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Relocalisation numérique - https://cartes.app/blog

Thu 13 Feb 2025 - 14:14

Notre dépendance numérique aux États-Unis est extrême. Il est temps d'inclure la relocalisation numérique dans nos plans de réindustrialisation.
publié le 12 février 2025 🇬🇧 This post is also available in English

Il y a un an, nous lancions le projet "Cartes" : créer, en France, une carte numérique ouverte et écologique. Depuis, Trump a été réélu plutôt qu'incarcéré. Musk l'a beaucoup aidé en faisant de sa personnalité, notre naïveté, sa fortune et son rachat de Twitter des armes électorales décisives dans la démocratie états-unienne défaillante.

Puis il a fait un salut nazi lors de la cérémonie d'investiture du chef de l'État le plus puissant du monde, avant d'entamer une prise de pouvoir qui a tout l'air d'un coup d'État.

Le patron de Meta (Facebook, Instagram, Whatsapp) a embrassé la politique ultra-conservatrice de Trump. Les autres GAFAM se sont docilement rangés comme constituants de premier niveau de ce nouveau bloc ploutocratique. Même le géant suédois de la musique Spotify, géant numérique de niveau deux, a fait acte d'allégeance au président du pays en voie de fascisation.

En France, les câbles de cet outil d'ingérence étrangère que Musk utilise pour faire élire l'extrême-droite en Europe n'ont toujours pas été coupés. On comprend pourquoi : l'écrasante majorité de nos politiciens y sont toujours hyper-actifs, de droite comme de gauche.

Pour ces membres du "front républicain", 200 000 followers (dont une part insondable de robots) valent définitivement plus qu'un boycott du plus puissant des médias d'extrême-droite où leur voix pèse moins qu'une grimace sur le plateau de Pascal Praud.
État des lieux de notre délocalisation numérique

Alors que la démocratie états-unienne se fait détricoter, peut-être ne réalisons-nous pas ce choc moral, géopolitique, politique, écologique, économique, et numérique en cours. C'est sur ce dernier que l'on va s'attarder ici.

Peut-être qu'à l'inverse nous le réalisons entièrement, mais nos réflexes de survie géopolitique ne se sont pas encore déclenchés.

En 2020, le covid a fait émerger le besoin de réindustrialisation. Ne plus être capable de produire une chose aussi élémentaire qu'un masque sanitaire ou des médicaments essentiels a fait réagir.

Nous devons comprendre qu'il en est de même pour les services numériques les plus basiques qui rythment notre vie moderne. Chaque jour, combien d'appels vers les serveurs de l'oncle Sam faisons-nous

Pourrions-nous encaisser un embargo numérique ?

Vous avez commencé à compter ? Bon courage. En particulier, nous n'avons aucun moteur de recherche européen digne de ce nom. Ecosia, Qwant, Lilo et les autres ne sont tous que de la peinture sur les deux index du Web ultra-dominants, Google et Bing.

Notre matos numérique lui aussi est également entièrement dépendant d'intérêts étrangers, en premier lieu nos smartphones : aucun smartphone fait en France, malgré les annonces.

On sait faire des slips made in France à 60 € pièce, mais pas l'objet qu'on consulte 500 fois par jour. Nous n'avons pas non plus de système logiciel mobile qui soit français ou européen, Android et iOS ayant détruit toute concurrence. En conséquence, nous n'avons aucun levier d'influence sur les gains comme les problèmes sociétaux que les smartphones entraînent.

Une décroissance numérique bénéfique ?

Pas besoin de faire couler beaucoup d'encre pixelisée pour justifier la critique du besoin de faire défiler son mur social toutes les demi-heures. D'envoyer d'éphémères photos rigolotes à nos amis. De commander la dernière babiole à 2€68 sur Shein. D'utiliser des cartes numériques plutôt que d'interroger les passants pour trouver la boulangerie du quartier.

Mais c'est un faux-dilemme : notre dépendance numérique "flâneuse" du quotidien se retrouve insidieusement dans les usages de tant de métiers qui, coupés de ces services numériques états-uniens, s'effondreraient. Nos hopitaux dépendent de Microsoft, et plus spécifiquement de la filiale d'évasion fiscale irlandaise du M de GAFAM. Nos données de santé sont hébergées chez Microsoft.

Nos usages "loisir" du quotidien sont la partie immergée de l'iceberg de notre dépendance numérique étrangère

Le bug de l'an 2025

La SNCF, opérateur de 99 % des voyages en train (l'idéologie de la concurrence n'ayant toujours pas fait trembler la réalité du monopole naturel) a migré chez AWS, la filiale de cloud d'un des deux A de GAFAM. Ses responsables en sont très fiers. Plus d'Amazon ? Plus de voyages en TGV.

Osons espérer que seul le système de réservation serait KO, pas le numérique des gares et du réseau.

Des centaines de milliers de cadres dirigeants, dont des fonctionnaires, connectent volontairement leur messagerie pro à Gmail car ils s'estiment dépendants de la fluidité de son interface, donnant au passage accès au G de GAFAM à chacune des considérations stratégiques de l'organisation.

Combien de professions essentielles, dont des services d'urgence ou de sécurité ont leur véhicule branché à chaque trajet sur Google Maps ou Waze (filiale de Google) ? Combien d'associations ont construit l'intégralité de leur communication externe sur Facebook et interne sur Whatsapp, possédées par le F de GAFAM ?

Au sommet de l'État, Emmanuel Macron lui-même utilisait Telegram lors de son premier mandat, sans que ça ne semble choquer suffisamment en interne et dans son parti. Jusqu'à ce que la Direction du Numérique intervienne.

Nous payons des décennies de sous-investissement

Il est évident que pour la SNCF, utiliser AWS est un gain de court-terme. Leur facture mensuelle doit être salée, mais pas autant qu'un fiasco numérique d'1 milliard d'€ offert par une "Entreprise de Services Numériques", ces géantes de la prestation qui souvent avalent d'immenses sommes en surfant sur l'illetrisme numérique des commanditaires ne sachant pas différencier un blog statique d'une application complexe et couteuse, et qui n'ont jamais compris qu'on peut créer un logo sur Inkscape en quelques heures plutôt que de débourser 200 000 €.

Délocaliser la production de masques, ce fut également une opération très rentable sur le court-terme, mais aux conséquences catastrophiques se chiffrant à des milliers de morts lors de la première crise sanitaire.

Peut-être sommes nous en train de vivre le même moment pour le numérique. On imagine les débats enflammés ayant lieu actuellement dans les "DSI" (direction des services informatiques) : les uns trouvant l'idée de signer un deal à des millions d'€ avec le géant états-unien soumis à Trump, scandaleuse ; les autres paralysés par l'idée de tout refaire, trouvant cela peu "pragmatique".

Et d'autres, ne les oublions pas, en accord avec les idéaux d'extrême-droite états-uniens, ces autoproclamés "patriotes" prompt à vendre notre souveraineté au dictateur qui les fascine le plus.

La fin de la libre circulation des octets ?

Relocaliser notre numérique semble physiquement moins intéressant que le reste de l'industrie. Car les paquets d'octets traversent les océans en quelques millisecondes et sans jamais s'y bloquer.

Pourtant ces autoroutes de l'information que sont les câbles sous-marins peuvent être coupés, comme le montre la "guerre hybride", maintenant ouvertement appelée guerre froide sous-marine, en mer baltique.

Une perte de réseau filaire et cellulaire peut déstabiliser une région entière, comme l'illustre grâvement la série finlandaise Conflict.

Couper les octets, ou les corrompre ?

Ces coupures sont pourtant l'occasion de montrer la résilience d'internet, incomparable à la fragilité des pipelines d'hydrocarbures.

Un autre intérêt national primordial est incroyablement plus fragile qu'internet : nos démocraties. Les débats récurrents sur l'interdiction de TikTok, notamment pour cause d'ingérence dans les élections comme cela fut avéré en Roumanie lors des présidentielles 2024. C'est cela qui doit nous alerter : l'utilisation des plateformes numériques comme des armes géopolitiques.

Exercice de prospective : juin 2025, Trump amasse l'US Navy dans les eaux du sud du Groenland. Que font le Danemark, le Royaume-Uni, l'Union Européenne ?

Rejetez le réflexe de pensée "non mais il ne fera jamais ça", tout comme nous aurions du le faire avant que la Chine ne lance ses exercices militaires de pression sur Taïwan, et surtout que Poutine n'envahisse l'Ukraine, que la Corée du Nord s'implique dans l'invasion de l'Europe, que Musk fasse son salut nazi, ou que le duo Trump-Netanyahou n'expriment leur volonté de vider Gaza de ses habitants. Non, réfléchissez aux conséquences comme si c'était acté.

Pensez-vous que Trump et ses généraux sont suffisamment stupide pour ignorer que leurs GAFAM font tourner l'économie, voir les armées française et européennes ? Bien sûr que non.

La domination des GAFAM est une dissuasion nucléaire

Leur main-mise sur nos systèmes d'information est une arme atomique : elle permet de dissuader toute opposition. Car comme la bombe, son utilisation aurait des conséquences difficiles à imaginer.

Nous avons tous l'habitude d'imaginer un accident nucléaire comme la pire des attaques sur un pays. Nous avons tort : le black-out électrique est tout aussi redoutable. Quelles seraient les conséquences d'une paralysie numérique d'une grande partie de nos hôpitaux et services d'urgence ?

« Nous avons fait l'erreur de compter sur le gaz fossile de Poutine. Nous faisons aujourd'hui l'erreur de compter sur les technologies numériques de Trump. S'il décidait de nous couper l'accès aux technologies Google et Microsoft, nous serions contraints de retourner aux annuaires papier », raconte le directeur d'Ecosia en janvier dans ce papier où l'on apprend que Qwant fut mis en danger quand Bing décida il y a 2 ans d'augmenter fortement ses coûts.

Brossés dans le sens du scroll

La perfection des interfaces utilisateur des GAFAM, leur rapidité, leur innovations hebdomadaires, leurs mécanismes d'addiction parfaitement réfléchis par les meilleurs designers du monde sont irrésistibles : les français ont une très bonne image des GAFAM (à l'exception notable de Facebook). Nous profitons tous depuis 20 ans d'une gratuité d'accès à des services extrêmement coûteux. Gratuité de façade évidemment : nous le payons via la publicité, et surtout la perte de souveraineté numérique.

Mais comme une attaque nucléaire, la dissuasion joue dans l'autre sens : la menace accomplie, la confiance des autres pays dans les GAFAM s'effondrerait du jour au lendemain. Leur cotation boursière plongerait, car limités au marché intérieur des États-Unis, les Google et Facebook diviseraient leur nombre d'utilisateurs et donc leur revenu et influence par 10. Étant donné leur place au S&P 500, le choc financier états-unien serait immense. Google sans la confiance internationale n'est plus qu'un Qwant états-unien

Comment relocaliser notre numérique ?

Il est de coutume en France de prendre plaisir à ridiculiser nos services numériques. Nous nous démarquons par un chauvinisme inversé. Ce qui n'est pas étranger risque vite de se faire taxer de ringard. Deezer n'a aucune différence fonctionnelle importante avec Spotify, mais perdant le marché intérieur français, elle s'est faite racheter par un consortium russo-états-unien.

Instagram est une application basique qui se recode facilement, mais qui peut lutter contre l'attraction du si tendance californien insta ? Pour chaque critique des services des GAFAM, la communauté des designers numériques français en feront 10 sur SNCF-Connect. Car elle cumule trois défauts impardonnables : elle est française, elle a "SNCF" dans son nom, et elle n'est pas privée.

Pourtant, la France regorge de talents dans le monde du numérique. Les Français sont au coeur de la conception des meilleures LLM mondiales qui concurrencent ChatGPT. Les faiseurs sont présents, reste à vouloir les mobiliser, à leur faire confiance.

Aucune application numérique à succès n'a été construite par des hommes en costard dans un bureau de "maîtrise d'ouvrage" pilotant des managers d'entreprise de service numérique pilotant des consultants au turnover dit "tournesol". Aucune.

Un changement de mentalité des citoyens comme des dirigeants est un préalable à la reconstruction d'une souveraineté européenne.

Le coup de pouce de la puissance publique

Notons que l'État fait à cet égard nombre d'efforts, en déployant la messagerie chiffrée souveraine Matrix ou en créant sa suite numérique, une réponse claire à l'offre complète Gmail entreprise. Dans le privé, des acteurs comme le suisse Infomaniak ou le français Zaclys n'ont pas le budget ni le haut-parleur marketing de Google, mais déjà une partie de son talent.

Le président de la République n'utilise plus Telegram et a créé un rapport de force avec le responsable de cette messagerie qui fermait les yeux sur du trafic d'esclaves au Moyen-Orient (voir l'enquête du Monde : attention, son contenu est très dur à encaisser).

Ces initiatives ne sont qu'une continuité du lancement en 2017 du programme beta.gouv.fr, lui même porté par l'arrivée du logiciel libre au sein de l'administration confirmé par la Loi pour une République Numérique.

La relocalisation numérique, un sombre repli national ?

L'une des voies possibles pour se défaire des GAFAM consiste en effet à favoriser des intérêts privés nationaux. La France ne manque pas de puissantes sociétés privées d'informatique : Dassault Systèmes, Cap Gemini et autres ESN, Critéo, Doctolib, etc.

D'une, le risque de cette voie capitaliste traditionnelle est de reproduire nombre de problèmes propres aux GAFAM sur notre territoire national, y compris les collusions monopolistiques et duopolistiques contre lesquelles la commission européenne peine tant à lutter. Veut-on recréer un Meta français qui posséderait nos réseaux sociaux, notre messagerie instantanée, notre IA de recherche favorite, nos smartphones, leur système de paiement et leurs cartes numériques ?

De deux, le risque d'un impossible rattrapage des GAFAM via ces initiatives "boîte noire" est également important. Sans partage, sans mise en commun, certaines briques prennent une décennie à être recodées.

Une course coopérative

Si Mistral a pu talonner OpenAI, c'est grâce à l'open source, au logiciel libre. Idem pour le Chinois DeepSeek. Si Mappy peut proposer une carte numérique aussi détaillée que Google Maps sans ses milliards d'€ d'investissement, c'est grâce au projet collaboratif et libre OpenStreetMap.

Même Apple et Microsoft, pour rattraper l'immense avance de Google Maps, s'y sont mises dans une certaine mesure. Qwant avait fait de même en lançant ses Maps.

Qwant Maps est aujourd'hui repris dans les grandes lignes par Cartes.

L'équivalent d'OpenStreetMap pour les moteurs de recherche européen reste à construire et ce serait une erreur de le privatiser.

C'est grâce à leurs protocoles ouverts et la transparence de leur code que Mastodon et Bluesky ont pu concurrencer X et le Threads du F de GAFAM. Que l'association Framasoft a pu proposer des alternatives aux services Google malgré son financement lilliputien.

Dans un article intitulé La Bibliothèque Nationale de Fabrication, nous esquissions il y a 5 ans une solution radicale à notre perte de souveraineté numérique. Qui n'aura sûrement pas manqué de donner le tournis aux croyants du dogme de la main libre du marché, et dans le même temps aux partisans du repli national.

Alors que Mastodon est un projet européen, Bluesky est états-unien. Pourtant, il est entièrement open source et intéropérable, ce qui dilue énormément sa nationalité. Reste à construire une instance Bluesky sur le sol européen, maintenant que ses ingrédients nous sont servis sur un plateau.

Top départ

C'est légitime, personne ne veut que l'État français stocke ses photos de vacances sur ses serveurs à la place de Google. Mais il a un rôle important à jouer pour donner des coups dans la fourmilière de notre dépendance numérique, et organiser sa colonne vertébrale logicielle open source.

Car la radicalité s'impose, face à l'adversité géopolitique. À l'instar de Poutine, chaque hésitation face à Trump et le vrai président non-elu Musk, chaque crainte de les braquer mènera à un regain de confiance de leur part quand à la faiblesse numérique européenne.

Il est urgent que l'Europe acte sa position de dominé et mise grand sur l'ouverture du code et la collaboration Européenne pour relever le défi de la relocalisation numérique.

Europe GAFAM
https://cartes.app/blog/relocalisation-numerique

Développeurs, développeuses, nettoyez le Web !

Tue 20 Apr 2021 - 19:20

Nettoyons le Web !

par Aral Balkan

Développeurs, développeuses, c’est le moment de choisir votre camp :
voulez-vous contribuer à débarrasser le Web du pistage hostile à la confidentialité, ou bien allez-vous en être complices ?
Que puis-je faire ?
�️ Supprimer les scripts tiers de Google, Facebook, etc.

À commencer par Google Analytics (un des pisteurs les plus répandus dans le monde), YouTube videos, Facebook login widgets, etc.

Ces scripts permettent à des éleveurs de moutons numériques comme Google et Facebook de pister les utilisatrices d’un site à l’autre sur tout le Web. Si vous les incorporez à votre site, vous êtes complice en permettant ce pistage par des traqueurs.

Et oui, ça inclut aussi ces saloperies de Google AMP.
�️ Envoyer balader Google et son FLoC !

Face à la pression montante des mécontents, Google a annoncé qu’il allait à terme bloquer les traqueurs tiers dans son navigateur Chrome. Ça a l’air bien non ? Et ça l’est, jusqu’à ce que l’on entende que l’alternative proposée est de faire en sorte que Chrome lui-même traque les gens sur tous les sites qu’ils visitent…sauf si les sites lui demandent de ne pas le faire, en incluant le header suivant dans leur réponse :

Permissions-Policy : interest-cohort=()

Bon, maintenant, si vous préférez qu’on vous explique à quel point c’est un coup tordu…

Aucune page web au monde ne devrait avoir à supplier Google : « s’il vous plaît, monsieur, ne violez pas la vie privée de la personne qui visite mon site » mais c’est exactement ce que Google nous oblige à faire avec sa nouvelle initiative d’apprentissage fédéré des cohortes (FLoC).

(Si jamais vous avez du mal à retenir le nom, n’oubliez pas que « flock » veut dire « troupeau » en anglais, comme dans « troupeau de moutons, » parce que c’est clairement l’image qu’ils se font de nous chez Google s’ils pensent qu’on va accepter cette saloperie.

Donc c’est à nous, les développeurs, de coller ce header dans tous les serveurs web (comme nginx, Caddy, etc.), tous les outils web (comme WordPress, Wix, etc.)… bref dans tout ce qui, aujourd’hui, implique une réponse web à une requête, partout dans le monde.

Notre petit serveur web, Site.js, l’a déjà activé par défaut.

Ça a pris cinq minutes à mettre en place.

Vous pouvez le faire.

Pour en savoir plus sur le FLoC de Google vous pouvez lire cet article du Framablog (en français) et cet article de l’EFF (en anglais).

Si jamais il y a des politiciens qui ont les yeux ouverts en ce 21e siècle et qui ne sont pas trop occupés à se frotter les mains ou à saliver à l’idée de fricoter, voire de se faire embaucher par Google et Facebook, c’est peut-être le moment de faire attention et de faire votre putain de taf pour changer.)
�️ Arrêter d’utiliser Chrome et conseiller aux autres d’en faire autant, si ça leur est possible.

Rappelons qui est le méchant ici : c’est Google (Alphabet, Inc.), pas les gens qui pour de multiples raisons pourraient être obligés d’utiliser le navigateur web de Google (par exemple, ils ne savent pas forcément comment télécharger et installer un nouveau navigateur, ou peuvent être obligés de l’utiliser au travail, etc.)

Donc, attention de ne pas vous retrouver à blâmer la victime, mais faites comprendre aux gens quel est le problème avec Google (« c’est une ferme industrielle pour les êtres humains ») et conseillez-leur d’utiliser, s’ils le peuvent, un navigateur différent.

Malheureusement, dans l’état actuel des choses, il n’y a pas de navigateur parfait. Firefox, par exemple, est une option viable mais il ne faut pas oublier que Mozilla n’existe que parce que Google les rémunère à peu près un demi-milliard de dollars par an pour en faire le moteur de recherche par défaut sur leur navigateur. Dans le même ordre d’idées, Safari est une bonne option sur Apple mais n’oublions pas que même Apple laisse Google violer notre vie privée en échange de quelques milliards (à la différence de Mozilla, Apple n’a pas besoin de cet argent pour survivre, mais ce qui est sûr c’est qu’ils veulent en profiter.) Brave pourrait sembler le choix le plus judicieux jusqu’à ce qu’on se rende compte que le business model de Brave repose sur la vente de votre attention. Sous Linux, GNOME Web est un bon choix mais ne perdez pas de vue que Google est un membre rémunéré à part entière du Comité consultatif de GNOME…

C’est décourageant de voir les tentacules de ce foutu monstre marin s’étendre partout et s’il a jamais été temps de créer une organisation indépendante financée par des fonds publics pour mettre au point un navigateur sans cochonnerie, c’est le moment.
�️ Protégez-vous et montrez aux autres comment en faire autant

Même si les bloqueurs de traqueurs sont en train de perdre au jeu du chat et de la souris (cf. par exemple FLoC ci-dessus), ils restent encore utiles pour protéger la vie privée des gens. Nous en proposons un qui s’appelle Better Blocker à la Small Technology Foundation. Nous recommandons également l’excellente extension uBlock Origin. (Et nous proposons une version des règles de blocage de Better que vous pouvez utiliser sur UBlock Origin.)
�️ Découvrir et utiliser des solutions alternatives.

Apprenez à connaître et à utiliser les alternatives. Les sites suivant sont des mines de ressources :

Good Reports
Switching Software

�️ Passez le mot !

Pointez vers cette page avec les hashtags #CleanUpTheWeb et#FlocOffGoogle.
�️ Choisissez un autre business model

En fin de compte, on peut résumer les choses ainsi : si votre business model est fondé sur le pistage et le profilage des gens, vous faites partie du problème.

Les mecs de la tech dans la Silicon Valley vous diront qu’il n’y a pas d’autre façon de faire de la technologie que la leur.

C’est faux.

Ils vous diront que votre « aventure extraordinaire » commence par une startup financée par des business angels et du capital risque et qu’elle se termine soit quand vous êtes racheté par un Google ou un Facebook, soit quand vous en devenez un vous-même. Licornes et compagnie…

Vous pouvez créer de petites entreprises durables. Vous pouvez créer des coopératives. Vous pouvez créer des associations à but non lucratif, comme nous.

Et au sein de ces structures alternatives qui n’ont pas l’obsession de tout savoir sur tout le monde ni de générer de la croissance infinie avec des ressources finies, vous pouvez produire des outils qui font ce qui est dit sur l’étiquette et rien d’autre.

Si vous vous demandez ce qui vous rend heureux, est-ce que ce n’est pas ça, par hasard ?

Est-ce que vous voulez devenir milliardaire ? Est-ce que vous avez envie de traquer, de profiler, de manipuler les gens ? Ou est-ce que vous avec juste envie de faire de belles choses qui améliorent la vie des gens et rendent le monde plus équitable et plus sympa ?

Nous faisons le pari que vous préférez la seconde solution.

Si vous manquez d’inspiration, allez voir ce qui se fait chez Plausible, par exemple, et comment c’est fait, ou chez HEY, Basecamp, elementary OS, Owncast, Pine64, StarLabs, Purism, ou ce à quoi nous travaillons avec Site.js et le Small Web… vous n’êtes pas les seuls à dire non aux conneries de la Silicon Valley

Là où ils voient grand, voyons petit.

Parce que small is beautiful.

GAFAM Vie-privée
https://framablog.org/2021/04/20/developpeurs-developpeuses-nettoyez-le-web/

Pourquoi nous ne voulons pas que Google nous paie pour référencer nos articles - Société - Numerama

Mon 28 Oct 2019 - 17:39

Nous ne voulons pas que Google nous paie pour enrichir les liens qu'il référence. Alors que les voix qui soutiennent cette redevance n'ont jamais été aussi fortes et médiatisées, Numerama a choisi d'expliquer les raisons pour lesquelles nous trouvons qu'elle est absurde.

L’économie des médias est un sujet qui n’entre pas exactement dans notre ligne éditoriale. Par la force des choses, étant un média 100 % indépendant qui vit du web et rémunère 8 journalistes en CDI à temps plein, dans une entreprise qui en compte une trentaine, nous pratiquons en revanche cette économie au quotidien. Depuis la massification du numérique, la presse se dit très souvent en crise. Crise d’audience, crise de revenus, crise de technique, crise de format, crise de légitimité, crise de confiance.

Dans un premier temps, le discours alarmiste cherchait à enclencher un cycle de transformation des médias, ce qui est positif : les esprits cogitent quand ils sont menacés. Ces derniers temps, il cherche surtout à trouver des coupables quand la transformation numérique ne s’est pas faite.

La dépêche, traduite en anglais et poussée

Le 22 octobre, une « lettre ouverte » signée par des centaines de journalistes a été publiée et relayée massivement par l’AFP, plaçant sa dépêche en copier-coller chez tous les médias partenaires. La cible ? Google. Google, pointé du doigt pour avoir trouvé comment éviter de payer la presse pour référencer ses liens dans le moteur de recherche, les applications liées à Google News et à Discover. Cette « lettre ouverte » est la continuité d’une campagne de lobbying au niveau européen, menée de longue date et ayant abouti à la Directive droit d’auteur, dans laquelle plusieurs médias, AFP en tête, sont juges et partis. Cette position a été pointée du doigt par l’ancienne députée Julia Reda pour son manque de déontologie : sous couvert d’information neutre, ces médias créent ou relaient un discours à sens unique, qui se permet en plus, bien souvent d’englober toute la presse européenne dans un grand navire en lutte contre des ennemis imaginaires.

En tant que média, Numerama s’est contenté d’expliquer tour à tour les dangers de cette loi pour le web, l’inutilité de ses contours légaux, mais a aussi relayé les critiques adressés par cette presse aux géants du web — qui sont loin d’être toutes illégitimes. Nous estimons que pour nos lectrices et nos lecteurs, nous avons fait notre travail d’information.

Aujourd’hui, comme la parole est subtilisée et projetée de manière démesurée par les anti-référencement sur Google, jusqu’à nous inclure dans des formulations englobantes, nous avons décidé de communiquer sur notre position et nos choix.
Le référencement sur Google est bénéfique

Être anti-Google est à la mode. Ajouter « contre les GAFA » dans un business plan permet d’augmenter une levée de fonds de quelques euros. Proposer des services technologiquement dépassés pour être contre est acclamé, relayé, encensé parfois par la classe politique. C’est une posture reprise récemment par la presse qui a un ennemi tout trouvé, volant à la fois ses audiences, ses revenus publicitaires… et son contenu.

Pour nous, cette position est intenable. Sans verser dans la caricature, nous ne pouvons que nous rappeler à quel point le web que nous connaissons doit à Google — et à l’indexation des contenus de manière générale. Pour notre média, Google est un kiosque imparfait mais vertueux, avec une puissance que peu d’entités ont eu auparavant dans l’histoire de la presse. Il nous permet tout à la fois d’inscrire nos articles dans une temporalité longue par du référencement naturel, mettre en avant nos articles dans des outils comme Google News ou pousser des sujets aux lectrices et aux lecteurs sur Android et iOS. Et, grosso modo, Google fait plutôt bien son travail, qui consiste à amener la personne en quête d’information vers un article répondant à son interrogation.

C’est pour cela que, depuis de nombreuses années, ce jeu est bénéfique pour nos médias. Comment accepter l’absurdité de croire que mieux renseigner des lecteurs potentiels sur le contenu de l’article qu’ils vont voir après le clic serait négatif pour nous ? Les expérimentations de Google dans le moteur de recherche ont toutes cette finalité : non seulement amener rapidement vers un article de presse pertinent, mais aussi, informer au maximum sur la pertinence du clic.

Et c’est pour cela que nous sommes heureux de fournir des éléments à Google et aux autres moteurs de recherche sur le contenu de nos papiers : titre, image de une, description, accès aux rubriquage, parfois questions en FAQ, graphiques, tableaux. Nous craindrons en réalité le jour où Google nous demandera de payer pour ce travail de référencement gratuit, qui nous amène audience et, mécaniquement, revenus — ce qui vaut aussi bien pour les modèles de presse gratuite que pour les modèles sur abonnement.

Qui pourrait penser fournir une version de son magazine à un kiosquier physique dénuée de toute information, de toute rubrique, de toute image de couverture, avec simplement le titre du média ? Qui, ce faisant, oserait demander au kiosquier une redevance par élément figurant sur la une ? Personne. Et pourtant, c’est ce que cette presse demande à Google : payer la presse pour permettre de rémunérer la presse, sous couvert d’une lutte anti-GAFA bien pratique pour politiser le message.

Ce que Numerama refuse catégoriquement, tant les problèmes générés seraient dangereux.

Masquer les enjeux réels

Ce discours est une manière de mettre sous le tapis les problèmes soulevés par le numérique et la presse au numérique. L’AFP, en tête de file de la contestation, n’a pas cru bon de changer son business model reposant sur la vente de dépêches aux autres médias, qui copient-collent à outrance des textes écrits par les journalistes de l’agence, retouchant souvent maigrement le contenu. Le web n’aime pas le contenu dupliqué (duplicate content), Google non plus (et les jeunes journalistes dégoûtés du métier à cause du batonnage non plus, mais c’est une autre histoire) : un contenu répété tel quel sur des dizaines de médias perd de sa valeur pour un moteur de recherche. C’est une chose sue depuis 20 ans : l’AFP n’avait-elle pas l’occasion de penser à sa transformation économique pour coller aux nouveaux enjeux du numérique ?

Pour ces médias habitués aux intraveineuses de subventions publiques, faire payer pour des liens hypertexte (constituante technique du web qui a une valeur inestimable de citation et de maillage de « la toile ») est une manière de continuer à faire ce qu’ils font de longue date, sans se remettre en question. Ils ne voient pas le problème à greffer un modèle économique sur un fait technique, qu’ils maîtrisent d’ailleurs souvent mal : nous ne comptons plus les fois où nos articles originaux ou enquêtes exclusives sont repris sans lien — même si certains confrères et consœurs sont irréprochables en la matière, et nous les en remercions.

De la même manière, rémunérer la presse pour du référencement augmenté inscrit une différenciation entre un site web et un site web d’information. Et entre les deux, la frontière est parfois ténue : aux États-Unis, la section recettes du New York Times est plébiscitée par ses lecteurs et ses lectrices. Est-ce de la presse ? Et Marmiton, est-ce de la presse ? Faut-il dès lors rémunérer le journal pour la même typologie de contenu que le « site web » ? Google a raison quand il dit qu’il ne faut pas se risquer à créer une relation commerciale pour le référencement naturel, qu’importe l’acteur avec qui il négocie : ce n’est pas son rôle, c’est celui des espaces publicitaires qui apparaissent avant les résultats.

L’insistance de la presse après le refus de Google de payer est tout aussi problématique : elle montre que sa seule préoccupation est d’être rémunérée d’une manière ou d’une autre pour être référencée. Aujourd’hui, la solution de Google a été de dire que le référencement ne serait pas touché par la décision, ou non, de transmettre des informations supplémentaires pour enrichir les résultats. Demain, Google pourrait tout simplement proposer d’arrêter de référencer le contenu des médias… qui dépendent, sur le web, massivement de Google pour exister. Économiquement, la fermeture de Google News en Espagne a été néfaste pour les médias : une leçon que ni l’Europe, ni la France, ne semblent retenir.

La dépendance des audiences à Google n’est pas le problème que la presse souhaite régler

Cette dépendance du lectorat européen à Google est un vrai problème, mais ce n’est, encore une fois, pas celui que la presse a choisi de régler. D’autres acteurs, plus malins et plus en phase avec les attentes de nos lectorats, s’en chargent : Apple a son Apple News, Samsung a Upday et les agrégateurs, parfois de grande qualité, ont un terrain de choix à occuper. La presse est encore passée à côté d’une opportunité et ces business construisent intelligemment la fin (même si relative) de l’hégémonie de Google pour accéder aux articles.

Pour résumer notre position, nous pensons que vouloir faire payer Google pour des absurdités liées au référencement est une très mauvaise idée pour la presse en ligne. La Directive droit d’auteur est d’ailleurs si mauvaise et si peu adaptée aux enjeux modernes que Google peut refuser légalement de payer une redevance en incluant un opt-in — beaucoup de médias, ceux du groupe Humanoid inclus, sont d’ailleurs déjà prêts, d’après Mind News.

Plutôt que de demander rémunération pour justifier l’immobilisme, nous appelons la presse à se poser les bonnes questions pour se transformer efficacement et envisager un avenir où Google n’est qu’un cadre de plus pour référencer du journalisme de qualité.

Google référence mal ? Regardons comment, et où sont distribués nos contenus. Google a pris des revenus publicitaires ? Le Nieman Lab a montré à quel point imputer ces pertes aux géants du web était ridicule : réfléchissons plutôt à la manière dont fonctionne notre rémunération et la monétisation de nos espaces publicitaires. Google gagne de l’argent avec notre travail ? Ce n’est que marginalement vrai : Google gagne de l’argent en affichant de la publicité à ses utilisateurs. Si nos articles ne sont plus dans Google, d’autres, peut-être moins bons, prendront leur place — Discover et Actualités n’ont pas d’espace publicitaires associés.

Alors si demain, la question nous est posée de savoir si nous souhaitons être mis dans le même panier que la presse et disparaître des moteurs de recherche ou être sortis de cette case pour continuer à proposer le contenu que nous espérons de qualité à toujours plus de lectrices et de lecteurs, nous prendrons la deuxième option avec regret. Regret que « la presse » avec laquelle nous partageons tant de valeur se soit tirée une balle dans le pied et qui, par ricochet, ait touché aussi celles et ceux qui voyaient la catastrophe arriver et tentaient de mettre en garde.

Contrairement à de nombreux médias, Numerama ne touche ni subvention publique, ni subvention privée, n’a pas touché d’argent du Fonds Google (DNI) ou des initiatives similaires portées par d’autres géants du web pour accompagner la transformation numérique des publications en ligne. Numerama est présent sur Google News, Upday, Squid, Flipboard et d’autres agrégateurs avec lesquels nous avons des partenariats — non rémunérés — de diffusion.

droit-voisin GAFAM google presse
https://www.numerama.com/politique/563444-pourquoi-nous-le-voulons-pas-que-google-nous-paie-pour-referencer-nos-articles.html

Droit voisin de la presse : Facebook ne rémunérera pas non plus pour les liens enrichis

Fri 25 Oct 2019 - 19:45

Facebook fait part de son interprétation du droit voisin de la presse en France. Le résultat est grosso modo le même que pour Google. En test, un onglet Facebook News est progressivement déployé aux USA et pourrait ultérieurement concerner la France.

Des éditeurs de presse en France ont décidé de porter plainte contre Google auprès de l'Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. Dans le collimateur, l'adaptation du moteur de recherche à la nouvelle législation créant un droit voisin pour la presse.

Par défaut, Google a fait le choix de ne pas afficher des liens enrichis pour des articles (avec aperçus des articles et petites images). Les éditeurs et agences de presse peuvent donner leur autorisation pour ces contenus enrichis, mais sans rémunération en contrepartie.

Du côté de Facebook, le réseau social fait aussi le choix de ne pas rémunérer pour les liens enrichis dans la mesure où ce sont les éditeurs de presse qui décident eux-mêmes de la publication sur sa plateforme et donnent de facto leur autorisation.

Pour ce qui est présenté comme " une très petite part des contenus " avec le partage des utilisateurs " sans avoir reçu le consentement des éditeurs de presse ", Facebook écrit que les éditeurs de presse " auront la possibilité de nous donner leur accord et de nous informer de leur volonté que ces liens soient affichés dans un format enrichi. " Sinon, ce sera un lien avec un titre.

L'un dans l'autre, il est au final à retenir que Facebook ne veut pas non plus rémunérer la presse pour les liens ou formats enrichis.

Dans le même temps, Facebook précise qu'il discutera avec les éditeurs de presse pour " créer un espace dédié aux actualités. " Un onglet Facebook News qui fait aujourd'hui l'objet d'un lancement aux États-Unis dans le cadre d'un test.

Pour les débuts de ce test sur l'application mobile de Facebook, le déploiement sera progressif aux États-Unis et ne concernera que quelques utilisateurs avec des informations générales, thématiques, diverses et locales. Une partie mais pas tous les éditeurs partenaires recevront une rémunération.

Avec des options de personnalisation et de contrôle pour les utilisateurs, Facebook News fait appel à une sélection d'articles par une équipe spécialement formée en fonction de directives publiques et avec une " indépendance éditoriale. "

droit-voisin Facebook GAFAM media presse
https://www.generation-nt.com/facebook-droit-voisin-presse-lien-enrichi-onglet-news-actualite-1969865.html

Cortana et Skype : Microsoft clarifie l'écoute humaine de données vocales

Fri 16 Aug 2019 - 18:05

Microsoft clarifie l'écoute humaine d'enregistrements audio de Cortana et pour Skype avec son service de traduction. Une clarification mais pas d'interruption.

Comme Amazon, Apple, Google et plus récemment Facebook, Microsoft a aussi été épinglé pour des écoutes par des sous-traitants humains d'enregistrements audio de Cortana ou encore avec le service de traduction de Skype.

Il est surtout reproché à toutes ces entreprises technologiques le fait qu'elles n'ont pas spécifié de manière claire que des humains pouvaient ainsi être à l'écoute.

Afin de contribuer à l'amélioration de systèmes d'intelligence artificielle, une collecte et l'utilisation de certaines données vocales n'étaient pas cachées, et avec une possibilité de contrôle de l'utilisateur. Sauf qu'il n'était pas fait mention de manière explicite du recours à des sous-traitants à oreille humaine.

Chacun à leur manière, Amazon, Apple, Google et Facebook ont déjà réagi à la suite des révélations. Des justifications, mais aussi une mise en pause de ce " système d'écoute " pour Apple, Google et Facebook, tandis qu'Amazon propose de nouvelles options et améliore son information sur le sujet.

Microsoft ne fait pas de pause, mais a mis à jour sa politique en matière de confidentialité afin de la clarifier. Que ce soit pour Cortana ou pour le service de traduction sur Skype, on peut désormais lire une même tournure de phrase. C'est le deuxième paragraphe ci-dessous qui est nouveau :

" Lorsque vous parlez à Cortana ou à d'autres applications utilisant des services vocaux Microsoft, Microsoft enregistre une copie de vos enregistrements vocaux (à savoir, vos données vocales) pour aider nos moteurs de reconnaissance à mieux vous comprendre et optimiser votre expérience avec d"autres services de reconnaissance vocale personnalisés qui vous aideront à trouver ce que vous recherchez.

Cela peut inclure la transcription des enregistrements audio par des employés et fournisseurs Microsoft, sous réserve des procédures conçues pour hiérarchiser la confidentialité des utilisateurs, y compris les étapes de désidentification des données, nécessitant des contrats de non-divulgation avec les fournisseurs et leurs employés, et demandant aux fournisseurs de respecter les strictes normes de confidentialité définies dans la législation européenne et ailleurs. "

Microsoft propose un outil pour le contrôle de la confidentialité. À Motherboard, un porte-parole du groupe de Redmond a indiqué : " Nous avons mis à jour notre déclaration de confidentialité et nos foires aux questions (FAQ) sur nos produits afin de les rendre plus claires. Nous continuerons d'examiner d'autres mesures que nous pourrions prendre. "

GAFAM surveillance Vie-privée écoute
https://www.generation-nt.com/cortana-skype-microsoft-ecoute-humaine-actualite-1967643.html

« c’est pratique mais c’est une dépossession… » – Framablog

Mon 5 Aug 2019 - 13:24

Je n’aime pas me faire chier dans la vie, et je ne dois pas être la seule.
Il m’arrive pourtant souvent d’être surprise que ce soit, autour de moi, un critère décisif pour organiser sa vie : aller au plus pratique. À ce qui engage le moins d’efforts. Les pubs fourmillent d’invitations à se laisser dorloter en échange de quelques euros. Le champ des services ne cesse jamais de s’étendre – et de libérer la croissance. Plus besoin de sortir se faire couper les cheveux, le coiffeur vient chez vous. Inutile de penser à mettre de la bière au frigo, un livreur vous l’apporte. Des services auparavant réservés aux client·es des grands hôtels se massifient désormais : faites livrer des fleurs, chercher un document à la maison, etc. Votre maison est devenue le centre du monde, si vous le voulez bien. Il doit bien être possible de faire autrement, c’est comme cela que nous vivions il y a encore cinq ans.

Tous ces services se déploient dans une société de plus en plus inégalitaire : d’un côté des gens qui méritent de bien bouffer après leur journée de boulot ou une réunion exigeante (voir les pubs qui mettent en scène le réconfort après l’effort), de l’autre des galériens qui sont payés une misère pour leur livrer un pad thai ou un kit apéro (ici le témoignage d’un livreur chez Frichti). C’est surtout parce que le chômage reste massif et l’armée de réserve importante, parce que les emplois ont été délibérément déqualifiés en auto-entreprise que ces entreprises prolifèrent. Si les galériens en ont marre de risquer leur vie et la vôtre en conduisant comme des dingues, ils trouveront un migrant à qui faire faire le boulot. Mais le tout s’appuie sur un mélange de paresse et de sens de ce qui lui est dû qui saisit l’individu en régime libéral au moment de faire à bouffer ou de s’occuper de la dimension matérielle de sa vie. Certes nous devons encore être quelques-un·es à cuire des nouilles quand nous avons la flemme de cuisiner et qui apprécions de sortir au restaurant pour nous changer les idées, découvrir un autre monde, des odeurs,une ambiance (et je n’oublie pas que ces lieux aussi sont propices à l’exploitation du travail). Mais la compétition économique pousse au cul tout le monde pour inventer des services innovants – c’est à dire dont personne n’avait vraiment besoin, qui étaient des rêves d’enfants gâtés mais qui, intelligemment marketés, nous laissent imaginer que nos vies sont vachement mieux avec. Ils constituent une industrie de la compensation sur laquelle il faudra mettre le doigt un jour et qui en attendant offre aux winners des vies de merde pleines de gratifications.

C’est pratique aussi, quand votre smartphone pense à votre place, que le logiciel va chercher vos mots de passe sur une autre bécane, recueille et transfère vos données à votre insu… Pratique, mais un peu inquiétant. Qu’importe, c’est surtout bien pratique ! Je suis la première à ne pas faire en matière de sécurité tous les efforts que me proposent des camarades plus cultivés que moi sur ces questions. Mais malgré cette désinvolture, je flippe quand je vois le niveau d’indépendance acquis par mon smartphone. Après des années de résistance et bien qu’il soit encore possible d’acheter neufs des téléphones bien conçus qui permettent de téléphoner (et d’avoir l’heure), j’ai cédé pour le côté pratique (1) : plus besoin de m’inquiéter d’avoir une connexion Internet régulière, de préparer mes déplacements et ma vie sociale comme je le faisais, avec capture d’écran de plans, schémas dessinés dans l’agenda, infos importantes notées sur papier, etc. Mais je me sens sous tutelle, dépossédée, comme une gamine gâtée sauf que je sais ce que c’est que l’autonomie et je regrette celle que j’avais avant.

Car c’est pratique mais c’est une dépossession : plus la peine de se soucier de la dimension matérielle de sa vie (et de savoir cuire des nouilles), pas besoin de garder la maîtrise de ses outils… Jusqu’ici, tout va bien, tant qu’on fait encore partie de la petite bourgeoisie qui peut se payer tout ça, tant que des pans entiers du macro-système technicien ne s’effondrent pas. Mais tout cela nous déqualifie humainement et il est des menaces plus immédiates encore que l’effondrement écologique ou une vraie crise de l’énergie : nos libertés, individuelles et collectives.

Je côtoie beaucoup de personnes engagées, qui n’ont pas de mots assez durs pour stigmatiser le capitalisme et le productivisme, qui éteignent la lumière dans les pièces qu’elles n’utilisent pas et qui pourtant maintiennent des comptes dans des réseaux sociaux devenus plus gros que des États, qui consomment un paquet de ressources et d’énergie pour calculer ce qu’elles aiment et vendre le résultat à d’autres boîtes, censurent leurs images, détournent leurs « ami·es » d’elles ou réciproquement sur base algorithmique, censurent les noms de groupes pas assez familiaux, gèrent leur environnement social comme un pensionnat dans les années 1950 en attendant de purement et simplement censurer leurs propos (2). Et ces personnes, parfois ces collectifs et associations, restent parce que c’est « pratique »(3).

J’ai toujours reçu un minimum d’écho dans des groupes anti-capitalistes, écologistes ou féministes, quand j’ai suggéré que Facebook, Twitter, Google Drive et autres n’étaient pas nos amis et proposé d’utiliser les outils créés et maintenus par des groupes politiques plus proches de nous et soucieux de nos libertés : les outils Framasoft (qui vont du pad à l’agenda en ligne, en passant par l’interface de sondages et la feuille de calcul), le Crabgrass de Riseup qui offre des fonctionnalités magiques et je me désole de ne faire partie d’aucun groupe qui l’utilise, etc. Et j’ai régulièrement mis en cause chez mes correspondant·es l’idée saugrenue d’avoir un compte Gmail qui vous pousse à garder dix ans de données en ligne plutôt que de ranger dans des fichiers dédiés et régulièrement sauvegardés les images qui vous tiennent à cœur. Et chaque fois, ce que j’entends, c’est que ce serait sympa de sauver la banquise mais… quand même, c’est pratique. Et j’ai vu des bonnes volontés s’arrêter au fait que Framacalc ne propose pas de mettre en couleur les cases, même quand cette couleur contribue à la lisibilité de la feuille sans rajouter aucune information digne d’intérêt. Aucune. Ces outils sont parfois moins bien que leur concurrence commerciale mais ne peut-on arbitrer sur d’autres critères ?

Nous n’allons pas nous flageller, non : si ces entreprises prolifèrent, de la start-up aux GAFA, c’est bien parce que les États leur laissent la bride sur le col. Ils démontent le droit du travail au profit de la micro-entreprise, ils votent des législations liberticides et laissent passer des pratiques intrusives et des concentrations industrielles qui devraient normalement tomber sous le coup de lois anti-trust (Messenger + Facebook + WhatsApp + Instagram, what else ?). C’est bien simple : les appels au contrôle des GAFA viennent aujourd’hui du sein desdits GAFA (et pas forcément des concurrents !) autant que des politiques. Visiblement, ça nous touche moins que la dernière vidéo de pandas mignons qui fait le buzz. Mais ça devrait. Et bien que notre marge de manœuvre soit limitée, bien qu’une défection individuelle ne signifie pas grand-chose numériquement, même si c’est dur de se passer des centaines de likes qui saluent vos traits d’esprit et vos indignations sur Twitter, même si votre organisation a fait son trou sur Facebook, il me semble que la première chose à faire, dans cette situation, c’est de quitter ces réseaux pour en faire vivre de plus démocratiques, sobres et décentralisés. Votre engagement anti-capitaliste, écologiste et anti-autoritaire le mérite bien…

Mauvaise nouvelle : il va falloir réapprendre à se faire un peu chier, dans la vie.

PS : Ceci est mon 300e billet sur ce blog, ouvert il y a exactement dix ans. 300 billets, ça ne veut pas dire 300 textes, il y a quelques annonces sur le lot. Mais oui, cela fait deux textes par mois en moyenne. Les meilleurs ont été publiés ailleurs (notamment dans les journaux papier L’An 02, CQFD, L’Âge de faire, Moins ! et d’autres encore) ou reformulés dans le cadre des livres Égologie (Le Monde à l’envers, 2007) et La Conjuration des ego (Syllepse, 2019). Je prépare aussi la réédition de ma brochure sur le revenu garanti (aux éditions du Monde à l’envers cet hiver). C’est un blog qui m’a aidée à écrire dans des formats courts puis un peu plus longs (mais toujours pas très longs !) et à faire œuvre malgré le chômage de longue durée et le manque de sollicitations. Je me fais chier à payer le nom de domaine chaque année, ce qui permet de bénéficier d’un hébergement offert par Gandi.net et de ne pas livrer votre cerveau à la publicité.

(1) À vrai dire j’ai cédé dans la perspective d’un travail de terrain à l’étranger, où les seuls accès à Internet se faisaient par mobile et où mes informateurs utilisaient WhatsApp plus volontiers que des sms hors de prix. Et j’y ai gagné un dictaphone de bien meilleure qualité. Mais au quotidien, en France, je me laisse convaincre par le smartphone alors que j’ai encore le choix tous les matins de mettre plutôt mon vieux Nokia dans ma poche.

(2) Ces réseaux sociaux hébergent vos propos, vous permettent de mettre en ligne vos textes, images, fichiers vidéo et audio. Vous restez responsable de vos publications. Tout va bien. Sauf que les dernières innovations en matière de libertés civiles (qui s’accompagnent de la remise en cause d’un droit de la presse qui fonctionne très bien depuis 1881) font de ces réseaux vos éditeurs, lesquels partagent avec vous la responsabilité pénale de vos publications. Devinez la peine que vont prendre ces gros acteurs capitalistes à faire vérifier par des petites mains rémunérées que vos propos sont en effet contraires à la loi, diffamatoires, insultants ou appelant à la haine ? C’est moins cher de le mettre à la poubelle dès qu’une personne qui ne vous aime pas les signale, d’autant plus que vous ne représentez rien (à moins que vous ne soyez Donald Trump, dans ce cas l’appel à la haine est acceptable). Les organisations qui pourraient se saisir de ce cas de censure pour le rendre public sont elles aussi sur ces réseaux (qui contrôlent leur audience) ou ailleurs et plus personne ne les entend crier parce que tout le monde est sur Facebook. Monde de rêve, hein ?

(3) Moi aussi, je reste, tentant de limiter ma participation et préférant socialiser dans des lieux plus proches de mes valeurs, Seenthis.net ou Mastodon.

GAFAM libre
https://framablog.org/2019/08/05/cest-pratique-mais-cest-une-depossession/

Smartphone, caméra, VR ... l'avis sévère d'Alain Damasio sur nos gadgets | Le Huffington Post

Sat 11 May 2019 - 05:45

NOUVELLES TECHNOLOGIES - ”Ça, c’est l’avenir [...] gros, gros danger.” Face à un assistant vocal, Alain Damasio fait de la prospective, et le tableau n’est pas des plus joyeux. Ceux qui connaissent les oeuvres de l’écrivain savent que l’auteur des Furtifs entretient un rapport complexe avec la technologie. Dans la vidéo en tête de cet article, nous l’avons confronté à différents objets du quotidien, devenus pour certains essentiels dans la vie de tous les jours.

Du smartphone, dont il a jusqu’ici réussi à se passer (“je ne supportais pas l’idée d’être géolocalisé en permanence”), jusqu’au casque de réalité virtuelle qu’il juge “absolument pas abouti”, Alain Damasio n’est pas vraiment émerveillé par le monde des nouvelles technologies. Sans pour autant les rejeter toutes, l’écrivain les évalue à l’aune des valeurs qui traversent ses écrits: celle de “l’empuissantement” individuel en particulier.
Pouvoir contre puissance

Certes, explique-t-il, ces inventions qui ont changé notre manière de nous déplacer, de communiquer ou de nous informer, ont souvent permis d’externaliser des actions, de les confier à la machine, donnant aux humains du “pouvoir supplémentaire”. Mais cette délégation a un coût élevé: “En faisant ça, on perd en puissance. On perd en capacité de faire, nous, directement.” À l’image du GPS qui, en nous permettant de nous déplacer plus facilement, nous donne du pouvoir, mais nous fait perdre, à l’usage, la puissance de nous repérer par nous-mêmes.

“C’est un problème philosophique et psychologique” auquel nous confrontent ces innovations, séduisantes et souvent pratiques, à l’image des assistants personnels, dans lesquels Damasio voit une forme encore inaboutie du futur de la relation homme-machine. “On revient à l’interface ultime pour l’être humain, qui est le langage”, donnant une facilité d’accès à l’intelligence artificielle encore jamais vue. “C’est la convergence de tout sur une seule interface, le rêve des GAFA” prévient-il, construisant un futur où la technologie nous enferme.

À l’arrivée, “une espèce d’alter ego digital, de jumeau digital, sur lequel on va projeter [...] nos fantasmes, nos envies, nos besoins...”. Esclave docile et taillé sur mesure par nos données personnelles, l’assistance sera devenue indispensable, et modifiera notre rapport au monde. “On aura du mal à comprendre que notre copine, que notre père...ne sache pas tout sur nous, et tout sur ce dont on a besoin, comme le sait l’IA”.
Le salut par le bricolage

À ce tableau sombre, Damasio oppose pourtant certains objets qui permettent, eux, “l’empuissantement”, et non seulement le pouvoir. Il a bien sûr l’ordinateur portable, compagnon inestimable d’un écrivain qui rature, reprend, réorganise ses textes en permanence. Mais d’autres outils ont droit à son indulgence, comme le Rapsberry Pi, bien connu des technophiles tendance bricolage.

Il faut dire que le petit ordinateur entièrement programmable correspond tout à fait à la philosophie développée par l’écrivain: “Il faut redonner aux gens la puissance sur l’outil, de le bricoler, de se le réapproprier [...] de redevenir autonome”. Une approche qui oppose machines “ouvertes” et “fermées”, où l’homme ne peut intervenir qu’en surface, sans en changer le fonctionnement. “Si tu m’avais montré une tablette, j’aurais hurlé. Je ne supporte pas les tablettes, notamment les tablettes Apple”. On l’a échappé belle.

Alain-Damasio GAFAM TF Vie-privée
https://www.huffingtonpost.fr/entry/smartphone-camera-vr-lavis-severe-dalain-damasio-sur-nos-gadgets_fr_5cd3f1abe4b0a6cb31bd6cca

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