L'édifice, datant probablement du XVe siècle est dans un état critique et pouvant mettre en danger les promeneurs. Problème : l'ouvrage se situe dans un domaine privé.
Peu visible depuis la route D77 qui mène vers Laillé, en bordure de la Seiche et jouxtant le nouveau pont, la dernière arche de l'ancien pont Saint-Armel semble en grand danger d'effondrement.
Benoît Champenois est un habitué des promenades en bordure de Seiche. C'est en marchant, dans le parc de l'An 2000 qu'il a découvert, un jour, une borne qui expliquait la légende de l'ouvrage, libéré par le jeune moine Armel, de la tyrannie d'un dragon qui en empêchait le passage.
Dès lors, après avoir localisé l'ouvrage car « il est peu visible de la route et envahi par la végétation », notre promeneur a pris l'habitude d'y faire une petite halte.
« Dès le mois d'août, j'ai constaté une fissure importante qui s'était créée et je me suis aperçu, fin novembre, photos à l'appui, que la situation empirait de façon inquiétante. » Dès lors, Benoît Champenois pense qu'il serait souhaitable d'alerter la commune sur les menaces qui pèsent sur cet élément de son patrimoine.
Cependant, il s'avère, après consultation du cadastre, que l'édifice, datant probablement du XVe siècle, ne se trouve pas sur le territoire communal mais fait partie de la même parcelle privée que le manoir Saint-Armel.
Les services techniques ne sont donc pas habilités à intervenir mais Auguste Louapre, le maire, fait jouer le principe de précaution. Il avertit par courrier, mi-décembre, le propriétaire en lui signifiant que « la fragilité de l'arche et les menaces d'effondrement qu'il représente, peuvent mettre en danger les promeneurs fréquentant les rives de la Seiche ». Il enjoint donc ce dernier de constater au plus vite l'état de l'ouvrage et de le tenir au courant des mesures qu'il compte prendre pour éviter tout accident.
Contacté par téléphone, Patrick Cadel, le propriétaire des lieux, reconnaît qu'il n'était pas au fait de l'état de la construction, qui est à l'extrême bordure sud-ouest de son domaine. En déplacement professionnel à l'étranger pour une longue durée, il admet n'avoir pas encore pu répondre au courrier du maire. « Je ne vais pas pouvoir constater, de visu, avant plusieurs semaines, l'état de dégradation de l'arche, reconnaît-il. Mais je m'engage à diligenter, au plus vite, une personne qui le fera à ma place et pourra prendre les mesures destinées à sécuriser l'endroit ».
Dans ce même temps, Benoît Champenois, soucieux de préserver ce vestige, a pris soin de contacter l'Udap (Union départementale de l'architecture et du patrimoine) afin de la mettre au courant de la situation et lui demander les mesures qui pourraient être prises afin d'éviter la disparition, qui lui semble inéluctable dans la situation actuelle, de cette arche de pont pour laquelle il s'est pris d'intérêt.