Lorsqu’on s’en sert intensivement au quotidien, un smartphone Android peut finir par révéler quelques faiblesses.
Découvrez dans ce billet comment venir à bout des plus fréquentes d’entre elles.
Aussi efficace et agréable à utiliser qu’il soit, le système mobile Android de Google n’est pas à l’abri des petits tracas et de quelques imperfections.
Ceux-ci peuvent être causés par des bugs venant de Google ou par de mauvaises manipulations de son utilisateur.
Même s’ils sont rarement graves, ces pépins sont susceptibles de vous gâcher la vie.
Ce petit guide n’a donc qu’un seul objectif : préservez ces cheveux que vous auriez fini, autrement, par vous arracher !
La chaîne japonaise Shiru Café offre des boissons gratuites aux étudiants, qui en échange donnent des informations sur leur identité.
Pour avoir un verre au Shiru Café, pas besoin de monnaie. Vos noms, prénoms, date de naissance, adresse mail, numéro de téléphone, ou encore intérêt professionnel suffiront. Cette chaîne de cafés japonaise possède une vingtaine d'établissements au Japon et en Inde, et en a ouvert un cette année à Providence, aux États-Unis, au sein de l'université de Brown, rapporte la National Public Radio (NPR). Car ces cafés ont une autre particularité: ils ne sont ouverts qu'aux étudiants, et aux personnes travaillant au sein des facultés.
Avant de commander une boisson au Shiru, les clients remplissent un formulaire en ligne. Les données qu'ils y inscrivent sont transmises à des entreprises «sponsors», qui paient le café pour avoir accès à ces informations. «Grâce à cette boisson gratuite, nous essayons de donner aux étudiants des informations exclusives, que certaines compagnies souhaitent leur résever, de façon à diversifier les choix de leur future carrière», détaille le Shiru Café sur son site.
Les étudiants reçoivent par la suite des publicités ciblées sur leur téléphone, des sondages, ou des idées d'applications à installer. Dans le café, des écrans diffusent des messages émanant des entreprises partenaires du Shiru, et même les serveurs sont formés pour parler de celles-ci à leurs clients. Si l'établissement installé à l'université de Brown n'a pas encore de sponsor, car il s'est installé récemment, certains Shiru en Inde et au Japon travaillent avec des compagnies comme Microsoft, Nissan, ou Suzuki, précise NPR.
Selon la directrice adjointe du café de Providence, les étudiants ne rechignent pas spécialement à délivrer leurs informations personnelles. NPR a notamment rencontré une étudiante en environnement, qui ne perçoit pas de risque dans cette démarche, dans la mesure où ses données sont déjà «accessibles sur Linkedin, ou en un clic sur Google». «Si les données sont déjà collectées, pourquoi ne pas en profiter pour avoir un café gratuit», remarque le New York Mag.
D'autres étudiants se montrent plus sceptiques, note toutefois le magazine, et certains professeurs également. Nicholas Tella, directeur de la sécurité des informations au sein d'une université privée installée sur un campus de Providence, confie à NPR: «S'ils donnent quelque chose gratuitement, cela signifie que les données qui sont collectées, peu importe à qui elles sont destinées, ont plus de valeur que le produit offert.»
Jacob Furst, professeur d'informatique, remarque de son côté, dans le New York Mag, qu'en se connectant au wi-fi gratuit du café, les étudiants exposent un large panel de données. Et selon lui, même si Shiru garantit l'anonymat de celles-ci, il ne sera pas difficile pour les sponsors de faire coïncider certaines d'entre elles.
Plusieurs Shiru Cafés ouvriront bientôt à Yale, Princeton ou encore Harvard. De quoi donner, sans trop d'effort, de l'inspiration aux scénaristes de Black Mirror.
Nous utilisons de plus en plus la technologie pour communiquer dans une autre langue. Mais les logiciels de traduction se heurtent à quelques obstacles.
Un sondage du British Council, une institution gouvernementale du Royaume-Uni dédiée à la promotion de la langue anglaise, a montré que 60% des 16-34 ans utilisent les applis de traduction sur leur smartphone lorsqu’ils ou elles sont à l’étranger.
Pendant la Coupe du monde cet été en Russie, Reuters avait fait un reportage sur l’omniprésence de Google Translate, utilisé par les supportrices et supporters des différentes nations pour communiquer. Son utilisation avait alors augmenté de 60%, notamment pour traduire les mots «stade» et «bière».
En mars, Microsoft a annoncé que son intelligence artificielle avait réussi à atteindre des performances humaines en termes de traduction. C’est-à-dire que des articles de presse ont été traduits du chinois vers l’anglais par une machine, aussi bien que l’aurait fait un traducteur ou une traductrice de chair et de sang.
Toutefois, quiconque a déjà tenté de rendre un devoir d’espagnol fait à la dernière minute sait que ces applications sont loin d’être entièrement fiables. L'expression n’est pas assez fluide et il existe de nombreux bugs. Numérama montrait en juillet que lorsqu’on tape du charabia dont on demande une traduction depuis une langue mal connue, le logiciel se met à prêcher des incantations à tonalité pseudo-biblique. Par exemple, vingt-cinq fois la syllabe «ag» traduite depuis le maori donne la phrase «À quel point une avidité gourmande est-ce que nous voulons être?»
En fait, ce bug permet de comprendre comment fonctionnent les logiciels de traduction. Plutôt que de piocher chaque mot individuellement dans une base de données, Google Translate et les autres utilisent le deep learning («apprentissage profond»), une sorte d’intelligence artificielle pensée pour s'approcher de la manière dont les humains réfléchissent. La machine compare son premier jet à des traductions humaines pré-existantes et se corrige en conséquence. Ainsi, l’algorithme apprend de ses erreurs et se perfectionne tout seul.
Le rapport avec le bug évoqué plus haut? Lorsqu’il existe peu de traductions entre deux langues (le français et le maori par exemple) le logiciel se réfère aux rares existantes. Et au moins un texte est traduit dans toutes les langues: la Bible. D’où le sermon sur l’avidité cité précédemment.
Ce dysfonctionnement illustre aussi une impasse du deep learning. Lorsqu’une langue n’a pas beaucoup été traduite par des humains, les logiciels ne disposent pas d'assez de ressources pour apprendre. Microsoft peut donc traduire de manière très performante le chinois vers l’anglais car ce sont les langues les plus utilisées au monde et que son IA peut piocher dans un très large éventail de traductions. Ce ne serait pas possible avec des langues peu documentées.
Une autre impasse est la rapidité de l’évolution des langues. Les résultats obtenus par Microsoft se basaient sur des articles de presse, soit une écriture relativement classique et codifiée. Ce n’est pas le cas des langues courantes. Par exemple, un vieux manuscrit traduit du français à l’anglais ne va pas du tout ressembler au français parlé d’aujourd’hui. La machine sera confuse devant la différence de fond comme de forme des deux textes qui sont pourtant écrits dans la même langue.
The museum exhibits screenshots of unique-design websites that were created between 1995 and 2005.
Le Parlement européen se prononcera mercredi sur la directive relative au «droit d’auteur dans le marché unique numérique». L’article 13, qui veut imposer l’utilisation d’algorithmes et automatiser la détection d’infractions au droit d’auteur, est une menace contre le partage et la créativité en ligne.
Le 12 septembre, nos députés européens auront à se prononcer sur la directive relative au «droit d’auteur dans le marché unique numérique», que les Etats membres ont déjà validé. Dès le préambule du texte, le cadre est fixé : il est question d’œuvres, d’auteurs, de patrimoine. Le texte veut clarifier le «modèle économique» qui définira dans quelles conditions les «consommateurs» (le mot apparaît quatre fois dans l’introduction) pourront faire usage de ces œuvres.
Le monde est ainsi découpé simplement : d’un côté, les artistes et les titulaires de droits d’auteurs, et parfois les structures et les institutions connexes (musées, universités, éditeurs) ; de l’autre, la grande masse des anonymes. La porosité entre les uns et les autres n’est pas de mise : le cas d’une personne écoutant des concerts sur Internet et publiant ses interprétations d’un prélude de Chopin n’est pas évoqué. Les médiateurs entre propriétaires (de droits, de licences) et locataires-utilisateurs sont les Etats, chargés de faire respecter la future loi, et les «prestataires de services en ligne» (les hébergeurs). Là encore, nulle place pour les auteurs-éditeurs de sites web altruistes, qui publient leurs analyses, leurs découvertes, leurs concerts de rock entre amis. On reste dans une logique traditionnelle où l’Etat et l’Union européenne régulent le fonctionnement d’industriels qui seraient laxistes en matière de propriété artistique ou intellectuelle.
Une volée de récriminations
Mais comment appliquer une telle loi ? Grâce à de gigantesques algorithmes. L’article 13 précise que les prestataires de services, en étroite coopération avec les titulaires de droits, développeront des techniques de reconnaissance des contenus. Les acteurs hors Facebook, Sacem ou équivalents seront censurés, donc éliminés du Web. Ulrich Kaiser, professeur de musique allemand, l’a vérifié. Il a mis en ligne quelques interprétations de son fait de morceaux de Schubert, tombé depuis longtemps dans le domaine public, et a vérifié comment le logiciel de vérification de droits d’auteur de YouTube (Content ID) réagissait. Il a vite reçu une volée de récriminations prétendant qu’il violait des droits d’auteur. Et ses arguments étaient systématiquement rejetés. En bref, pour qui n’est pas adossé à une agence de droits d’auteur, il y aura toujours un robot ou un digital worker payé au clic qui lui interdira toute publication, au motif qu’il copie une œuvre, même s’il a le droit pour lui. Belle inversion juridique où nous devons faire la preuve de notre innocence, quand sa présomption figure dans notre Constitution.
Le second souci est que ces algorithmes coûtent très cher (de l’ordre de 50 millions d’euros), et sont évidemment très protégés par… le copyright. Nous sommes ici bien loin des logiciels libres façonnés par des poignées de bénévoles, et qui font vivre Internet. Et notre Union européenne, qui veut protéger les big industries du numérique et de la culture, ne réalise pas qu’elle se transforme en bourgeois de Calais, au seul bénéfice des Etats-Unis, puisqu’elle ne sait produire ces logiciels et bases de données associées.
La peur du don
Ainsi, du haut de Bruxelles, on ne fait pas que penser le contemporain avec des catégories obsolètes, aux dépens des citoyens et de leur créativité. On se trompe.
Apparaît d’abord une étrange peur du don. Le don, ce phénomène social total, qui structure nos sociétés via l’échange, qui nourrit nos idées : celles-ci se confortent et s’affinent au contact d’autrui. Tenter de les censurer, d’en vérifier systématiquement l’authenticité, c’est aller contre l’éducation, contre le développement personnel : la science et la création se nourrissent d’emprunts, d’appropriations, de détournements.
Ensuite, supposer que la technique va sauver ou protéger la culture relève de l’erreur. De tout temps technique et culture forment une tresse inséparable. Nos films sont faits avec des caméras, qui fonctionnent à l’électricité, désormais montés sur ordinateur. Nous appelons nos ponts (du Gard ou de Tancarville) des «ouvrages d’art». Et avec l’informatique, nous prenons conscience de la dimension technique de l’écriture, qui nous sert autant à développer un raisonnement, à jeter les bases d’une nouvelle loi qu’à déguster un Rimbaud qui a peu profité de ses droits d’auteur. La grande majorité des productions informatiques relèvent de ces jeux d’écriture où copier, coller, emprunter, détourner, articulent recettes, banales applications et imagination.
Façonner le monde
Et enfin, l’idée qu’un algorithme puisse se substituer au jugement humain est erronée. Un algorithme est écrit par des humains, qui y injectent leur subjectivité, leurs représentations du monde, leurs valeurs morales, comme le montre le philosophe Andrew Feenberg. Il n’est pas neutre. Un algorithme l’est d’autant moins s’il appartient à une firme, qui va évidemment l’adapter à ses intérêts économiques. La chose est manifeste quand il s’appuie sur des bases de données massives pour produire du deep learning. C’est le principe même de l’apprentissage : si nous apprenons à des ordinateurs à modéliser le climat, nous ne pouvons leur confier des opérations chirurgicales sur des humains. Et l’idée que les machines puissent résoudre des problèmes moraux (liés au vol, à l’invention) signale avant tout une démission politique. La volonté de déléguer à ces machines des questions qui méritent d’être débattues par tous : démocratiquement.
C’est toute la question du «numérique»: cette technique a plus que jamais le pouvoir de façonner le monde. Y compris politiquement. Avec les réseaux sociaux, nous ressentons, non pas son pouvoir, mais ses effets sur nos sociétés. L’histoire de l’écriture nous rappelle que ces effets sont lents, variés, particulièrement dépendants de ce que nous voulons qu’ils soient. Moins que jamais, la technique est éloignée de nous. Sauf si nous déléguons à quelques managers le formatage de nos sociétés par le biais de leurs chimères. Souvent, celles-ci se réduisent à quelques croyances, qui confinent à la numérologie. Il s’agit de projeter toute la complexité humaine, ses variations multidimensionnelles, sur une droite, où chacun.e d’entre nous serait évaluable. Avec une seule note entre 0 et 20.
Le numérique, c’est politique. Ça se pratique aussi, ça s’apprend. Comme l’écriture. Ça se débat. Il est urgent de l’enseigner à toutes les générations, à tous les corps de métier ; d’en expérimenter les facettes actuelles, d’en inventer les futures. Les artistes, les historiens, les physiciennes usent tous de l’écriture. Il en est de même pour le «numérique». Jeunes et vieux, Chinois, Français et Californiens prenons le temps de penser le numérique, au-delà de nos moules et frontières disciplinaires. La technique nous appartient. A nous tous d’en convaincre nos députés.
12 septembre 2018 - Le Parlement européen vient d'adopter la directive droit d'auteur, qu'il avait pourtant repoussée une première fois cet été. En ayant fait adopter cette directive, les industries culturelles et de la presse réclament les miettes de l'économie de la surveillance de masse. Plutôt que de combattre cette capitulation devant les GAFAM, le gouvernement français l'a vigoureusement encouragée.
En 20 ans, l'industrie culturelle française n'a jamais su s'adapter à Internet. Aujourd'hui, elle est folle de rage devant le succès de Netflix ou d'Amazon. Donc elle exige les miettes du gâteau. Elle veut contraindre les géants du Web, tels que Youtube ou Facebook, à partager avec elle les revenus de la publicité ciblée associée aux œuvres dont ils sont les ayants-droits.
Mais la publicité ciblée consiste surtout à surveiller tout le monde, partout, tout le temps, sans notre consentement libre. Depuis le 25 mai et le RGPD, c'est illégal, et c'est bien pourquoi nous avons attaqué chacun des GAFAM au printemps dernier devant la CNIL, dans des plaintes collectives réunissant 12 000 personnes.
Pourtant, ayant échoué à évoluer, l'industrie culturelle française est aujourd'hui prête à s'associer à ce modèle illégal. Avec le vote d'aujourd'hui, le financement de la culture se soumet à l'économie de la surveillance de masse. Et il est injustifiable que le gouvernement français, en soutenant lui aussi cette directive, ait consacré la toute puissance illicite des géants du Web, plutôt que de combattre leur modèle de surveillance pour nous en protéger.
Hélas, le débat ne s'arrête pas là. À côté, on retrouve les éditeurs de presse qui, eux non plus, pour la plupart, n'ont jamais su s'adapter. Du coup, ils exigent aujourd'hui que Facebook et Google les financent en les payant pour chaque extrait d'article cité sur leur service. Mais quand les revenus du Monde ou du Figaro dépendront des revenus de Google ou de Facebook, combien de temps encore pourrons-nous lire dans ces journaux des critiques de ces géants ? Plutôt que de s'adapter, les éditeurs de presse préfèrent renoncer entièrement à leur indépendance, sachant par ailleurs que bon nombre d'entre eux mettent en œuvre des pratiques tout aussi intrusives que celles des GAFAM en matière de publicité ciblée (relire notre analyse de leurs pratiques et de leurs positions sur le règlement ePrivacy).
Ici encore, le gouvernement français a encouragé cette capitulation générale face aux géants du Web, qui passent encore davantage pour les maîtres de l'Internet. Pourtant, ils ne sont les maîtres de rien du tout. Internet n'a pas besoin de Google ou de Facebook pour nous permettre de communiquer. Au contraire, ces géants nuisent à nos échanges, pour mieux vendre leur publicité.
Le vote d'aujourd'hui est le symptôme de l'urgence qu'il y a à changer de cadre. Le gouvernement français doit accepter qu'Internet ne se résume pas à une poignée de monopoles. Il doit renoncer aux multinationales du numérique et, enfin, commence à promouvoir le développement d'un Internet décentralisé - seul capable de respecter nos droits et libertés. Maintenant.
Orange a planifié l'arrêt du réseau téléphonique commuté, qui est devenu vieillissant et dont les fonctions sont aujourd'hui concurrencées par le réseau IP. Cet arrêt, annoncé en 2016, s'étalera toutefois sur plusieurs années.
Les lignes téléphoniques telles que nous les connaissons sont amenées à connaitre le même destin que la télévision hertzienne : la disparition au profit d’une nouvelle façon de faire transiter les communications. En chef d’orchestre de cette bascule se trouve Orange, qui planifie depuis plusieurs années l’abandon du réseau téléphonique commuté (RTC), afin de passer à l’ère du tout-IP.
Évoquée en 2014 par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), la disparition du RTC a été officialisée début 2016 que l’opérateur historique (ex-France Télécom), dans son principe. À terme, il sera donc impossible d’utiliser un téléphone fixe directement branché à la prise téléphonique : à la place, il faudra systématiquement passer par une box Internet.
Qu’est-ce que le RTC ?
Sigle pour réseau téléphonique commuté, le RTC est le réseau historique d’Orange. Il repose sur des paires de cuivre « dans lequel un poste d’utilisateur final est relié à un central téléphonique par une paire de fils », explique le régulateur des télécoms. Orange a découpé la métropole en 18 zones contenant chacune un commutateur de transit, auquel sont branchés plusieurs commutateurs d’abonnés.
Cette organisation hiérarchique à plusieurs niveaux de commutation visait à « réduire les distances d’acheminement du trafic entre deux points (mais aussi, par ailleurs, pour gérer le nombre important d’utilisateurs) ». Quant à la commutation, elle signifie que la liaison est établie provisoirement quand on appelle son correspondant. Elle s’oppose au principe de la liaison permanente.
Plus concrètement, le RTC apparaît aux yeux de l’abonné par la prise téléphonique murale qui se trouve dans n’importe quel logement. En branchant un téléphone fixe dessus, il est alors possible de passer un coup de fil à un correspondant, à condition d’avoir souscrit un abonnement. Aujourd’hui toutefois, le téléphone fixe est davantage branché à la box d’un opérateur, ce qui fait transiter la voix par Internet.
Schéma de l’Arcep présentant l’architecture RTC d’Orange.
Pourquoi abandonner le RTC ?
Orange justifie sa décision de délaisser le RTC par l’impossibilité — ou plutôt la difficulté croissante — d’entretenir correctement l’infrastructure de ce réseau, qui a vieilli. Les réparations et les interventions deviennent complexes à effectuer, parce que les équipementiers ne produisent plus forcément certaines pièces requises pour le bon fonctionnement des installations.
En outre, il y a une perte de compétence qui s’observe avec le départ à la retraite d’ingénieurs et de techniciens capables d’intervenir pour régler certains problèmes. Certes, Orange pourrait organiser la transmission du savoir-faire, mais cela nécessiterait de puiser dans les nouveaux contingents d’experts en télécoms pour les former à une infrastructure désuète.
C’est en constatant cette réalité que le gendarme des télécoms a déclaré, en septembre 2014, qu’il « ne s’opposera pas, le moment venu, à la volonté d’Orange de rationaliser son réseau téléphonique historique, par exemple en fermant le RTC sur tout ou partie du territoire », à condition qu’il laisse un délai suffisamment long — d’au moins cinq ans — au secteur concerné pour qu’il puisse s’adapter.
Quel calendrier pour la fin du RTC ?
Le pourcentage de lignes qui ne possèdent qu’un abonnement RTC ne cesse de se réduire avec la génération de la communication par IP. « Le nombre d’abonnements à un service téléphonique sur les réseaux fixes baisse depuis le milieu de l’année 2010 », observait l’Arcep début juillet. Dans le cas du RTC, le nombre d’abonnements à la téléphonie traditionnelle s’établit à 9,9 millions, en baisse de 1, 3 million en un an.
Si vous possédez l’une de ces lignes encore en service, sachez toutefois que le réseau ne va pas simplement disparaitre du jour au lendemain. Orange doit laisser au minimum cinq ans de marge entre l’annonce d’une coupure et la coupure effective. De plus, cette coupure est fragmentée en « plaques », c’est-à-dire en groupe de communes. Selon le calendrier actuel d’Orange, les premières déconnexions sont planifiées pour… 2023.
En clair, les personnes potentiellement affectées par cette politique ont plusieurs années devant elles pour trouver une solution alternative. Les nouvelles souscriptions de lignes seront par contre impossibles après quatrième trimestre 2018. Le calendrier prévisionnel publié par la Fédération française des télécoms offre un résumé général du plan de transition vers le réseau IP.
Les modalités de l’arrêt du RTC.
Que faire face à cette transition ?
À partir du 15 novembre 2018, Orange cessera la vente d’abonnements fondés sur le téléphone fixe traditionnel. En cas de déménagement après cette date, la clientèle devra impérativement opter pour une offre incluant ou non un accès à Internet. À partir de 2023, n’importe qui pourra être potentiellement concerné, en fonction des coupures planifiées groupe de communes par groupe de communes.
Le plus simple sera de prendre une box, chez Orange ou auprès d’un fournisseur d’accès à Internet concurrent. Cependant, comme le pointe France Info, il est prévu la mise en vente « d’équipements simplifiés pour les personnes âgées » et aussi, précise Europe 1, d’offres épurées sans Internet et sans télévision. Cet abonnement sera facturé 17,96 euros par mois, au même prix que la formule actuelle.
Quant à la box, elle sera en principe prêtée par l’opérateur ; celle-ci devra être rendue en cas de résiliation du contrat.
Des difficultés à prévoir ?
Le principal problème lié à l’arrêt du RTC concerne les services d’urgence. En effet, beaucoup d’entre eux utilisent encore une ligne RTC qui présente l’avantage de rester opérationnelle même lors d’une coupure de courant. Les lignes de secours des ascenseurs et des alarmes sont les principales concernées et leurs exploitants devront trouver des solutions alternatives d’ici les prochaines années.
Ces difficultés ne sont pas ignorées : la Fédération française des télécoms invite les particuliers ayant des équipements en RTC (fax, alarmes, équipements de télésurveillance, etc.) à se tourner vers leur fournisseur pour déterminer quelle est la solution qui vous sied en réseau IP. Ce conseil est également dispensé aux entreprises et administrations, qui sont invitées à recenser leurs accès RTC.
Vous avez craqué pour le dernier iPhone ou décidé de changer de PC ? Avant de vendre vos anciens appareils sur des sites comme Leboncoin ou PriceMinister, ou de les offrir à vos proches, prenez soin d’effacer vos données personnelles.
Le marché de l’occasion se porte bien. Si votre appareil n’est pas trop dépassé et qu’il fonctionne parfaitement, vous trouverez sans peine des acheteurs sur les sites de petites annonces ou de vente aux enchères.
Mais avant de le céder à un inconnu ou à un membre de votre famille, quelques précautions s’imposent.
Coordonnées bancaires, mots de passe, historiques de navigation, documents professionnels, photos, e-mails… le disque dur d’un ordinateur, ou la mémoire d’un smartphone fourmillent de données que vous ne souhaitez pas voir tomber entre des mains étrangères.
Pour une tablette ou un téléphone, le plus simple consiste souvent à revenir aux paramètres d’usine, ce qui efface l’ensemble des données et des applications que vous aviez installées.
Mais si vous préférez laisser en place des applications ou certains réglages pour ne pas livrer un appareil complètement nu, suivez les étapes de cette check-list.
Les commentaires et les interactions sur les sites d’information sont en voie de disparition. Mauvaise nouvelle pour les médias qui ne font ainsi qu’accentuer leurs difficultés, sur le long terme.
Le mouvement est assez général, en France ou francophonie et dans le monde. De nombreux éditeurs, effrayés par la mauvaise qualité des interactions – grossièretés, insultes, fausses nouvelles… ont décidé depuis environ deux ans, de supprimer les commentaires de leurs sites.
Une fois de plus, l’utopie Internet d’une société revitalisée par la technologie, en prend un coup. Non, il ne suffit pas de donner aux gens le pouvoir de s’exprimer pour créer une démocratie participative.
Tout comme le libre accès aux “autoroutes de l’information” n’a pas contribué à rendre les gens plus curieux, ni plus cultivés, ni plus solidaires, contrairement à ce que nous promettaient les opérateurs téléphoniques des années 1990-2000 (pour mieux nous vendre leurs abonnements).
Les outils sans l’éducation sont inutiles, comme l’a appris Laurent Fabius.. Rappelez-vous de l’échec du plan « informatique pour tous » décidée par le Premier ministre en 1985. Des dizaines de milliers d’ordinateurs sont restés dans leurs cartons ou furent bien mal utilisés, faute d’avoir formé les enseignants à s’en servir.
Aujourd’hui, on retrouve donc de plus en plus un web 1.0, unidirectionnel, largement aux mains des géants d’Internet (Facebook, Google) et des commerçants (Amazon notamment). Ce qui a fait dire le 8 août 2018, à son inventeur, Tim Berners-Lee, qu’il était dévasté par ce qu’était devenu son bébé.
Pour créer une petite publication que vous diffuserez dans une association ou au sein d’un club par exemple, les outils de mise en pages de Word ne suffisent pas. En revanche, l’application gratuite Scribus offre toutes les fonctions d’un logiciel de PAO professionnel.
Word permet de composer des documents avec des textes et des images. Mais le traitement de texte de la suite Office ne peut rivaliser avec les logiciels spécialisés dans la mise en pages.
Inutile pourtant d’acheter InDcsign ou QuarkXPress, les références du genre. Profitez plutôt de Scribus : il est gratuit et disponible pour Mac, Windows ou Linux.
Comme avec tout bon outil de PAO (publication assistée par ordinateur), les éléments placés sur le document (colonnes de texte, images, titres…) peuvent être ajustés et personnalisés dans les moindres détails. Malgré une interface un peu vieillotte, Scribus sera à la hauteur de vos exigences si vous domptez ses outils et sa logique.
L’action en justice intentée contre Google par un Californien, qui lui reproche de continuer à le géolocaliser contre sa volonté, rappelle qu’à l’ère du smartphone, les utilisateurs sont suivis à la trace, bien souvent sans le savoir.
Par GPS ou via le réseau, toujours localisé
La géolocalisation est aussi ancienne que l’apparition du téléphone mobile. Avant même l’arrivée des smartphones, il y a plus de 10 ans, il était possible de géolocaliser une personne grâce à son téléphone portable. Afin de fonctionner, le téléphone est sans arrêt en contact avec les antennes relais les plus proches. Or, avec trois bornes téléphoniques, il est possible de localiser l’émetteur d’un appel, c’est ce qu’on appelle la triangulation.
Avec l’apparition du smartphone, la géolocalisation s’est affinée, combinant d’un côté la triangulation via le réseau mobile, de l’autre le GPS, désormais intégré sur tous les modèles.
Le boom à partir de 2007
Dès l’apparition des smartphones, en 2007, avec le tout premier iPhone, la question de la géolocalisation a été intégrée. Et dès 2009, employée par la plupart des grands acteurs du secteur, Apple, Google, Yahoo! ou Microsoft.
Mais la géolocalisation est également utilisée par les industriels de la téléphonie. Les opérateurs téléphoniques peuvent potentiellement savoir à tout moment qui est connecté au réseau et où. En France, ils ont d’ailleurs obligation, depuis 2006, de conserver un an ces données, en cas de requête de la part de la justice dans le cadre d’enquêtes. Les fabricants également suivent le cheminement de leurs appareils.
75% des applications concernées
La géolocalisation est intégrée dans les usages quotidiens. Via les applications de cartographie, parmi les plus utilisées sur mobiles, mais surtout via une multitude de services : transports avec les sociétés de VTC, livraisons de repas, rencontres amoureuses, etc. Ou même simplement des jeux, à l’image du très populaire Pokémon GO en 2016. Sans oublier le tourisme, avec le développement d’applications permettant de parcourir une ville ou un territoire en découvrant ses trésors cachés.
La géolocalisation est évidemment une aubaine pour cibler les contenus publicitaires. C’est la raison pour laquelle, lorsqu’un usager de smartphone voyage à l’étranger, il verra apparaître sur son smartphone des publicités en lien avec le pays où il se trouve.
En 2014, une étude réalisée par le gendarme français d’Internet, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), et par l’Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria) estimait qu’entre un quart et un tiers des applications téléchargées sur smartphone avaient accès à la localisation de l’appareil. En 2017, une étude réalisée par l’université de Yale a repéré des «trackeurs» de localisation, en général publicitaires, sur plus de 75% des applications.
Des mises en garde récurrentes
De nombreux organismes tentent régulièrement d’alerter sur l’intrusion de la vie privée que représente ce qu’ils estiment être une traque constante. L’étude réalisée par la Cnil en 2014 soulignait que certaines applications accédaient au positionnement du smartphone plus d’un million de fois durant les trois mois d’étude, soit un accès par minute.
En juillet dernier, ce sont des chercheurs des Pays-Bas qui ont alerté à propos d’une application de suivi des activités physiques, Polar, permettant de collecter des données sensibles sur des soldats et membres de services de renseignement de 69 pays. L’application a alors désactivé ses fonctions de localisation.
Alerté par des analystes spécialisés, le Pentagone avait lui revu en janvier dernier les règles d’utilisation d’une autre application pour sportifs, Strava, car elle permettait de révéler les mouvements de militaires sur les bases américaines dans le monde.
Le problème est plus complexe encore s’agissant d’applications qui n’ont, a priori, aucunement besoin de la géolocalisation pour fonctionner. Certaines applications lampe-torche sont ainsi régulièrement pointées du doigt comme étant de véritables aspirateurs à données.
Voici la liste a priori exhaustive des opérateurs de syntaxe avancée de Google, avant d'aller plus vite dans vos recherches mais également dans votre travail de référencement au quotidien...
Le saviez-vous ? Google propose une syntaxe d'interrogation avancée assez complète (quoi qu'elle connaisse parfois quelques hoquets assez importants) qui vous permettra, dans de nombreux cas, de mener à bien vos recherche beaucoup plus rapidement, mais aussi en SEO, par exemple pour obtenir une liste d'URL en HTTPS ou pour mesurer le niveau de concurrence d'une requête, etc.
Nous avons essayé de regrouper, dans le tableau ci-dessous, les différentes possibilités proposées par le moteur de recherche. D'autres syntaxes circulent sur le Web, mais en général, elles ne fonctionnent pas. Attention également : certaines directives ne fonctionnent plus lorsqu'elles sont combinées les unes avec les autres. Bref, il faut tester, comme d'habtude. Rien n'est jamais simple avec ces opérateurs qui ne fournissent d'ailleurs quasiment jamais des résultats exhaustifs. Mais ils facilitent cependant grandement certaines de nos tâches quotidiennes.
Et n'oubliez pas : les opérateurs doivent être saisis sans espace à droite ou à gauche du ":". Ainsi, la recherche "site:www.abondance.com" fonctionnera, alors que "site: www.abondance.com" ou "site : www.abondance.com", par exemple, donneront des résultats erronés.
Exemple : moteur -automobile recherche les pages qui contiennent moteur mais qui ne contiennent pas automobile.
Joker
L'astérique remplace n'importe quel mot. Exemple : george bush trouvera george bush, george w. bush et george william bush.
Expressions
Guillemets.
Exemple : "moteur de recherche" recherche cette expression, les trois mots les uns à côté des autres et dans cet ordre.
Troncature
Non
Il n'est pas possible de faire des recherches en utilisant la troncature sur Google.
Le moteur recherche toujours exactement le mot demandé. mot ne trouve pas mots ni moteur.
L'astérique (*) ne peut pas être utilisé. Google tient cependant parfois compte de la troncature, sans qu'il soit possible pour l'internaute de décider quand.
Synonymes
Tilde (~)
Ne fonctionne plus depuis 2013.
Recherche sur le nom de domaine du site
site:
Exemple : moteur site:www.honda.com recherchera les documents qui contiennent le mot moteur et qui sont disponibles sur le site www.honda.com. Le chiffre indiqué pour le nombre de pages est indicatif.
Recherche sur les adresses des liens
link:
Ne fonctionne plus depuis 2017 (mais n'a jamais vraiment fonctionné).
Recherche de sites similaires
related:
Exemple : related:www.abondance.com trouvera des sites similaires à Abondance.
Recherche dans le cache
cache:
Exemple : cache:www.abondance.com trouvera la version du site Abondance dans le cache du moteur.
Informations sur le site
info:
Exemple : info:www.abondance.com proposera un certain nombre d'informations sur le site www.abondance.com.
Ne fonctionne plus vraiment (plus d'infos spécifiques affichées).
Recherche sur la date
daterange:
Exemple : google daterange:2452640-2452779. Les dates doivent être indiquées au format Julien.
Recherche sur le type de fichier
filetype:
Exemple : css filetype:pdf. Plusieurs formats sont possibles.
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