.

Mais cette embellie s’avère de courte durée car l’attentat de Fieschi contre Louis-Philippe, le 28 juillet 1835, donne l’occasion au pouvoir de porter le fer contre la presse à travers la « loi scélérate » du 9 septembre 1835 qui soumet les dessins et gravures à l’autorisation préalable.

Avec l’élection de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République le 10 décembre 1848 puis avec la proclamation du Second Empire, s’ouvre une période sombre pour la presse (cautionnement, timbres, avertissements, etc.).

C’est à cette époque que des satiristes représentent la censure en une vieille femme tenant d’énormes ciseaux et surnommée Anastasie.

La presse n’est pas la seule forme d’expression victime de la censure. Des œuvres littéraires sont aussi dans le viseur de la police et de la justice. En 1857, trois écrivains, Gustave Flaubert, Charles Baudelaire et Eugène Sue sont traînés devant les tribunaux. Ce qui fera dire à Flaubert : « La censure quelle qu’elle soit, me paraît une monstruosité, une chose pire que l’homicide : l’attentat contre la pensée est un crime de lèse-âme. »

La libéralisation du régime à partir des années 1860 conduit à l’Âge d’or de la presse sous la Troisième République qu’amplifiera la loi du 29 juillet 1881.

Précaire liberté, nouveaux défis

Les aléas de la politique et de l’Histoire vont conduire toutefois au retour de la censure. C’est le « bourrage de crâne » que dénonce le Canard Enchaîné lors de la Première Guerre mondiale. La censure revient aussi, plus gravement, sous l’Occupation allemande, enfin encore pendant la guerre d’Algérie.

Méfiant malgré tout à l’égard des citoyens, surtout quand ils disposent d’une plume, d’un micro ou d’un clavier, le législateur nes manque pas d’amender régulièrement la loi de 1881.

La loi Pleven du 1er juillet 1972, relative à la lutte contre le racisme crée un nouveau délit et permet à des associations de se porter partie civile, ce qui va susciter nombre d’abus. La loi Gayssot du 13 juillet 1990 sanctionne quant à elle la négation de la Shoah.

L’émergence d’Internet et des réseaux sociaux suscite enfin de nouvelles « adaptations » de la loi...

Liberté Liberté-d'expression liberté-de-la-presse
https://www.herodote.net/La_presse_enfin_libre_-synthese-2998-469.php

7 août 2021 - Passe sanitaire et liberté individuelle - Herodote.net

Sun 8 Aug 2021 - 13:16

Quelques centaines de milliers de Français sont dans la rue pour protester contre l’obligation d’un « passe sanitaire ». Il ne s’agit plus simplement d’un mouvement d’humeur mais d’une révolte populaire qui n’est pas sans rappeler le mouvement des Gilets jaunes (2019) et celui des Bonnets rouges (2013).

Pas question ici de prendre position sur l’obligation du passe sanitaire. Nous ne nous demanderons pas s’il s’agit d’une mesure de salut public ou d’une atteinte insupportable à la liberté. Mais nous nous interrogerons sur la notion de liberté et le respect des procédures démocratiques par le gouvernement français...

Dans le droit fil de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, nous tendons à penser que la liberté « consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui » (Article IV de la Déclaration). Ainsi puis-je revendiquer le droit de ne pas me vacciner, ne pas attacher ma ceinture de sécurité, ne pas inscrire mes enfants à l'école, mais aussi porter un voile (si je suis une femme) ou encore payer une femme pour qu'elle porte un enfant conçu à partir de mes gamètes.

L'application stricte de cette définition conduit à une impasse. Il faut beaucoup de contorsions en effet pour justifier d'un côté le refus de se faire vacciner, d'autre part l'acceptation de la ceinture de sécurité. Si j’accepte l’obligation de porter la ceinture de sécurité en voiture ou encore de me faire vacciner contre la fièvre jaune quand je vais dans certains pays, pourquoi devrais-je contester l’obligation du passe sanitaire dans les magasins et les lieux de spectacle ?

On pourra rétorquer que le vaccin contre la fièvre jaune a été validé par l’expérience, ce qui n’est pas le cas du vaccin contre le covid. C’est affaire de débat et c’est là le nœud de l’affaire. Qui peut juger du bien-fondé d’une contrainte ? Face à un enjeu collectif, chacun est-il habilité à agir selon son opinion personnelle, ce qui revient à supprimer toute contrainte ?

La loi, garante de la liberté

Chaque société, pour conserver sa cohésion, doit imposer des règles de conduite communes, comme par exemple, en France, inscrire ses enfants au cursus scolaire commun, respecter le code de la route, ne pas dissimuler son visage, ne pas faire commerce de ses organes, etc. Toutes ces obligations et bien d’autres, qui limitent de fait la liberté individuelle, sont admises par l’ensemble des citoyens. Pourtant, elles ne coulent pas de source et plusieurs d’entre elles sont ignorées par des pays tout aussi démocratiques que la France.

Les députés de l’Assemblée nationale de 1789 ont eux-mêmes convenu de la nécessité d’imposer des bornes à la liberté individuelle. Ils ont pris soin de souligner que « ces bornes ne peuvent être déterminées que par la loi » (Article IV) en précisant : « La loi est l'expression de la volonté générale » (Article VI). En d’autres termes, la loi doit émaner du Peuple souverain (j'aime bien cette formule qui nous vient de Rousseau). C'est essentiel pour l'acceptabilité de la loi car toute loi contient des obligations susceptibles d'affecter telle ou telle catégorie de citoyens. Une loi qui ne gênerait personne et ne contiendrait que des obligations consensuelles serait inutile.

Si une loi est promulguée sans débat comme il est de règle dans les régimes despotiques, les catégories affectées par cette loi vont tendre à s’y opposer de toutes les façons possibles (révolte ou désobéissance massive) en arguant de son illégitimité. Le gouvernement n’aura d’autre solution que de mettre au pas les récalcitrants par la répression et les tribunaux.

Si par contre une loi est véritablement débattue au Parlement, alors les citoyens auront le loisir de peser les termes de l’enjeu et d’en discuter entre eux s’il en est besoin. Au final, ils seront portés à accepter le vote de leurs députés et il ne sera pas nécessaire de mobiliser policiers et juges pour faire appliquer la loi. C’est tout l’avantage de la démocratie (étymologiquement, le « gouvernement par le peuple ») sur le despotisme (le « pouvoir d’un seul »)... Et c'est d'évidence ce qui a manqué à la loi sur le passe sanitaire, dont le vote, acquis d'avance, n'a pas fait l'objet d'un débat approfondi et contradictoire.

L'arbitraire, ennemi de la liberté

Dès lors que les gouvernants jouent le jeu de la démocratie, dès lors que les citoyens connaissent et comprennent les règles sociales qui s'appliquent à chacun et les limites qui s’appliquent à leurs pulsions et leurs désirs, chacun peut vivre dans la sérénité. L'ennemi de la liberté, ce ne sont pas les limites à cette liberté, sous réserve qu'elles aient fait l’objet d’un vote démocratique, mais c'est l'arbitraire et l'opacité.

Parions que si le gouvernement français avait laissé les parlementaires dé-battre du passe sanitaire sans leur forcer la main, nous n'en serions pas venus à nous battre dans la rue à son propos ! Dès le début de la pandémie, notons-le, il a requis l’état d’urgence. En s'appuyant sur une majorité de députés « godillots », il a pu faire passer des mesures coercitives d’une rare violence (confinement général) et parfois ubuesques (auto-attestations de sortie, limitation à 30 du nombre de fidèles dans les lieux de culte, cathédrale ou chapelle, etc.).

Les manifestations contre l’obligation du passe sanitaire traduisent l’exaspération de citoyens privés d’un débat démocratique et ouvert sur ces questions comme sur bien d'autres. Cette exaspération a des racines profondes. Elle vient en premier lieu de la judiciarisation de la loi, qui a débuté avec l’extension du droit de saisine du Conseil Constitutionnel en 1974, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing. Depuis lors, les magistrats français et européens, sans autre légitimité que d’avoir été nommés à leur poste par des homologues bienveillants, n’ont de cesse de grignoter des parcelles de pouvoir. Ils en viennent à encadrer la loi sans que les représentants du Peuple souverain aient leur mot à dire.

La classe politique a accepté cette judiciarisation parce qu’elle sert son dessein, qui est de déléguer aux instances européennes les instruments de la souveraineté nationale : monnaie, maîtrise des frontières, droit de la citoyenneté, etc. Chaque fois qu’émerge une tentative de renforcer la souveraineté nationale, autrement dit la maîtrise de leur destin par les citoyens, il se trouve un tribunal (Conseil Constitutionnel, Conseil d’État, Cour de justice européenne) pour y faire obstacle avec les meilleures intentions du monde.

Si les députés s’inclinent si facilement, c’est que depuis l’introduction du quinquennat en 2000 et l’alignement du mandat présidentiel sur la législature, il n’y a plus de débat véritable au Parlement. Les élections législatives suivant de quelques semaines l’élection présidentielle, les électeurs sont naturellement portés à donner une majorité très confortable à l’hôte de l’Élysée, lequel se trouve dès lors assuré pendant cinq ans d’un pouvoir quasi-absolu, plus important que celui dont pouvait jouir Louis XIV !

L’illustration la plus percutante de cette dérive antidémocratique nous a été fournie en 2005 (16 ans déjà !) par le référendum sur le traité constitutionnel européen. Au terme d’une campagne intense et richement argumentée, ce texte a été clairement rejeté par les citoyens et malgré cela imposé par la classe politique, tous bords confondus, sous le nom de traité de Lisbonne.

Sauf sursaut démocratique comme nos cousins britanniques en ont donné l’exemple en restaurant leur souveraineté, il est à craindre que nous nous éloignions de l'idéal démocratique avec un pouvoir qui ne laisse aucune chance au vote populaire chaque fois que celui-ci cherche à exprimer sa différence ou ses inquiétudes, que ce soit sur les institutions européennes, l'écotaxe ou le passe sanitaire.

André Larané

Démocratie Liberté
https://www.herodote.net/Passe_sanitaire_et_liberte_individuelle-article-2754.php

Pourquoi le Parti pirate peine-t-il à conquérir les Français? | Slate.fr

Wed 4 Aug 2021 - 18:57

Des «pirates» envisagent de se présenter aux législatives aux couleurs du parti créé en 2009 en réaction à la loi Hadopi et qui défend la connaissance sur internet et une meilleure transparence.

Il y a adhéré pour se battre contre la loi Hadopi (protégeant les droits à la création sur internet). Il y est resté pour l'esprit d'aventure. Lorsqu'il a rejoint le Parti pirate en 2012, Cédric Levieux, 42 ans, n'avait pas un passé de militant: il se disait «de tendance socialiste», et possédait la ferme conviction que la culture devait être partagée avec le plus grand nombre sur internet. Au fil des années, cet architecte développeur s'est tellement pris au jeu qu'il a même mis au point un outil de vote en ligne utilisé par tous les membres du Parti pirate.

Aujourd'hui, Cédric Levieux envisage de se présenter aux élections législatives de juin 2022 sous la bannière noire et pourpre du Parti pirate. À celles de 2012, seuls vingt-cinq candidats du parti avaient atteint le score de 1%.
Pour autant, pas de quoi décourager les membres de cette organisation aussi atypique qu'ambitieuse, et les faire renoncer à leur pari de «pirater le système».

Des informaticiens-politiciens, mais pas seulement

Le Parti pirate a émergé en 2006 en Suède, comme une initiative citoyenne improvisée, défendant les libertés des internautes face aux lois de copyright. D'abord raillé par les acteurs politiques traditionnels, le parti a vu sa popularité décuplée après le procès contre le site de torrent pirate Bay en 2009, jusqu'à devenir le troisième parti de Suède.

C'est aussi en 2009 que le Parti pirate s'est installé dans l'Hexagone, alors que la loi Hadopi est venue secouer l'arène politique française. Le Parti pirate s'est alors érigé en voix contestataire face à une loi qu'il jugeait liberticide. Le partage de la connaissance sur internet est devenu son cheval de bataille, conjugué avec la volonté d'une meilleure transparence de la vie publique.

Une décennie après des débuts incertains, l'effectif du parti a gonflé. D'une voie enjouée, Florie Marie, sa porte-parole, se félicite: «Nous avons exactement 494 membres à ce jour.» Dans les rangs des adhérents, se côtoient des amateurs d'informatique, des techniciens, des libertaires déterminés ou de simples curieux. S'il n'y a pas de profil type, Florie Marie concède qu'on trouve plutôt des scientifiques, avec une appétence pour les hautes technologies… mais pas seulement. «Beaucoup de ceux qui nous rejoignent aujourd'hui sont davantage intéressés par de nouveaux modes de prise de décision, ils sont dans une démarche d'expérimentation», explique la porte-parole.

Ce mode de décision unique est une des sources de fierté du parti. À tel point qu'il en constitue l'essence idéologique, moteur d'un appel à une démocratie plus souple, plus directe, et une profonde remise en question des fondamentaux de la Ve République.

Forme et fond

Par sa structure, on pourrait croire que le Parti pirate imite presque les partis traditionnels. Un conseil de vie interne, un conseil réglementaire et statutaire et un conseil de vie publique sont prévus dans ses statuts. Mais, pour se distinguer d'un jargon politique devenu trop institutionalisé, le Parti pirate adopte son propre champ lexical, empreint de l'esprit de la navigation. Les membres du parti sont appelés «pirates», et sont structurés en «équipages», qui désignent les antennes du parti dans chaque région. Chaque équipage possède son capitaine, qui a un rôle de coordination, mais pas de décision.

Les membres du parti n'ont pas attendu l'irruption du Covid pour adopter le format virtuel des réunions, qui se déroulent sur la plateforme Discord. Chaque membre peut y exprimer ses idées par messages, à travers des canaux thématiques. Discourse et Congressus –l'outil développé par Cédric Levieux et permettant le vote en ligne– sont également au centre du fonctionnement du parti.

Pour être réellement en marge du cadre politique classique, le parti s'est fixé un mot d'ordre: l'horizontalité. Ce dernier fait écho au concept de «démocratie liquide», qui prône un mode de décision collectif. «Cela signifie simplement qu'il n'y a pas un pirate plus fort qu'un autre», résume Vincent Kurta, membre du parti depuis 2019. Les militants le répètent d'ailleurs: ils ne sont pas favorables au culte d'une personnalité, et se rassemblent derrière des idées plutôt que derrière un chef.

«On n'est pas des apparatchiks, nous!», complète Pierre Beyssac. Cet informaticien, la cinquantaine, est devenu pirate en 2019. Après avoir assisté à la naissance d'internet, Pierre Beyssac a vu les États vouloir mettre la main dessus, alors qu'il devait par essence leur échapper. Cette indignation l'a poussé à rejoindre le parti, soulignant qu'aucune autre organisation politique n'aurait été alignée avec ses convictions. Aujourd'hui, son engagement lui prend d'une à sept heures par semaine –un temps qu'il consacre au suivi des actualités numériques et à la participation aux réunions.

Toutefois, cette absence de hiérarchie pose un problème de taille pour les législatives à venir: aucun «candidat-vitrine» n'est suffisamment mis en avant pour porter les idées du parti. Aux élections régionales, par exemple, il n'a pas su trouver suffisamment de candidats pour déposer une liste.

D'Hadopi à l'écologie

Quelles propositions concrètes peut formuler le Parti pirate à l'approche des élections législatives de 2022? Les débats sur la 5G, la reconnaissance faciale, ou encore la protection des données en ligne avec l'application Stop Covid figurent notamment à son ordre du jour. Le pass sanitaire, lui, pose questions, mais le parti ne s'est pas encore prononcé officiellement.

Le programme s'est aussi élargi pour séduire un auditoire plus important. Sur le terrain de l'écologie, le parti ambitionne d'offrir une approche «plus mesurée, au-delà des symboles». Guidé par la rationalité scientifique, le parti n'hésite pas, par exemple, à défendre l'énergie nucléaire comme levier de décarbonation. Il s'éloigne aussi du «dogmatisme» des autres partis, soulignant par exemple les effets bénéfiques de la 5G. Le revenu universel, la légalisation des drogues constituent d'autres axes de bataille.

Mais pour Francesca Musiani, chercheuse au Centre Internet et Société du CNRS, la meilleure stratégie du Parti pirate serait d'avant tout asseoir une légitimité sur sa thématique de prédilection –le numérique– avant de se consacrer à d'autres sujets. «Il faut faire comprendre qu'aujourd'hui les enjeux de la technologie sont aussi des enjeux économiques et sociétaux. Focaliser l'action sur le numérique pourrait constituer un levier d'influence pour la suite», estime-t-elle.

Contours idéologiques fluides

La devise du parti –«Liberté, démocratie, partage»– est un slogan hybride, à mi-chemin entre les idées de Proudhon, Rousseau et John Stuart Mill, selon Francesca Musiani. Pour autant, définir la ligne du Parti pirate est un exercice laborieux. Lorsqu'on lui demande quelle philosophie politique a influencé son organisation, Florie Marie hésite un instant. «On a notre propre littérature et chacun de nous a ses propres orientations politiques. Finalement, on se retrouve tous sur la prise de décision collégiale et les valeurs humanistes et libertaires», conclut-elle.

«On se retrouve tous sur la prise de décision collégiale et les valeurs humanistes et libertaires.» Marie Florie, porte-parole du Parti pirate

Le Parti pirate serait-il de gauche? Certes, lorsqu'il doit s'allier à d'autres partis, il trouve davantage de points de dialogue avec les écologistes qu'avec la droite. Pourtant, l'étiquette de gauche ne lui serait pas appropriée, «surtout en France, où la gauche n'a généralement pas cette méfiance des institutions étatiques et la consécration des libertés individuelles», complète Francesca Musiani.

Une stagnation en France

Le Parti pirate a réussi à s'imposer jusqu'à l'hémicycle du Parlement européen, ou à la tête de grandes villes, telles que Prague. Mais alors, pourquoi peine-t-il à conquérir les Français? «Les pays scandinaves, et ceux où prospère le Parti pirate, sont des systèmes plus ouverts à la décentralisation et à la gouvernance non étatique. En France, en revanche, on considère que les décisions doivent être prises par les gouvernements, ce qui n'est pas compatible avec l'essence même du Parti pirate», répond Francesca Musiani.

La stratégie du parti pour la suite, Florie Marie la définit comme plus réformiste que révolutionnaire. «L'idée de pirater le système, c'est de l'intégrer et de le changer de l'intérieur vers plus de démocratie directe», explique-t-elle. Autrement dit, une démarche de «contournement», essentielle dans l'esprit pirate.

Parti-Pirate
http://www.slate.fr/story/213693/parti-pirate-abordage-silencieux-elections-legislatives-juin-2022-internet-transparence

Windows 11 exigera que les nouveaux ordinateurs portables aient une caméra frontale dès 2023

Mon 12 Jul 2021 - 15:31

Dans deux ans, votre ordinateur portable équipé de Windows 11 devra disposer d'une webcam. Ce n'est pas une prédiction, c'est un fait, car Microsoft l'exige. Dans le cadre de l'afflux d'actualités concernant son nouveau système d'exploitation, Microsoft a déclaré qu'à partir du 1er janvier 2023, tous les NOUVEAUX ordinateurs portables fonctionnant sous Windows 11 devront avoir une caméra frontale. Pour le moment, la caméra frontale est encore optionnelle.

Cette exigence matérielle semble être obligatoire pour tous les ordinateurs portables Windows 11 et non pour les ordinateurs de bureau à partir du 1er janvier 2023. Dans le document d'exigences matérielles relatives à Windows 11, Microsoft note que la caméra frontale doit avoir une résolution au moins HD (1280 × 720 pixels) avec un minimum de 15 fps. Dans des conditions de faible luminosité, la caméra doit maintenir 10 images par seconde. Elle doit également prendre en charge l'exposition automatique et la balance des blancs automatique, note le document. Plus loin nous pouvons lire que Windows 11 pourrait ne pas prendre en charge ou fonctionner sur les ordinateurs portables sans caméras ou avec des caméras qui ne sont pas au moins HD à partir de 2023.

Bien que la société n'ait pas fourni de commentaire concernant ses motivations, il semble que Microsoft force les webcams dans tous les ordinateurs portables Windows 11 pour s'assurer que les fabricants à petit budget n'ignoreront pas la webcam HD comme mesure de réduction des coûts (cela dit, les modules webcam HD ne sont pas vraiment chers, vous pouvez acheter une unité individuelle pour un peu plus d'un dollar sur des sites comme AliExpress). Il est également possible que Microsoft s'efforce d'exiger la prise en charge de Windows Hello sur les ordinateurs portables, une fonctionnalité qui améliorerait l'expérience utilisateur et la sécurité des appareils. Mais tout cela n'est que spéculation.

Microsoft déclare que « si un bouton de caméra dédié est implémenté, il peut s'agir d'un bouton de caméra à double action avec la possibilité de détecter "une demi-pression" et "une*pression complète" en tant qu'actions distinctes ou un bouton de caméra à action unique qui ne ne prend pas en charge une fonctionnalité "demi-presse" ». Les raisons exactes de la configuration matérielle requise pour Windows 11 restent floues dans le document, bien qu'elles soient susceptibles d'activer Windows Hello, qui est le système de reconnaissance faciale de Microsoft pour une connexion pratique sans mot de passe.

La nouvelle exigence pourrait provoquer un tollé parmi les défenseurs de la vie privée dans un contexte de craintes que les géants de la technologie aient un accès non sollicité aux caméras ou aux microphones des ordinateurs portables (ou de tout matériel).De même, cela pourrait également donner aux OEM une chance de présenter leurs ordinateurs portables avec un bouton de sourdine dédié pour le microphone et une caméra avec obturateur de caméra pour couvrir l'objectif. Notamment, le document de Microsoft recommande aux OEM d'ajouter des « contrôles physiques sous la forme d'obturateurs de confidentialité de la caméra » et « d'inclure éventuellement des LED de notification (NLED) ou un indicateur LED à l'antenne qui fournit une notification visuelle lorsque la caméra est en cours d'utilisation ». Apple avait résolu ce problème avec iOS 14 avec des indicateurs lumineux LED qui alertent essentiellement un utilisateur lorsque des applications ou des programmes accèdent à la caméra ou au micro.

caméras Microsoft Vie-privée Windows11
https://windows.developpez.com/actu/316558/Windows-11-exigera-que-les-nouveaux-ordinateurs-portables-aient-une-camera-frontale-des-2023/

CSS Legal Color Values

Sat 10 Jul 2021 - 14:39

***Colors in CSS can be specified by the following methods:

Hexadecimal colors
Hexadecimal colors with transparency
RGB colors
RGBA colors
HSL colors
HSLA colors
Predefined/Cross-browser color names
With the currentcolor keyword***

Hexadecimal Colors

A hexadecimal color is specified with: #RRGGBB, where the RR (red), GG (green) and BB (blue) hexadecimal integers specify the components of the color. All values must be between 00 and FF.

For example, the #0000ff value is rendered as blue, because the blue component is set to its highest value (ff) and the others are set to 00.
Example

Define different HEX colors:

p1 {background-color: #ff0000;} / red /

p2 {background-color: #00ff00;} / green /

p3 {background-color: #0000ff;} / blue /

Hexadecimal Colors With Transparency

A hexadecimal color is specified with: #RRGGBB. To add transparency, add two additional digits between 00 and FF.
Example

Define different HEX colors with transparency:

p1a {background-color: #ff000080;} / red transparency /

p2a {background-color: #00ff0080;} / green transparency /

p3a {background-color: #0000ff80;} / blue transparency /

RGB Colors

An RGB color value is specified with the rgb() function, which has the following syntax:

rgb(red, green, blue)

Each parameter (red, green, and blue) defines the intensity of the color and can be an integer between 0 and 255 or a percentage value (from 0% to 100%).

For example, the rgb(0,0,255) value is rendered as blue, because the blue parameter is set to its highest value (255) and the others are set to 0.

Also, the following values define equal color: rgb(0,0,255) and rgb(0%,0%,100%).
Example

Define different RGB colors:

p1 {background-color: rgb(255, 0, 0);} / red /

p2 {background-color: rgb(0, 255, 0);} / green /

p3 {background-color: rgb(0, 0, 255);} / blue /

RGBA Colors

RGBA color values are an extension of RGB color values with an alpha channel - which specifies the opacity of the object.

An RGBA color is specified with the rgba() function, which has the following syntax:

rgba(red, green, blue, alpha)

The alpha parameter is a number between 0.0 (fully transparent) and 1.0 (fully opaque).
Example

Define different RGB colors with opacity:

p1 {background-color: rgba(255, 0, 0, 0.3);} / red with opacity /

p2 {background-color: rgba(0, 255, 0, 0.3);} / green with opacity /

p3 {background-color: rgba(0, 0, 255, 0.3);} / blue with opacity /

HSL Colors

HSL stands for hue, saturation, and lightness - and represents a cylindrical-coordinate representation of colors.

An HSL color value is specified with the hsl() function, which has the following syntax:

hsl(hue, saturation, lightness)

Hue is a degree on the color wheel (from 0 to 360) - 0 (or 360) is red, 120 is green, 240 is blue. Saturation is a percentage value; 0% means a shade of gray and 100% is the full color. Lightness is also a percentage; 0% is black, 100% is white.
Example

Define different HSL colors:

p1 {background-color: hsl(120, 100%, 50%);} / green /

p2 {background-color: hsl(120, 100%, 75%);} / light green /

p3 {background-color: hsl(120, 100%, 25%);} / dark green /

p4 {background-color: hsl(120, 60%, 70%);} / pastel green /

HSLA Colors

HSLA color values are an extension of HSL color values with an alpha channel - which specifies the opacity of the object.

An HSLA color value is specified with the hsla() function, which has the following syntax:

hsla(hue, saturation, lightness, alpha)

The alpha parameter is a number between 0.0 (fully transparent) and 1.0 (fully opaque).
Example

Define different HSL colors with opacity:

p1 {background-color: hsla(120, 100%, 50%, 0.3);} / green with opacity /

p2 {background-color: hsla(120, 100%, 75%, 0.3);} / light green with opacity /

p3 {background-color: hsla(120, 100%, 25%, 0.3);} / dark green with opacity /

p4 {background-color: hsla(120, 60%, 70%, 0.3);} / pastel green with opacity /

Predefined/Cross-browser Color Names

140 color names are predefined in the HTML and CSS color specification.

For example: blue, red, coral, brown, etc:
Example

Define different color names:

p1 {background-color: blue;}

p2 {background-color: red;}

p3 {background-color: coral;}

p4 {background-color: brown;}

A list of all predefined names can be found in our Color Names Reference.

The currentcolor Keyword

The currentcolor keyword refers to the value of the color property of an element.
Example

The border color of the following <div> element will be blue, because the text color of the <div> element is blue:

myDIV {

color: blue; / Blue text color /
border: 10px solid currentcolor; / Blue border color /
}

css css3
https://www.w3schools.com/cssref/css_colors_legal.asp

Quitter Gmail pour une adresse e-mail gratuite à vie qui respecte la vie privée • Infomaniak

Thu 8 Jul 2021 - 20:05

Google gère environ 33.54% des adresses mail et Microsoft un peu plus que 30% [1]. Si vous recherchez une alternative européenne à Gmail ou Outlook qui est gratuite, sans publicité et qui respecte votre vie privée, vous êtes au bon endroit.
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  2. Transférez automatiquement vos e-mails sur la nouvelle adresse

Pas besoin d’avertir tous vos contacts. Ils utiliseront automatiquement votre nouvelle adresse au bout d’un certain temps, car ils répondront à vos derniers messages envoyés depuis infomaniak 😎

Une fois votre nouveau compte créé, redirigez votre ancienne adresse chez infomaniak :

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Cochez la case Transférer une copie des messages reçus

Vous êtes chez Hotmail, Outlook.com, Yahoo, Bluewin ou ProtonMail ? Suivez ce guide.

Félicitations ! Tous les messages envoyés à votre ancienne adresse Gmail seront désormais redirigés sur votre nouvelle adresse infomaniak.

  1. Récupérez vos anciens e-mails et tous vos dossiers

Si vous le souhaitez, vous pouvez copier automatiquement tous les messages et labels de votre ancienne adresse Gmail sur votre nouvelle adresse infomaniak :

Allez sur workspace.infomaniak.com/syncimap
Choisissez Gmail dans la liste des fournisseurs
Renseignez votre adresse Gmail et son mot de passe (infomaniak ne stockera pas ces informations)
Suivez scrupuleusement ce guide pour débloquer Gmail :
    Activez l’IMAP dans les paramètres de votre adresse Gmail
    Créez un mot de passe d’application ou désactivez temporairement la double authentification
    Autorisez l’accès aux applications moins sécurisées
    Autorisez l’accès de votre ordinateur à votre compte Google
Renseignez votre nouvelle adresse infomaniak et son mot de passe
Lancez la copie, vous recevrez un e-mail de confirmation dès la fin du processus !
  1. Récupérez vos contacts et vos rendez-vous

Il est possible de récupérer rapidement tout votre carnet d’adresses et vos rendez-vous Gmail chez infomaniak.

Voici comment exporter vos contacts Gmail :

Allez sur contacts.google.com
Dans la barre latérale gauche, cliquez sur Exporter
Choisissez le format vCard (pour les contacts iOS)

Voici comment exporter vos calendriers Gmail :

Allez sur calendar.google.com
Dans la barre latérale gauche, passez la souris sur le nom de votre agenda pour accéder aux Paramètres et partage
Cliquez sur le bouton Exporter l’agenda

Il suffit maintenant d’importer ces deux fichiers chez infomaniak 😎

Pour les contacts :

Allez sur contacts.infomaniak.com
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Le sort actuel de Mila est une honte pour la France | Slate.fr

Thu 8 Jul 2021 - 05:10

La société française traverse un moment historique, à un grand nombre de titres. Tout d'abord, elle tente de voir le bout du tunnel de sa première grande épidémie depuis la grippe espagnole de 1918. Elle voit arriver avec, pour certains, une réelle angoisse, une élection présidentielle qui imprime des élans politiques toujours plus clivants. Elle débat et se débat pour savoir si l'obligation vaccinale est une atteinte à la démocratie (question qu'elle ne s'était pas posée jusqu'à présent malgré l'existence de onze vaccins obligatoires). Et elle surnage dans un monde numérique dont elle croit savoir se servir alors que tout porte à croire que c'est le numérique qui se sert d'elle. Point culminant de cette nouvelle révolution humaine, une grande partie de la vie de plusieurs millions de Français a basculé de l'autre côté de l'écran de leurs smartphones et ordinateurs.

Cette nouvelle scène sociale, si elle ne concerne pas tous les Français (malgré l'impression dégagée lorsqu'on fréquente des réseaux sociaux comme Twitter, il existe encore des humains, assez nombreux, qui n'y ont jamais mis les pieds, ne savent pas ce qui s'y passe, sont à mille lieues des débats qui y font rage et s'en contrefoutent), joue un rôle prédominant chez un certain nombre d'enfants, d'adolescents et d'adultes.

Chaque fois que le monde numérique et intangible des réseaux sociaux déploie son ombre sur le monde «réel» (terme de plus en plus impropre, car la vie numérique a sa réalité aussi), des sirènes d'alarme devraient retentir à tous les niveaux de la société, du citoyen lambda aux plus hautes instances de la nation.

Les réseaux sociaux, phénomène incompréhensible pour ceux qui n'y sont pas plongés, sont désormais un univers digne de la série Black Mirror où numérique et réalité se fondent au point de devenir indissociables. Aux tout débuts, on a cru qu'il était possible d'avoir une vie sociale sur les réseaux et une autre, distincte, dans la «vraie vie». On a cru (on a souhaité?) que le dédoublement serait possible et que chaque vie serait dissociable de l'autre. Très vite, on s'est rendu compte que la notoriété sur les réseaux sociaux pouvait se traduire de façon très concrète (demandez aux Kardashian). La célébrité sur internet s'est avérée traduisible et payante dans la vie réelle et parfois, dans les vrais comptes en banque.

Et puis, il y a eu Mila.

Si vous n'avez jamais entendu parler de Mila, c'est une adolescente qui, à 16 ans, a exercé son droit d'expression et conspué l'islam en général et Mahomet en particulier, après avoir été provoquée et insultée. Sa prise de parole a déchaîné un torrent de haine et de violence qui, de mémoire de femme quasi quinqua, n'avait jamais eu d'équivalent dans notre histoire (début 2021, elle avait reçu plus de 50.000 menaces de mort).

Aucun rapport avec la religion, tout avec l'ignorance

Mila est déscolarisée, l'État a renoncé à la protéger autrement qu'en la surveillant continuellement dans la crainte que quelqu'un ne mette à exécution les nombreuses et épouvantables menaces dont elle est l'objet, et elle est dorénavant prisonnière chez elle. Elle subit une forme de torture psychologique à laquelle nombre d'adultes seraient bien en peine de résister. En outre, Mila, si elle a quelques soutiens, ne fait pas l'unanimité. Ceux qui prennent parti pour elle font ce qu'ils peuvent mais rien ne semble vouloir arrêter le déferlement de haine et de menaces contre cette jeune femme de 18 ans qui n'a commis aucune infraction.

Le procès d'un microscopique échantillon de ses harceleurs (treize spécimens) s'est tenu en juin et même pendant les audiences, Mila continuait de recevoir insultes et menaces de sévices. Rien ne semble arrêter la machine. Aucune des solutions que la société lui propose ne semble apte à la libérer de sa prison.

Le procès des harceleurs de Mila a exposé non pas la lie de l'espèce humaine, mais celle de l'intelligence. On y a découvert des individus relativement jeunes qui ont parfois reconnu que les menaces et les insultes qu'ils avaient proférées à l'égard de Mila étaient injustifiées et moralement répréhensibles. On y a découvert qu'ils confondaient blasphème (autorisé) et racisme (répréhensible). Que parfois ils ne savaient pas vraiment ce que Mila avait dit en réalité. Que comme le souligne maître Richard Malka, avocat de Mila, ils estiment souvent sans en appréhender le paradoxe que la liberté d'appeler au meurtre prévaut sur celle d'exprimer une opinion légale susceptible de les choquer.

Ils se sont jetés dans la curée pour faire comme les autres, obéissant au pire des instincts: celui de la meute qui déchiquète l'animal déjà à terre.

On y attendait des ressources de haine et des convictions religieuses acharnées, des inquisiteurs islamiques modernes drapés dans le respect d'une religion portée au pinacle, et on a principalement découvert des processus de réflexion proches du vide absolu, des puits de bêtise qui n'avaient souvent aucun rapport avec la religion, et tout avec l'ignorance. Non que la foi des harceleurs y eût changé quoi que ce soit: quelles que soient leurs motivations, la menace et l'insulte sont inacceptables et injustifiables.

D'ailleurs, bon nombre de harceleurs de Mila, qui ne seront jamais jugés, l'accablent au nom de leur foi. Notamment celui qui a mis le feu aux poudre, Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman, qui a déclaré sur Sud Radio en janvier 2020 à propos de Mila: «Qui sème le vent récolte la tempête [...] elle l'a cherché, elle l'assume», ouvrant ainsi la digue au flot de haine de la meute des suiveurs.

Dans ce délire de fange, on ne peut s'empêcher de chercher un éclair de raison, une étincelle de réflexion, quelque chose à quoi se raccrocher pour se dire qu'aussi fourvoyé soit-il, l'humain qui en est à l'origine a fait un effort intellectuel et s'est trompé de chemin.

Mais là, rien. Les harceleurs de Mila dont on a pu entendre les justifications se sont jetés dans la curée principalement pour faire comme les autres, obéissant au pire des instincts: celui de la meute qui déchiquète l'animal déjà à terre. Certains ne savaient même pas ce qu'elle avait dit ou fait, ou croyaient le savoir et ne s'étaient pas donné la peine de vérifier. L'instinct, chez tous, a prévalu.

Récupérer les codes des harceleurs et s'en servir contre eux

Le jugement a été rendu le 7 juillet. Sur les treize prévenus, onze ont été condamnés à des peines de quatre à six mois de prison avec sursis. Et maintenant quoi? La charge symbolique du procès est forte et nécessaire, mais en quoi va-t-elle changer la vie de Mila? Dans un entretien accordé à France Culture, son avocat raconte que la jeune femme, coupée de toute relation sociale physique, aimerait avoir un chien pour lui tenir compagnie. Or même ça, ça ne lui est pas permis: un chien doit être sorti deux fois par jour, ce qui donnerait l'occasion de localiser son lieu d'habitation. Mila, contrairement à ses agresseurs, reste en prison.

La condamnation des harceleurs de Mila, les pétitions pour la défendre, sont nécessaires mais elles ne suffiront pas à lui permettre de réintégrer la société. Hormis une expatriation ou une déconnexion absolue (et encore) auxquelles elle se refuse absolument (et elle a raison: comme elle le clame, pourquoi devrait-elle être sanctionnée pour les fautes des autres?), quelle solution concrète à apporter pour que cessent enfin les menaces et les injures, ou pour que tout du moins elles deviennent gérables?

Maître Malka affirme que ce ne sont pas des soutiens qu'il faut à Mila. Enfin, pas seulement: ils sont certes une absolue nécessité. Il faut enseigner la laïcité, dit-il, expliquer à l'école que le blasphème est autorisé et qu'à l'inverse du respect qu'on doit aux humains, «on a le droit de ne pas respecter une religion». Il a raison, bien entendu, mais même cela ne sera pas suffisant. Tous les harceleurs de Mila ne sont pas collégiens. Il en est pour qui l'éducation est terminée.

Alors que faire? La seule solution peut-être envisageable, le seul moyen qui pourrait éventuellement permettre d'entrevoir une solution pour que Mila, à défaut de vie normale, ait une vie acceptable, serait de parler à ses harceleurs présents et potentiels dans leur langue à eux. De se mettre à leur niveau, de récupérer leurs codes, et de s'en servir contre eux.

Les hommes et les femmes qui insultent et menacent au nom d'une religion font en règle générale ce que leur disent ceux qui les mènent, et imitent ceux qu'ils estiment être leurs égaux, dans une dynamique de lynchage. L'instinct grégaire est très fort dans ce genre de phénomène; les prévenus du procès Mila évoquent un «effet d'entraînement». Dans cette situation, l'économie de la réflexion est absolue. On a des modèles simples, et une division du monde totalement binaire: il y a ce qui se fait, et ce qui ne se fait pas. Il y a les gens bien, et tous les autres. Ceux qu'on admire, et ceux qu'on maudit. Les intouchables, et ceux qui peuvent servir de cible, surtout lorsqu'on se sent protégé par sa meute, voire son anonymat.

Le seul moyen de faire respecter Mila est donc de la faire passer dans le camp des intouchables aux yeux de ces gens-là. Pour les plus fanatiques des religieux, la cause est perdue et Mila devra toujours être protégée des djihadistes opportunistes du XXIe siècle, au même titre que les journalistes de Charlie Hebdo. Mais pour les autres, ceux qui suivent le troupeau, qui ont cru que Mila était raciste et se sont contentés de faire comme les autres, de s'inventer une indignation pour mieux y répondre, la solution est à la fois accessible et pathétique: il faut faire de Mila une star.

La nouvelle Marianne de nos mairies et de nos timbres

Les propos tenus par Mila servent de prétexte à son harcèlement parce qu'elle est perçue comme vulnérable et inférieure par ceux qui l'attaquent. Lesbienne, fille, isolée, inconnue, ordinaire, exposée: autant d'éléments combinés qui alimentent dans l'esprit de ceux qui ne réfléchissent pas une sensation d'impunité. Si Mila avait la notoriété d'un Omar Sy, l'aplomb d'une Adèle Haenel, la fortune d'une Taylor Swift, le crédit de respect d'un Booba aux yeux de cette population, elle bénéficierait du respect profond qu'inspire tout ce qui brille à ceux pour qui la célébrité est la valeur suprême, et qui n'oseraient alors pas s'attaquer ainsi à elle de peur d'abîmer une idole.

Intellectuellement, c'est une solution épouvantable. Adopter les codes des harceleurs pour leur intimer le respect, transformer Mila en intouchable par la vertu des apparences, c'est tourner le dos à la justice, à la raison, à la morale. Mais justice ne sera jamais rendue à Mila, et cette abdication temporaire des valeurs auxquelles nous aspirons, c'est sans doute le prix à payer pour les nombreux mois de lâcheté de tous ceux qui, dès le premier jour, ont détourné le regard au lieu de prendre sa défense et de tout faire pour la protéger.

Si l'on veut sauver Mila, au lieu de se résigner à la savoir emmurée vivante dans notre indifférence, il faut la faire sortir et l'imposer, partout. À l'Élysée aux côtés de Macron, à la place de Justin Bieber (!). À la télévision, dans les émissions de variété (Mila chante très bien, soit dit en passant). Sur toutes les affiches publicitaires de toutes les grandes marques qui impressionnent les plus influençables: les Nike, Dior, Chanel, Vuitton, Coca-Cola, Louboutin, et d'autres encore. Sur les photos de profil de toutes les stars des réseaux sociaux, dans les grandes productions, les séries télévisées. Mila, aujourd'hui, devrait être à Cannes, sur le tapis rouge, au bras des stars du cinéma.

Si nous ne sauvons pas la vie de Mila, alors nous aurons perdu l'honneur, la morale, et le droit de nous proclamer une société démocratique et juste.

Je voudrais voir Mila partout, jusqu'à la folie, jusqu'au malaise. Mila doit devenir la nouvelle Marianne de nos mairies et de nos timbres. Depuis une dizaine d'années, une guerre insidieuse contre la liberté d'expression et la liberté tout court est menée dans la société, avec un nombre de victimes intolérable. Le Bataclan, les fusillades des terrasses, Charlie Hebdo, Samuel Paty et toutes les autres victimes de la radicalité ne sont plus que des souvenirs pour en témoigner. Mila est vivante et le vit dans sa chair. Elle est condamnée à avoir un destin, l'anonymat ne lui est plus permis. Elle doit devenir l'égérie de la liberté d'expression, une égérie officielle. Que son nom et son visage soient omniprésents jusqu'à l'outrance pour imposer silence sans contradiction possible à ceux qui croient que l'univers fictif des religions a plus de valeur que la vie d'une jeune femme, qu'il a plus de valeur que la liberté.

Il ne sera plus temps, si Mila disparaît, victime de fous de Dieu ou parce qu'elle ne supporte plus sa vie de recluse et qu'elle décide d'y mettre fin, de faire naître partout des rues Mila, des places Mila, et d'organiser des cérémonies officielles ineptes et creuses avec drapeaux français et larmes de circonstance, avant de tourner la page dans le soulagement des autorités pas fâchées d'en avoir fini avec cette histoire. Si collectivement, nous ne sauvons pas la vie de Mila –c'est-à-dire que nous ne nous contentons pas de la savoir vivante, car ce n'est pas une vie qu'elle mène, mais que nous ne lui assurons pas un parcours de vie acceptable, fût-ce sous les projecteurs et au prix d'une notoriété fabriquée par la nécessité– alors nous aurons perdu l'honneur, la morale, et le droit de nous proclamer une société démocratique et juste. Nous aurons perdu le droit à notre liberté, car c'est en la personne de Mila qu'il se joue aujourd'hui, dans un drame qui la dépasse et qu'elle incarne pourtant avec un courage qui force le respect.

La République protège ses enfants, elle ne les condamne pas à se taire et à se cacher pour continuer de vivre tranquillement sans trop déranger sa conscience. Le sort actuel de Mila est une honte pour la France, pour chaque Français qui le connaît et ne prend pas ouvertement sa défense, pour chaque personnage public –élu, actrice, chanteur, autrice, journaliste, YouTubeur, influenceuse et autres milliardaires– qui ne prend pas parti pour elle.

Tant que Mila vivra recluse, le pays aura une souillure à l'âme dont les relents empoisonneront la démocratie au point de la pourrir. L'affaire Mila est un tournant dans l'histoire de France contemporaine. Si nous ne choisissons pas la bonne direction, elle sera condamnée à la tragédie et nous, au déshonneur, à la honte et, au bout du chemin, à la déchéance de notre droit à une liberté que nous lui refusons.

liberté-d-expression
http://www.slate.fr/story/212070/comment-proteger-mila-adolescente-harcelement-menaces-proces-condamnation-star-liberte-expression-democratie

La numérisation du quotidien, une violence inouïe et ordinaire

Tue 6 Jul 2021 - 15:02

Accélérée par la crise du covid, la numérisation de la vie quotidienne se poursuit, brutalisant quotidiennement les dépassés et les réfractaires sur l’air du « c’est ainsi ». Cette violence mériterait pourtant de trouver écho sur la place publique, explique notre chroniqueuse, d’autant plus que les services publics ne sont pas épargnés.

Imaginez que l’État et les entreprises aient décidé que tout se ferait, désormais, dans une autre langue. En anglais, mettons. Pour remplir sa déclaration d’impôts, refaire sa carte grise, ouvrir une ligne de téléphone, acheter un billet de train — ce serait en anglais. La décision aurait été motivée par d’alléchantes perspectives de profit pour les multinationales, qui pourraient licencier une bonne partie du personnel servant d’interface avec le pays hôte tout en s’épargnant les coûts de traduction de tout le marketing, des procédures techniques et de la gestion client. L’État, lui, aurait investi dans les « procédures anglicisées » pour faciliter sa mise en conformité avec les institutions européennes et internationales. On aurait considéré qu’une bonne partie de la population — en réalité uniquement les couches les plus favorisées — maîtrisait cette langue, que les jeunes élevés aux séries et à la musique américaines la parlaient de plus en plus, et que le reste des gens allait s’y mettre. Ou plutôt, les sphères dirigeantes ne se seraient même pas posé la question. Elles seraient parties du principe que c’était un progrès, évident et consensuel, qu’il fallait s’aligner sur les pratiques du secteur privé et que de toute façon tous les pays européens faisaient pareil. Et le président de la République aurait annoncé que l’administration serait anglicisée à 100 % d’ici 2022.

Quant à vous, lassé de recevoir des courriers incompréhensibles et de ne pouvoir y répondre, vous auriez poussé la porte du Pôle emploi avec la ferme intention de régler enfin votre dossier. Mais la personne au guichet vous rappellerait d’un air désolé qu’elle n’a pas le droit de parler français. Elle vous indiquerait un stand improvisé devant lequel s’étirerait une queue de plusieurs mètres et d’où partiraient des éclats de voix courroucés. Une hôtesse surmenée traduirait les courriers tendus par les usagers, sans pouvoir intervenir sur leurs dossiers. Postés dans le hall, les vigiles se tiendraient prêts à intervenir, car bizarrement, depuis l’anglicisation des services, les agressions sur le personnel auraient augmenté, et des pancartes rappelleraient les peines encourues pour outrage à une personne chargée d’une mission de service public.

Impossible d’attendre deux heures pour accéder à la traduction. Il ne vous resterait qu’à déranger encore votre nièce qui a étudié aux États-Unis pour qu’elle fasse vos démarches. Vous rentreriez avec votre lassitude, votre exaspération. À nouveau, vous vous étonneriez que l’anglicisation des services n’ait pas déclenché un tollé et qu’elle ne suscite que des commentaires agacés en privé, sans effet.

Que devient toute cette colère ? Depuis des années, tout cela se déroule dans une ambiance de faux engouement et d’autocensure. L’employée du Pôle emploi, de la CAF ou des impôts déteste probablement autant que vous cette nouvelle norme qui détruit son travail. Mais ni elle, ni ses collègues, ni son syndicat n’ont émis la moindre critique en public, de peur de passer pour des anglophobes réactionnaires fermés au reste du monde.

Treize millions de personnes pour qui la vie est devenue impossible

Cette histoire m’est venue quand j’ai dû à nouveau effectuer les démarches en ligne de mes parents. Malgré leur âge, ils ne font pas partie des 23 % de la population adulte qui se disent « mal à l’aise avec le numérique » [1]. Ils possèdent des ordinateurs personnels depuis des décennies, et je me souviens que mon père m’a montré comment envoyer un courriel en 1995. Mais, bien qu’ils soient privilégiés et disposent de tout le matériel nécessaire, il leur est impossible de jongler avec une dizaine d’espaces personnels et des codes confidentiels envoyés par SMS. Le problème à résoudre ce jour-là, la résiliation d’un abonnement Free, fait sans doute partie des cas extrêmes auxquels ils pouvaient être confrontés : pour obtenir l’adresse à laquelle renvoyer sa box, il faut composer le numéro d’un serveur vocal et passer sans encombre toutes les procédures de vérification automatisées. À ce stade déjà psychédélique, l’entreprise dont le fondateur est copropriétaire du quotidien dit de référence [le journal Le Monde] de ce pays a décidé de vous tendre un piège : le robot vous demande votre « code hotline », un code dont vous n’avez jamais entendu parler, qui n’est ni votre identifiant ni votre code secret. Il est caché dans la rubrique « Mon assistance » de votre espace personnel, mais pour le savoir, j’ai dû aller enquêter sur des forums d’usagers en ligne. Ensuite, il fallait encore repasser par la plate-forme téléphonique sans se tromper à aucune de ses étapes, récupérer le formulaire de résiliation actualisé que le serveur vous fait envoyer par courriel, l’imprimer, puis se débrouiller pour trouver un point relais affilié à une entreprise bien spécifique, là encore en allant le chercher sur internet. Mes parents n’avaient tout simplement aucune chance d’y arriver. Aucune.

Officiellement, nous avons donc 23 % de la population française, c’est-à-dire plus d’un adulte sur quatre, c’est-à-dire treize millions de personnes, pour qui la vie est devenue impossible. Treize millions de personnes qui ne peuvent même plus s’acheter un billet de train, qui se sentent incompétentes et humiliées, font la queue dans les Maisons des services publics et n’ont aucune chance de trouver un emploi par les voies officielles, de percevoir les allocations auxquelles elles ont droit ou de toucher les subventions à la rénovation thermique. C’est le résultat de la numérisation des services : plus d’un adulte sur cinq est devenu illettré parce que l’État et les entreprises, en vingt ans, ont imposé l’équivalent d’une nouvelle langue. Pour quelqu’un qui n’a jamais possédé d’ordinateur et ne se connecte jamais, son apprentissage est hors de portée — pas plus qu’on peut maîtriser l’anglais, le chinois ou le norvégien en quelques mois, à moins d’y consacrer absolument tout son temps. C’est l’une des transformations sociales les plus radicales et les plus absurdes qui ait jamais été menée ; et les élites ont réussi à faire en sorte qu’on s’oblige à la considérer comme une évidence, un détail pratique dont toute personne de bonne volonté peut très bien s’accommoder (« Il va falloir vous y mettre »).

L’État ne devrait pas pouvoir exiger l’achat d’un ordinateur, d’un « smartphone », d’une imprimante, d’un scanneur et d’un abonnement internet

Mais les discours misérabilistes sur la « fracture numérique » ignorent un point essentiel : c’est le fait que parmi ces treize millions d’individus, une bonne partie pense peut-être que l’État ne devrait pas pouvoir exiger d’eux qu’ils achètent un ordinateur, un smartphone, une imprimante, un scanneur et un abonnement internet (le parc électronique de base) ; qu’ils aident des entreprises privées à faire du data mining ; qu’ils transforment leur vie pour se consacrer à ces systèmes addictifs et envahissants ; qu’ils contribuent à la suppression des fonctionnaires et aux licenciements induits par la numérisation. Une partie d’entre eux pense aussi qu’on ne peut pas les obliger à polluer en achetant toutes ces machines « dématérialisantes ». Qu’on veuille les aider ou leur botter les fesses, on présente toujours ceux et celles qui répugnent à numériser leur vie comme des gens qui n’ont pas encore compris, alors que, bien au contraire, ils ont souvent très bien compris. La question n’est pas celle de l’aptitude personnelle mais celle de la liberté.

La numérisation des commerces et des administrations a en elle-même des conséquences plus directes et décisives que les résultats des élections de ce mois de juin. Elle est pourtant totalement absente du débat public. Hormis le collectif Écran total [2], qui rassemble depuis une dizaine d’années des professionnels confrontés à la déshumanisation de leurs métiers par le numérique et des chômeurs en lutte contre la « bunkérisation » des services publics, rares sont ceux qui ont le courage d’en tirer les conclusions politiques.

fracture-numérique numérique
https://reporterre.net/La-numerisation-du-quotidien-une-violence-inouie-et-ordinaire

OpenStreetMap looks to relocate to EU due to Brexit limitations | Brexit | The Guardian

Tue 6 Jul 2021 - 14:15

OpenStreetMap, the Wikipedia-for-maps organisation that seeks to create a free and open-source map of the globe, is considering relocating to the EU, almost 20 years after it was founded in the UK by the British entrepreneur Steve Coast.

OpenStreetMap Foundation, which was formally registered in 2006, two years after the project began, is a limited company registered in England and Wales. Following Brexit, the organisation says the lack of agreement between the UK and EU could render its continued operation in Britain untenable.

“There is not one reason for moving, but a multitude of paper cuts, most of which have been triggered or amplified by Brexit,” Guillaume Rischard, the organisation’s treasurer, told members of the foundation in an email sent earlier this month.

One “important reason”, Rischard said, was the failure of the UK and EU to agree on mutual recognition of database rights. While both have an agreement to recognise copyright protections, that only covers work which is creative in nature.

Maps, as a simple factual representation of the world, are not covered by copyright in the same way, but until Brexit were covered by an EU-wide agreement that protected databases where there had been “a substantial investment in obtaining, verifying or presenting the data”. But since Brexit, any database made on or after 1 January 2021 in the UK will not be protected in the EU, and vice versa.

Other concerns Rischard listed include the increasing complexity and cost of “banking, finance and using PayPal in the UK”, the inability for the organisation to secure charitable status, and the loss of .eu domains.

The increased importance of the EU in matters of tech regulation also played a role: “We could more effectively lobby the EU [and] EU governments and have more of an impact, especially in countries where there is no local chapter,” Rischard wrote.

The move may still not happen if the foundation can’t find a suitable country to relocate to. Ireland is out, because of a requirement for directors to be residents; France too, because of the difficulty in guaranteeing English-language services. “The negative side is that it would mean a lot of work, and cost time and money,” Rischard added.

In just a few years, OpenStreetMap has succeeded in producing highly detailed maps that rival those created by national bodies and big tech companies such as Google and Nokia. A large network of volunteers combines remote work, such as tracing satellite imagery to update natural features, with on-the-ground expertise, touring city centres to ensure that shops, restaurants and offices are correctly recorded.

The organisation’s maps are used by companies including Apple, Microsoft and Uber, and the increasing reliance of some of the world’s largest companies on the open-source map has sparked controversy within the community: by 2020, for instance, Apple alone had contributed more than 13m edits to the atlas, leading some to worry that a shift in focus could prevent it from achieving its original goal of providing maps to underserved communities.

In a statement, the OpenStreetMap Foundation said: “We are actively researching options to protect the OSM community’s interests, and one option under investigation is relocation to an EU member state. We have made no decisions so far.”

Brexit OpenStreetMap
https://www.theguardian.com/politics/2021/jun/30/openstreetmap-looks-to-relocate-to-eu-due-to-brexit-limitations

"Fondation": une date de diffusion et une nouvelle bande-annonce pour la série | Le HuffPost

Tue 29 Jun 2021 - 12:12

SÉRIE - “Fondation”, c’est pour le 24 septembre prochain. Apple TV+ a dévoilé ce lundi 28 juin la date de diffusion de la série de science-fiction par le biais d’un nouveau trailer, visible en tête d’article. Le programme est attendu depuis de nombreuses années, car dès 2007, il était envisagé par Sony qui en a ensuite vendu les droits à HBO, avant qu’il soit récupéré par Apple TV+.

Dirigé par David S. Goyer (“The Dark Knight: Le Chevalier noir”) et composé de dix épisodes, il est le projet le plus ambitieux de la plateforme de streaming.

Et pour cause, il est adapté de la saga littéraire culte d’Isaac Asimov, composée de sept romans parus entre 1953 et 1993. Une saga qui aurait notamment influencé George Lucas pour son univers “Star Wars”.

L’histoire se déroule 22.000 ans après l’ère moderne. La Terre est devenue inhabitable pour l’Homme qui a pris possession de 25 millions de planètes, formant ainsi un gigantesque Empire. Hari Seldon, un mathématicien capable de lire l’avenir grâce à la Psychohistoire (science qu’il a lui-même inventée), alerte sur l’effondrement imminent de l’Humanité et met au point le Plan Seldon, destiné à préserver son héritage.

Au regard des premières images, la série semble tenir la promesse d’un univers futuriste et épique aux décors époustouflants. Le casting est composé de Lee Pace (Frère Day), Jared Harris (Hari Seldon), Cassian Bilton (Frère Dawn), Laura Birn (Eto Demerzel) ou encore de Leah Harvey (Salvor Hardin). Entre autres

Fondation série
https://www.huffingtonpost.fr/entry/fondation-une-date-de-diffusion-et-une-nouvelle-bande-annonce-pour-la-serie_fr_60dad1abe4b02f1aed4cfc92

Windows 11 risque de pousser à l’achat de nouveaux PC au pire moment possible | Numérama

Mon 28 Jun 2021 - 22:38

La nouvelle version de Windows pourrait bien rebuter beaucoup de propriétaires de PC. L'OS de Microsoft demande des caractéristiques techniques très exigeantes pour tourner proprement et risque de laisser plein d'ordinateurs de côté alors que la situation est déjà critique.

Depuis le 24 juin dernier, la confusion règne chez Microsoft. L’entreprise a profité de cette fin du mois de juin pour dévoiler la toute dernière version de son système d’exploitation : Windows 11. Mais plus que les nouveautés de cet OS, c’est surtout sa compatibilité qui fait parler d’elle depuis trois jours.

Très tôt, Microsoft a mis à disposition un outil pour vérifier si votre ordinateur était capable de faire tourner cette nouvelle version de Windows. Petit bémol, le logiciel indiquait dans un très grand nombre de cas que la machine ne serait pas capable d’installer le nouvel OS. Pendant un instant, il fut question de potentiels faux positifs ou d’outil buggé, mais il semblerait finalement que Windows 11 laisse bel et bien des tas de machines sur le carreau.

Exclusion des PCs sortis avant 2017

Durant le week-end qui a suivi la conférence, Microsoft n’a cessé de modifier les caractéristiques techniques minimales nécessaires pour profiter de Windows 11. Dans un premier temps, il était question d’une configuration « plancher » assez permissive qui autorisait l’installation de Windows 11 avec quelques sacrifices, et d’une configuration « recommandée » qui permettait de profiter de l’OS dans les meilleures conditions possible. Les puces TPM (on vous explique ce que c’est ici) et les processeurs variaient notamment selon le cahier des charges choisi.

Sauf que dans la soirée du vendredi 25 au samedi 26 juin 2021, ces différences ont été pratiquement toutes gommées. D’après Microsoft, pour faire tourner Windows 11 il faudra forcément une puce TPM 2.0 et un ordinateur équipé avec l’un des processeurs acceptés par Microsoft. Que vous ayez un matériel Intel, Qualcomm ou AMD, il y a de fortes chances pour que votre ordinateur ne soit pas éligible.

Pour faire simple, si votre processeur est antérieur à 2017, il vous sera impossible de profiter de Windows 11 avec les contraintes actuelles de Microsoft. Même certains appareils Surface pourtant directement commercialisés par Microsoft ne sont pas éligibles à la mise à jour. Une tactique incompréhensible, qui arrive en plus au pire moment possible.

Si votre ordinateur est marqué comme incompatible, alors la solution proposée par Microsoft est d’aller « acheter un nouveau PC Windows 10 qui répond aux exigences » ou de rester sous Windows 10. Cette incitation au renouvellement est assez malvenue pour plusieurs raisons.

Problématiques écologiques et économiques

Premièrement, exclure tout un tas de machines sorties il y a à peine quelques années risque de créer une montagne de déchets électroniques, à un moment où l’empreinte carbone de nos gadgets commence à devenir un sérieux problème. Sur le papier, de nombreux ordinateurs ont la puissance nécessaire pour faire tourner Windows 11, mais puisque leur processeur n’est pas approuvé par Microsoft, ils ne pourront pas profiter de la mise à jour. Résultat, ils risquent d’être mis de côté dans les prochaines années au profit d’une machine neuve, alors qu’ils avaient encore probablement de belles années à vivre. De ce point de vue là, Apple est bien plus responsable que Microsoft, puisque même certains ordinateurs sortis en 2013 auront le droit à la dernière mise à jour du système.

Et même si vous comptiez acheter une nouvelle machine, pas sûr que vous trouviez votre bonheur sur le marché actuel. L’industrie électronique est frappée par une pénurie de semi-conducteurs depuis de nombreux mois et cette dernière ne risque pas de prendre fin avant 2022 au moins. La production de cartes graphiques, de smartphones, de tablette et de PC est ralentie dans le monde entier à cause de l’effet conjugué de la course aux cryptomonnaies et des confinements mondiaux de 2020. Pour le dire simplement, ce n’est pas le bon moment pour acheter ou construire un nouvel ordinateur.

Malgré cette situation explosive, Microsoft semble pousser au vice en encourageant toutes celles et ceux qui ont un ordinateur vieux de 4 ans à remettre la main au portefeuille. Une décision d’autant plus incompréhensible que Windows 10 avait justement su séduire grâce à une barrière d’entrée technique assez basse. Espérons que l’entreprise change d’avis rapidement et assouplisse un peu ses règles, car autrement de très nombreuses machines vont rester sur Windows 10. Cela pourrait créer un casse-tête logiciel pour l’éditeur, qui risque de se retrouver dans quelques années dans une situation similaire à celle qu’il avait connue avec Windows XP.

obsolescence-programmée Windows
https://www.numerama.com/tech/722505-windows-11-risque-pousser-a-lachat-de-nouveaux-pc-au-pire-moment-possible.html#utm_medium=distibuted&utm_source=rss&utm_campaign=722505

L'apparition tardive des bagages à roulettes, une question de sexisme | Slate.fr

Sat 26 Jun 2021 - 10:14

Après Le Dîner d'Adam Smith, paru en 2012 et traduit en français en 2019, l'essayiste suédoise Katrine Marçal (C'est pas moi) vient de publier Mother of Invention: How Good Ideas Get Ignored in an Economy Built for Men, dans lequel elle explique comment certaines inventions ont tout simplement été mises au rebut parce qu'elles ne collaient pas avec notre monde trop souvent pensé par et pour les hommes.

Le site Jezebel s'attarde sur l'une des histoires racontées par l'autrice: celle de la valise à roulettes, officiellement lancée en 1972... mais qui aurait en fait pu l'être des décennies plus tôt. Marçal raconte en effet que dès les années 1940, les voyageuses régulières avaient pris l'habitude de placer sous leurs valises de petits gadgets permettant de faire rouler le bagage. Un gage de rapidité et d'indépendance.

Valise papillonValise papillon

Seulement voilà: le monde des hommes avait visiblement décidé que ce gain de liberté n'augurait rien de bon. Katrine Marçal décrit par exemple le contenu d'une lettre envoyée par une femme britannique à son journal local en 1967. Celle-ci y raconte avoir été forcée par un chauffeur de bus à prendre un ticket supplémentaire pour sa valise à roulettes, au motif que tout objet sur roues devait être considéré comme une poussette...

Ni pour hommes, ni pour femmes

La valise à roulettes rendait les femmes trop libres... et les hommes pas assez virils. Une fois démocratisée la commercialisation de ce genre d'article, Katrine Marçal explique qu'il a fallu une quinzaine d'années avant que les hommes commencent à en acquérir, pour eux-mêmes comme pour leurs épouses. Auparavant, ce genre de bagage était considéré comme insuffisamment masculin... et puisque l'idée qu'une femme puisse voyager seule semblait totalement aberrante, il y avait donc toujours un petit mari pour porter la valise de sa femme. Dans ce cas, pourquoi s'embêter avec des roulettes.

Le nombre de voyageuses indépendantes (auxquelles Lucie Azéma consacré un livre formidable) ayant fini par augmenter, la valise à roulettes s'est finalement démocratisée dans les années 1980, conclut Jezebel. Auparavant, des millions de voyageuses et de voyageurs auront eu le dos réduit en compote au nom des stéréotypes de genre.

innovation sexisme
http://www.slate.fr/story/211420/valise-roulettes-bagages-aeroport-stereotypes-genre

Des millions d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil potentiellement dangereux rappelés par Philips - Var-Matin

Tue 15 Jun 2021 - 15:19

Philips va rappeler certains de ses appareils d'aide respiratoire en raison d'un risque de dégradation et de toxicité d'un composant en mousse qui pourrait devenir cancérigène, a déclaré lundi le groupe néerlandais spécialisé dans les équipements médicaux et les produits de santé.

La mousse utilisée pour réduire le bruit des appareils peut, à mesure qu'elle se dégrade, se transformer en petites particules inhalées et irriter les voies respiratoires, a précisé le groupe en annonçant le rappel. Les gaz dégagés en cours de dégradation peuvent également être toxiques ou poser des risques de cancer.

Entre trois et quatre millions d'appareils de traitement de l'apnée du sommeil et de ventilateurs mécaniques seront visés, a déclaré Frans van Houten, le directeur général de Philips.

Une pénurie à prévoir

"Nous allons mettre toutes nos capacités au service du remplacement et de la réparation de ces unités", a déclaré le directeur général lors d'un appel téléphonique, ajoutant que le rappel prendrait probablement un an.

Cela "a pour conséquence que nous ne serons pas en mesure de servir de nouveaux clients, il y aura donc une pénurie sur le terrain", a-t-il averti.

Les personnes utilisant cette machine doivent cesser de l'utiliser

Le porte-parole du groupe, Steve Klink, a expliqué que le rappel porte à 80 % sur des appareils CPAP, qui aident les personnes souffrant d'apnée du sommeil. Les personnes utilisant cette machine doivent cesser de l'utiliser. Environ deux tiers de ces appareils sont vendus aux États-Unis.

Les 20 % restants concernent des respirateurs artificiels de maintien en vie. Les médecins en charge de patients sous respirateurs artificiels doivent d'abord estimer si le danger potentiel lié au composant l'emporte sur les autres risques, a recommandé la société.

"impact possible sur les patients"

"Philips a reçu des rapports faisant état d'un impact possible sur les patients en raison de la dégradation de la mousse", a déclaré l'entreprise dans un communiqué. "A ce jour, aucun décès n'a été signalé suite à ces problèmes".

Le porte-parole Steve Klink a précisé que le nombre de plaintes concernant les appareils représentaient 0,03 % du total de ceux vendus en 2020.

Philips a indiqué travailler avec les autorités sanitaires sur un remplacement fiable du composant défectueux, mais a prévenu qu'il devait d'abord recevoir une autorisation médicale et réglementaire.

santé
https://www.varmatin.com/sante/des-millions-dappareils-respiratoires-pour-lapnee-du-sommeil-potentiellement-dangereux-rappeles-par-philips-695299

Le baccalauréat est-il un héritage napoléonien ?

Sun 13 Jun 2021 - 19:25

Théologie, droit, médecine, sciences mathématiques et physiques, lettres : dans ces cinq domaines qui structurent l’université au début du XIXe siècle, les grades « conférés par les Facultés à la suite d’examens et d’actes publics […] seront au nombre de trois : le baccalauréat, la licence et le doctorat », indique le décret du 17 mars 1808 signé par Napoléon.

Ce texte pose les bases du baccalauréat moderne. Cependant, cet examen n’est pas une création ex nihilo et son intitulé existait déjà sous l’Ancien Régime. Dans quelle mesure la date de 1808 marque-t-elle un tournant dans l’histoire de l’éducation ? Quelles traces la période napoléonienne a-t-elle laissées dans l’enseignement secondaire tel que nous le connaissons ?

Le nouveau bac de 1808

Du Moyen Âge jusqu’à la Révolution française, l’organisation universitaire a reposé fondamentalement sur quatre types de facultés : les « Facultés des Arts » dont le cycle d’études formait un tout en soi et un préalable à l’entrée dans les facultés spécialisées de « Théologie », de « Droit » ou de « Médecine ». Le baccalauréat antérieur à celui institué par Napoléon Ier était l’un des grades décernés par les Facultés des Arts.

Le décret du 17 mars 1808 emprunte à l’ancienne organisation des universités le tronçonnement en facultés. Il va exister de fait une différence de nature entre les facultés « professionnelles » (droit, médecine, et aussi théologie) et les deux autres facultés (lettres et sciences) qui n’eurent guère d’autre fonction officielle au XIXe siècle que celle de délivrer les grades. Ces deux facultés proviennent de la partition de l’ancienne Faculté des arts opérée par le décret de 1808.

Ce baccalauréat refondé fut bien, sur le fond et sur la forme, un examen effectif d’entrée à l’Université. L’article 22 du décret du 17 mars 1808 stipule que « pour être admis à subir l’examen du baccalauréat, il faudra être âgé au moins de seize ans et répondre sur tout ce qu’on enseigne dans les hautes classes des lycées ».

À l’origine, le jury d’examen du baccalauréat est donc composé quasi exclusivement d’universitaires. Cela découle logiquement du fait que le baccalauréat est le premier grade universitaire et un passeport d’entrée dans l’Université. Au tout début du baccalauréat, une circulaire du 5 avril 1810 prescrivait que les examens universitaires devaient commencer le 1er août.

Les aspirants au doctorat subissaient les premiers les épreuves. Puis venaient les aspirants au grade de la licence. Les candidats au baccalauréat étaient examinés les derniers. Les professeurs d’université ne pouvaient partir en vacances que lorsque tous les examens étaient terminés.

La création des lycées

Cette refondation du baccalauréat par Napoléon Ier en 1808 n’est pas sans lien avec la fondation du « lycée » en 1802 par Napoléon Bonaparte alors premier consul (le premier des trois consuls qui dirigeaient le gouvernement). C’est aussi un triumvirat qui est placé à la tête du lycée nouvellement créé : un proviseur, un censeur, un procureur gérant (cette dernière appellation étant remplacée par celle d’économe en 1809).

Le cursus du lycée est complètement tendu vers le baccalauréat comme le marque le « compte à rebours » des intitulés des classes : de la sixième à la première (appelée aussi « classe de rhétorique ») puis la terminale, sans aucun examen intermédiaire.

Selon le décret du 17 mars 1808, les professeurs de lycée pour les « hautes classes » devaient être docteurs ; les professeurs des deux avant-dernières années, licenciés ; les professeurs des quatre premières années de lycée bacheliers.

Napoléon s’est personnellement prononcé pour que les études classiques prédominent, comme l’expliquait Louis Madelin dans La nation sous l’empereur son histoire du consultat et de l’Empire :

« Il faut que l’enseignement soit avant tout judicieux et classique […]. Avant tout, mettons la jeunesse au régime des saines et fortes lectures. Corneille, Bossuet, voilà les maîtres qu’il leur faut. Cela est grand, sublime, et en même temps régulier, paisible, subordonné […]. Il faut des conseillers d’État, des préfets, des officiers, des professeurs […]. Telles étaient les idées du maître. »

Trois inspecteurs généraux surveillent l’ensemble des lycées. Une grande partie de leurs élèves doivent être choisis à la discrétion du gouvernement « parmi les fils de militaires et de fonctionnaires qui ont bien servi ». Il s’agit avant tout de former les cadres administratifs et militaires.

Quelle place pour les filles ?

On se doute que ce dispositif lycée/baccalauréat ne concerne pas du tout les filles. Certaines, rares et isolées, vont cependant passer le baccalauréat, non sans difficulté. La première bachelière est une institutrice vosgienne – Julie Daubié – qui obtient le baccalauréat à 37 ans, en 1861, après plusieurs vaines tentatives pour se présenter. Un deuxième baccalauréat est délivré à une femme en 1863 par la Sorbonne :

« C’était encore, en 1887, un phénomène extraordinaire pour une jeune fille que de se présenter à cet examen. Aux épreuves écrites, sur une centaine de candidats, on remarquait deux robes. Encore la seconde était-elle une soutane. Afin que la candidate ne fût pas mêlée à la foule, on lui avait réservé une place à part au bord de la propre table des examinateurs » (cité par Michèle Tournier, thèse de 3 °Cycle, 1972, L’accès des femmes aux études universitaires en France et en Allemagne).

Et pourtant la loi Camille Sée du 21 décembre 1880 avait créé un enseignement secondaire pour les jeunes filles, avec le soutien résolu de Jules Ferry. Mais les lycées de jeunes filles ne conduisaient nullement au baccalauréat : un « diplôme de fin d’études secondaires » était le seul aboutissement d’un cursus qui n’était nullement marqué par un compte à rebours de l’intitulé des classes. Et on pouvait passer un examen intermédiaire en « troisième année » de ce cursus.

Mais, à partir du début du XXe siècle (signe des temps et en particulier de la pression des demandes de certaines élèves), la « concurrence » s’en mêle et va dans le sens du changement. Le collège Sévigné, célèbre établissement privé laïque, institue en 1905 une préparation au baccalauréat, assortie d’un apprentissage accéléré du latin en deux ans. D’autres établissements suivent.

Finalement, l’administration de l’enseignement public doit admettre en 1908 que les établissements publics peuvent préparer les jeunes filles au baccalauréat.

Le cap des années 1920

En 1912, 430 candidates (sur 693) sont reçues à la première partie du baccalauréat ; 289 (sur 410) à la seconde partie. En février 1913, le Conseil supérieur de l’Instruction publique autorise officiellement les cours de latin à partir de la troisième année du cursus de l’enseignement secondaire féminin.

On passe cependant un autre cap quelques années après la Première Guerre mondiale, lorsque le décret du 25 mars 1924 signé par le ministre Léon Bérard prétend certes maintenir l’enseignement secondaire féminin avec sa spécificité instituée dans les années 1880, mais aménage très officiellement une préparation au « baccalauréat » présentée comme une section facultative (et alignée, elle, totalement sur le secondaire masculin).

Les classes de cette section facultative reçoivent les mêmes dénominations que celles du secondaire masculin ; ses programmes et ses horaires deviennent identiques par l’arrêté du 10 juillet 1925. Par contre, en fait, la section de préparation au « diplôme de fin d’études secondaires » est très vite marginalisée. Elle est même quasiment alignée sur l’autre par le décret du 15 mars 1928.

Que reste-t-il de tout cela en notre XXIe siècle ? Pas grand-chose. La dénomination des lycées et de leurs classes existe toujours, et leur quasi-triumvirat de direction aussi (à peu près). Mais les lycées sont devenus mixtes. Ils ont perdu leur premier cycle au profit des collèges. Le baccalauréat de lettres classiques est pratiquement marginalisé dans un enseignement secondaire qui s’est massifié. Et les universitaires ne font plus que présider les jurys de baccalauréat depuis longtemps.

baccalauréat enseignement femmes Napoléon
https://theconversation.com/le-baccalaureat-est-il-un-heritage-napoleonien-162324

Au Sénat français, des propositions liberticides pour faire face aux prochaines crises

Sat 12 Jun 2021 - 19:23

Désactivation à distance des abonnements de transport, géolocalisation des citoyens et suppression de l’accès aux comptes bancaires : pour le quotidien Le Temps, les propositions avancées dans le rapport d’un groupe de sénateurs constitueraient une sérieuse violation des libertés des citoyens.

“En France, la tentation de créer une société sous surveillance” : voilà le titre d’un article du Temps. Le journal suisse s’intéresse au rapport présenté le 3 juin par trois sénateurs de droite, membres de la délégation à la prospective, et qui porte une série de recommandations pour faire face à une future crise majeure du même ordre que la crise sanitaire. Mais son contenu est “très surprenant”.

En l’espèce, les rapporteurs René-Paul Savary, Véronique Guillotin et Christine Lavarde veulent recourir de façon plus intensive aux outils numériques, avec notamment la mise en place d’une plateforme de crise offrant un panel d’outils aux autorités. Parmi ceux-ci, la possibilité de recouper les données disponibles sur diverses applications – de TousAntiCovid à celle de la SNCF en passant par Waze –, la désactivation des titres de transport ou des comptes bancaires des personnes violant une éventuelle quarantaine, ou encore l’utilisation d’outils de rappel à l’ordre comme l’envoi de SMS. Ce qui, comme l’observe le journal, “implique que les citoyens soient alors géolocalisés en permanence”.

Restriction des libertés individuelles

“Les élus suggèrent de créer une véritable société de surveillance en cas de nouvelle crise majeure, en contrôlant de très près les agissements des citoyens et en restreignant sensiblement leurs libertés individuelles”, juge le quotidien suisse.

Le titre s’étonne également du fait que ce rapport soit passé relativement inaperçu. “Ce n’est ni une loi, ni même un projet de loi, tout juste un rapport. […] Mais parmi les plus grands médias français, seuls un site web et Public Sénat en ont parlé.” Le sujet pourrait en tout cas s’avérer brûlant : “Les complotistes vont adorer, les défenseurs des libertés individuelles beaucoup moins”, résume Le Temps.

Libertés surveillance
https://www.courrierinternational.com/article/vu-de-suisse-au-senat-francais-des-propositions-liberticides-pour-faire-face-aux-prochaines
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